Pour une incrimination spécifique : faire de l’antisémitisme organisé un crime contre la République. Par Richard Abitbol

À l’occasion du deuxième anniversaire du 7 octobre


“Là où la justice échoue, la barbarie commence.” — Edmond Fleg

L’antisémitisme ne constitue plus un simple délit d’opinion : c’est une organisation du mal. Une pathologie collective structurée, nourrie par des réseaux, financée par des États ou des mouvances idéologiques, relayée par des associations, des médias, des influenceurs, et même parfois des élus. Face à cette mutation, notre droit, figé dans les catégories du XIXe siècle, est devenu désarmé.
L’antisémitisme : une criminalité organisée, pas une opinion déviante
Pendant trop longtemps, l’antisémitisme a été traité comme une dérive individuelle, une faute morale, un excès verbal. Mais les faits démontrent aujourd’hui qu’il s’agit d’un système coordonné, structuré autour de réseaux sociaux, d’ONG militantes ou de mouvances politiques qui utilisent la haine des Juifs comme vecteur d’un projet idéologique global.
Ce ne sont plus des propos isolés : ce sont des campagnes. Ce ne sont plus des individus : ce sont des structures. Ce ne sont plus des débordements : ce sont des stratégies.
Comme on a su le faire face au terrorisme, il faut désormais nommer cette réalité : l’antisémitisme n’est plus un « délit de haine », c’est une entreprise criminelle concertée. À ce titre, elle doit être combattue non comme une opinion, mais comme une organisation de malfaiteurs à caractère antisémite.

Nommer le mal pour mieux le juger

L’article 450-1 du Code pénal, créé pour lutter contre la criminalité organisée, permet de poursuivre ceux qui participent à une « entente en vue de commettre un crime ou un délit ». Pourquoi la République ne disposerait-elle pas d’un outil équivalent pour la haine antisémite, lorsqu’elle se manifeste sous forme de collectifs, de plateformes ou de groupements d’influence ?
Car aujourd’hui, les juges se heurtent à une zone grise : les discours de haine sont sanctionnables, mais les réseaux qui les orchestrent échappent à la responsabilité collective. Les associations ou mouvements qui propagent, financent, légitiment cette haine se retranchent derrière la liberté d’expression ou le vernis militant.
Or, la liberté d’expression s’arrête là où commence la destruction de l’humain. Et l’antisémitisme organisé n’est rien d’autre qu’une attaque concertée contre la dignité humaine et contre la République elle-même.
Une République qui ne se défend plus devient complice
Il n’est pas de République sans responsabilité. Depuis Dreyfus, la France sait qu’on ne combat pas la haine par des mots, mais par des lois claires. Chaque génération républicaine a dû poser de nouveaux jalons pour défendre les valeurs fondamentales : la laïcité, l’égalité, la dignité humaine.
Aujourd’hui, face à la recrudescence des actes et des discours antisémites, face à l’importation de conflits étrangers, face à la complaisance de certaines institutions, le silence législatif est une forme de renoncement.
Une organisation antisémite n’est pas une « association d’idées » : c’est une association de haine. Elle ne vise pas à convaincre, mais à corrompre le lien civique. Elle ne cherche pas la liberté, mais la destruction de l’autre.
Il faut donc la qualifier pour ce qu’elle est : une organisation de malfaiteurs idéologiques. La République doit se protéger comme un être vivant
Une société démocratique, pour rester en vie, doit disposer d’un système immunitaire. Les lois en sont les anticorps. Mais nos anticorps républicains sont aujourd’hui épuisés : trop de tolérance envers l’intolérable, trop de « compréhension » envers la haine, trop d’excuses pour ceux qui dénient à d’autres le droit d’exister.
L’antisémitisme n’est pas seulement une menace pour les Juifs : c’est le thermomètre moral d’une société. Quand il monte, c’est tout le corps républicain qui s’enflamme. L’histoire l’a montré : quand les Juifs sont attaqués, la démocratie est déjà malade.

De la morale à la loi : une ligne rouge à rétablir

Protéger la liberté d’expression ne signifie pas protéger les organisations de haine. Protéger la République, c’est aussi défendre sa cohérence morale. Et cette cohérence impose que la haine antisémite organisée soit reconnue et poursuivie comme ce qu’elle est : une criminalité idéologique structurée.
Créer une incrimination spécifique d’organisation de malfaiteurs à caractère antisémite, c’est :
• Redonner à la loi son pouvoir de nommer le mal ;
• Restaurer la confiance des citoyens juifs dans la République ;
• Et rappeler que la liberté ne vit que dans le respect de la dignité humaine.

En conclusion : défendre les Juifs, c’est défendre l’humanité

La République doit se souvenir qu’elle n’a pas seulement à garantir la liberté, mais à protéger la dignité. Or, la dignité ne se négocie pas. Ceux qui s’organisent pour la détruire, par le mensonge, la propagande ou la violence, doivent être jugés non comme des militants, mais comme des criminels idéologiques.
L’histoire ne pardonnera plus nos demi-mesures. Nous savons désormais où mène la haine quand elle s’organise.
Il est temps que la loi dise clairement : L’antisémitisme collectif est un crime contre la République.

© Richard Abitbol

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3 Comments

  1. il faudra penser a juger tous les députés LFI ,les ecolo facho,les communistes,le glandu du PS ,et ne pas oublier macron et ses saillies odieuses contre le peuple juif….ouf ça fait du beau monde !
    comme la macronie sent mauvais comme son ancêtre la petainie ,peut-être faudra t il instituer des tribunaux d exception comme après la collaboration nazie ?
    j arrête la ,soyons sérieux mes frères et arrêtons de déplacer des courants d air .
    notre pays nous attend.
    engageons nous dans un processus de déplacement du judaïsme français, si riche et beau, vers son salut ,c est a dire le retour, loin de nos ennemis et de nos faux amis.

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