D’Assa Traoré à Sarah Halimi

S’emparant dès ce 19 juillet 2016 de la mort de son frère Adama de laquelle elle fera un prétexte valant quitus, Assa Traoré sortit un jour de l’anonymat, s’érigeant en passionaria qu’une majorité de media crut bon de suivre  : il ne fallait surtout pas risquer de louper un sujet, imaginez un peu qu’il marchât. Et si jamais il s’était agi d’une noble cause !

Télé, radio, web, presse écrite, de France et de partout à l’étranger, en Afrique et dans le monde arabo-musulman, “ils” l’ont tous suivie, elle et son Comité “Justice pour Adama”, association anti-France et anti-flics , sorte de bande d’opportunistes faisant grand bruit, déposant le nom “Adama Traoré” pour en faire des T-shirts, des sweats, des mugs, osant un “J’accuse” en juillet 2019, menaçant publiquement le 26 mai 2018 via un mégaphone de … marcher sur l’Élysée, se gaussant des interdits et les bravant jusqu’à humilier tout un État, cassant, érigeant des fresques de ci de là, défiant la justice avec une arrogance affolante, manifestant devant le Tribunal judiciaire de Paris, brandissant en drapeau l’accusation de racisme judiciaire, dénonçant et narguant la police, se saisissant avec l’opportunisme  qui sied à cette engeance de l’affaire Georges Floyd ou de celle de Nahel aux côtés de politiques, d’écolos, d’Insoumis que l’on vit, trop heureux d’une telle opportunité,  manifester aux cris de “Justice pour Adama”, cultivant enfin l’indignation sélective et gardant un silence déshonorant selon le cas : l’assassinat d’une Sarah Halimi ou celui de la jeune Lola ne la concernant pas.

Devenue par la grâce de “fées improbables” telle la citrouille de Cendrillon grande prêtresse de la pensée française, érigée en égérie, qualifiée de nouvelle Angela Davis, chaussée de Louboutin et faisant la Une de magazines à la recherche du sensationnel, (!), la donzelle se prêta aux flashs et aux montées de marches, délivrant un long temps son avis sur tout et surtout sur n’importe quoi puisqu’il était devenu légitime de l’interroger.

De temps à autre On revenait bien à l’objet premier, la mort du frère, et l’égérie de l’anti-France en marqua, des points, obtenant que fussent décidées moult confrontations d’analyses des médecins légistes et une dizaine d’expertises et contre-expertises pour prouver au monde que la mort du frère, après son interpellation à Beaumont-sur-Oise alors qu’il tentait de fuir un contrôle concernant son frère aîné, était la faute de ces salauds de flics.

L’imposture et la farce auront tout de même duré des années. 7 années.

Des années faites de succès pour de petits “escrocs de la morale” qui ne demandaient pas mais exigeaient voire menaçaient. Et obtenaient : ils avaient bien saisi la toute nouvelle faiblesse et la lâcheté de dirigeants pleutres auxquels ils faisaient … peur. 

***

Jusqu’à ce qu’enfin le 30 août 2023 soit prononcé par la justice un  non-lieu contre les trois gendarmes impliqués dans l’interpellation et la mort dudit frère : Non, le frère d’Assa Traoré n’était pas mort sous les coups d’une police raciste et parce qu’il était noir, et non, la France n’était pas un pays raciste et encore moins gouverné par un racisme institutionnel. Les gendarmes n’avaient pas commis de violences volontaires illégitimes et ne pouvaient être mis en cause pour non-assistance à personne en péril. 

Rien à faire : si le clan Traoré avait tout fait pour faire traîner l’enquête, le dossier était vide, la France avait retrouvé la raison et  la farce finit par un non-lieu : la donzelle crut néanmoins pouvoir remettre le couvert dès le lendemain où elle promit Place de la République à Paris une manifestation de tous les dangers mais la chose fit splash et ce mardi soir, il n’y avait plus personne à la manifestation.

“Assa Traoré nuit gravement à la France”, écrivit alors à raison Michel Taube.

En un autre siècle, notre fabuliste n’aurait pas manqué d’interroger. “Que t’en semble, Lecteur ?” Comment donc fut-il possible dans la France de Voltaire qu’une enquête eût pu ici avoir été menée avec tant de minutie et jusqu’à l’invraisemblable, alors même que concernant l’assassinat de Sarah Halimi, jetée par la fenêtre en plein Paris par un autre Traoré, une juge décréta sans être inquiétée que “de reconstitution il n’était pas besoin”, et que “de procès il n’y aurait point”, parce que chacun sait qu’on préféra se masturber l’intellect entre abolition et altération du discernement du tueur et que ces Juifs, après tout, quoi qu’ils en penseraient, n’allaient pas menacer de marcher sur l’Élysée.

Sarah Cattan

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24 Comments

  1. Justice exemplaire à l’égard d’Adama Traoré, donc, mais justice vouée aux gémonies quand il s’agit de Sarah Halimi.
    Ce qui s’appelle faire son marché.

    • Maître Bidnic, Vous n’allez en effet pas vous plaindre, vous, de la non-reconstitution, laquelle, on le sait, n’est pas “systématique”, et de “tout les reste”. Relisez-moi: j’ose prétendre que la fureur mise par les amis du “comité” a permis que fussent diligentées … une dizaine d’expertises des années durant. Alors Oui, je vois un écart de traitement entre ces deux affaires, et je demande s’il faut faire un énorme raffut pour … se faire entendre. Merci de nous lire! Ça n’est pas la première fois!

  2. Que certains puissent mettre sur le même plan un criminel et un violeur (car Traore avait violé un codétenu) et la victime d’un crime raciste (et antisémite) atroce montte bien à quel point notre société ne mérite plus d’être qualifiée de civilisée. Un endroit malade.

  3. Beaucoup d avocats au nom d une pseudo justice ont perdu toute conscience morale en acceptant de défendre des causes indéfendables
    Un avocat a toujours la possibilité si il a un minimum de morale et de éthique de refuser de défendre des salopards qui souillent le pays qui les accueille mais surtout qui souillent le visage de l humain
    La récupération politique gauchisante et islamogauchiste sont un tremplin pour la déchéance de la morale et du respect
    Que la France ,le monde politique et les médias aient pu donner une telle audience à ces sous humains nauséabonds de Traoré ou Mahel ou Théo, cela montre que l heure de la disparition de notre société a sonné
    Vive le grand remplacement de cette société devenue un sanctuaire pour l humain et la moralité
    Espérons qu un astéroïde viendra percuter notre planète pour peut être faire émerger un autre monde ou le chaos primordial

  4. Sur le constat de base, Wajsbrot a évidemment raison et toutes les horreurs commises (comme récemment à Cherbourg) dans cette “France” devenue barbare le prouvent. “Une justice inspirée par la pitié porte préjudice aux victimes”. Ce qui fait honte et désespère, c’est cette “Justice” (*) qui n’en est pas une, cette société n’ayant plus grand chose d’humain et le déni de ceux qui acceptent l’inacceptable.

    (*) Je connais des hommes ayant fait de la prison et en qui j’aurais bien plus confiance qu’en nos juges, avocats ou procureurs.

      • Ce n’est pas la question. C’est un problème politique et idéologique. Nos dirigeants, nos désinformateurs professionnels et nos idéologues fanatiques sont tout autant sinon plus responsables.

      • C’est une question d’ordre civilisationnel : ayant renié toute forme de rationalité et d’humanisme, nos sociétés ont plongé dans un complet inversement des valeurs. Avoir plus de compassion pour les bourreaux que pour les victimes n’est pas seulement ce qui caractérise le système judiciaire mais l’évolution de toute la société.

  5. ,Mme Cattan fait dans la véhémence à l’ègard de Mlle Traorè qui après tout a tentè contre toute logique,de defendre son frére ,délinquant peu recommandable est misérable et trop facile .
    En quoi est-elle responsable de la juge d’instruction incapable de l’affaire Halimi ;deux poids deux mesures :qui le nierait ?

  6. Mlle Traoré, sœur d’un violeur qu’elle essaie de transformer en victime, et ceux qui l’entourent sont des individus racistes et haineux. Il s’agit bien de l'”inversement des valeurs” dont parle @judith et @Wasjbrot trouve également les mots justes en qualifiant cette société de “sanctuaire pour l’humain et la moralité”. Même si je ne souhaite pas qu’un astéroïde vienne percuter notre planète 🙂 Le fait est que notre partie du monde a basculé dans une sorte de société dystopique post-démocratique et post-civilisationnelle. Qu’existe-t-il de pire au monde que cette épidémie de haine et d’ignorance s’étant répandue comme la peste ?

  7. La plupart des véritables crimes racistes sont étouffés (ceux commis contre des Blancs, y compris des viols collectifs, ne sont même pas reconnus comme tels par la justice, les médias et les associations “antiracistes” racistes). Pour les victimes c est donc la double peine. Inversement des crimes racistes imaginaires commis contre des criminels reels comme celui Traoré font la une des médias.
    Et il serait possible (y compris en ce qui concerne le barbare ayant violé et torturé une Cherbourgeoise et pourtant déjà connu auparavant pour des faits extrêmement graves) de multiplier les preuves accablantes : notre système judiciaire est foncièrement raciste, sexiste et inhumain à l’image des médias et de l’Etat tout entier.
    Les défendre de quelque manière que ce soit c’est défendre l’indéfendable et aucune colère dirigée contre eux ne sera jamais assez forte.

    (Au sujet de la fête de l’huma, les communistes morts sous l’occupation pour combattre la barbarie doivent se retourner dans leurs tombes tous les jours).

    • @Judith C’est la conséquence logique de la “Race Theory” et du racisme inversé devenus de facto l’idéologie dominante. Le racisme et la barbarie sous le 😷 de l’antiracisme et de la vertu.

    • Votre “commentaire” a été restitué tel que reçu, fautes de saisie, d’orthographe et de syntaxe comprises, et vous le savez fort bien.

      “,Mme Cattan fait dans la véhémence à l’ègard de Mlle Traorè qui après tout a tentè contre toute logique,de defendre son frére ,délinquant peu recommandable est misérable et trop facile .
      En quoi est-elle responsable de la juge d’instruction incapable de l’affaire Halimi ;deux poids deux mesures :qui le nierait ?”

      Voilà cher lecteur. Et tout cela … en violant en effet “la cohérence de la langue”.

      Apprenez à lire ce que nous vous proposons, avant d’asséner que “Mlle Traoré n’est pas responsable de la juge d’instruction de l’affaire Halimi”.

      PS: Cher Monsieur, écrivez au moins en caractères minuscules; épargnez-nous de grâce.

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