Charles Rojzman. Les ennemis du Vivre Ensemble

La gauche a promu le vivre ensemble sans voir que le vivre ensemble ne se décrète pas mais résulte d’une volonté partagée. Or un certain nombre d’enfants de l’immigration maghrébine et subsaharienne sont des ennemis du vivre ensemble, comme le rappelle Driss Ghali. Ils manifestent leur refus depuis plusieurs décennies par différentes formes de violences: violences gratuites quotidiennes pour un regard ou une cigarette, vols, braquages, trafics, viols, terrorisme.

On a longtemps nié ces délits et ces crimes en les considérant comme des faits divers isolés, justifiés par la gauche par les conditions de vie de milieux défavorisés et relégués. Les discriminations relatives s’expliquent d’ailleurs par la mauvaise réputation de ces adolescents et jeunes hommes, en révolte quasi permanente contre toutes les institutions, de la police à l’éducation nationale en passant par les pompiers et les voisins qui ont le même malheur d’appartenir au groupe majoritaire.

Driss Ghali décrit cette situation comme une préparation progressive d’intifadas à venir, au profit d’islamistes qui attendent patiemment que la situation leur devienne tout à fait favorable. Mes expériences et recherches dans de nombreux pays: États Unis, Russie, Amérique latine, Allemagne, Israël m’ont démontré que l’islam était un prétexte puisqu’on trouve ces dynamiques d’hostilité au vivre ensemble dans des cultures très différentes. Les rwandais, les chinois de la révolution culturelle, les congolais, les américains blancs et noirs, les cambodgiens ne sont pas musulmans. Les nazis, les fascistes, les communistes staliniens n’étaient pas musulmans non plus.

Que faut-il comprendre ? Les ennemis du vivre ensemble sont mus par des émotions collectives qu’on connaît bien en Thérapie sociale: la haine issue de la jalousie et du besoin de dominer, la violence résultant des blessures subies dans le cercle familial, la paranoïa qui diabolise l’autre groupe…

Dans le cas de l’Europe d’aujourd’hui c’est l’islam qui fournit à un grand nombre de personnes issus des immigrations une justification de leur refus du vivre ensemble. L’immigration massive a permis de créer des biotopes de civilisation séparée et auto dirigée par les caïds délinquants et les prêcheurs religieux qui importent des modes de vie en contradiction totale avec les modes de vie occidentaux.

Deux civilisations ne peuvent coexister qu’à condition que l’une accepte son infériorité, se soumette à l’autre et renonce à la violence. N’est-ce pas là ce qu’on appelle l’assimilation ?

La diversité n’est pas un problème ai-je coutume de dire. Le problème c’est la violence sous toutes ses formes. La domination d’une civilisation sur une autre, est-ce une forme de violence? Probablement, mais la coexistence est vécue plus paisiblement si cette domination est acceptée de grand cœur, comme favorisant l’épanouissement et le développement des individus.

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