« Il s’appelait Samuel ». Par Marc Hellebroeck

Il s’appelait Samuel…

Il était prof d’histoire, sa mission : enseigner,

transmettre le savoir, la France, la liberté.

Il s’appelait Samuel et on l’a accusé

d’avoir fait son devoir, d’avoir fait son métier.

Il s’appelait Samuel et fut abandonné

par des collègues sans gloire, soumission affichée.

Il s’appelait Samuel, des élèves l’ont bradé,

contre 300 euros, contre 30 deniers.

Il s’appelait Samuel et il fut supplicié,

l’arme était un couteau, le tueur, un réfugié.

Il s’appelait Samuel, l’EN l’a recadré ;

il s’appelait Samuel, la haine l’a immolé.

Il s’appelait Samuel, on voudrait l’oublier

car il est le miroir de toutes nos lâchetés.

16 octobre 2020, c’est la fin de notre ère ;

pour un simple dessin, le début d’une guerre.

16 octobre 2020, l’Histoire s’est arrêtée ;

la France est sans destin, ses hussards noirs sont tués.

16 octobre 2020, République endeuillée,

revanche du droit divin, Marianne décapitée.

Les pays sans Histoire, les nations sans passé,

sont des terres sans espoir, des peuples condamnés.

Il s’appelait Samuel et c’était le premier…

Puis ce fut Dominique, sera-t-il le dernier ?

Marc Hellebroeck

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3 Comments

  1. Oui, il y en aura d’autres, ceux qui ne veulent pas, qui ne peuvent pas se soumettre à la nuit des temps, ceux que la lâcheté de tous désignent si aisément aux bourreaux, jusqu’à ce que peut être les hommes retrouvent courage et dignité et alors…les loups sortiront de Paris.Helene.

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