
Me voilà en Israël à nouveau. Chaque fois, l’émotion me submerge, et pourtant, elle m’est devenue familière. À peine les roues de l’avion touchent le sol que je ressens cette sensation troublante, cette attirance inexplicable, presque une appartenance.
Tel-Aviv m’accueille comme si je l’avais toujours connue. Ses rues, ses odeurs, son effervescence me sont désormais naturelles. Je me perds volontairement, laissant mes pas me guider, observant ces visages que l’on m’avait appris à haïr.
« Sionistes »… Un mot chargé de mépris dans ma Syrie natale, une insulte, un ennemi sans visage.
Aurais-je imaginé, adolescent en Syrie, qu’un jour je foulerais cette ville tant honnie ? Que je reviendrais encore et encore, non pas en ennemi, mais en amoureux de ce pays et de son peuple ? Cela aurait semblé impensable, presque une trahison.
Et pourtant, me voilà. Je l’assume pleinement.
Parfois, je m’arrête un instant et je me demande : vraiment ? Moi, un Syrien en Israël ? À marcher dans ses rues, à croiser ses habitants, à m’imprégner de cette vie que l’on m’avait peinte comme un mensonge ? Ce qui hier semblait impossible est aujourd’hui une évidence. Ce pays que l’on m’avait décrit comme un enfer est devenu un lieu où je respire enfin.
Un endroit où, libéré des récits façonnés par d’autres, je me découvre libre d’aimer, de comprendre, d’exister autrement. Il n’y a plus d’ennemis imaginaires, plus d’histoires imposées. Juste la réalité d’un peuple, d’une terre, d’une histoire qui m’accueille, qui me touche, qui, à chaque instant, m’appartient un peu plus. Et moi, le cœur battant, tremblant presque, témoin et acteur de ce que j’aurais cru impossible.
j’ai ressenti un besoin incompréhensible de me diriger d’abord vers le mur de lamentation
— F. Alexandre Rifai פ אלכסנדר ריפאי 🇫🇷 (@AlexandreRifai) February 23, 2023
je ne sais pas prier mais j’ai mis quelques mots
que dieu protège Israël
شعرت برغبة غامضة و ملحة في التوجه إلى حائط البكاء أولاً
لا أعرف كيف أصلي لكني أضع بعض الكلمات
حفظ الله اسرائيل pic.twitter.com/y84JpCz0PS
© Alexandre Rifai
« FrancoSyrien décidé à me ranger du côté de l’ennemi qu’on m’a désigné »
Un syrien qui ressent du bonheur et de la quiétude-comme nous quand nous sommes en Israel- c’est bien.
Une belle figure qui fait honneur à l’humanité.L’exemple inverse de rima assan (pardon pour son nom que j’ai mal à citer
Belle réponse
Vous connaissez le bonheur de vivre en Israël
Je vous envie
J’aime tellement ce pays, mon second pays
malheureusement je ne peux plus y aller
le temps est passé pour moi
hélas, hélas
Moi aussi et ce sera le regret de ma vie
Un beau texte empreint d’une grande sincérité et d’un grand courage.
Très beau témoignage ! C’est vrai que lorsque je peux me rendre en Israël, je me sens comme à la maison ! On vient tous de Sion , paraît-il ! Une française lambda
Un homme droit , lumineux et étincelant .
Un élu , qui ressent de l’amour , là où tant d’égarés se vautrent dans la haine .