Le monde selon Donald Trump. Par Raphaël Nisand

La libération des otages israéliens et les images associées produisent des sentiment mélangés : une joie intense de voir ces femmes et ces hommes échapper à l’enfer du hamas, mais aussi bien sûr une vive inquiétude devant l’impressionnante liste de terroristes libérés en échange.

On sait le prix de la vie en Israël et même d’une seule vie mais on sait aussi que la libération d’ennemis irréductibles  peut se payer au prix fort, c’est-à-dire avec des attentats encore plus meurtriers.

Les familles des otages remercient vivement le président Trump chaque fois qu’elles prennent la parole alors pourtant qu’elles ne sont pas de son bord politique.
Chacun aura compris que sa détermination absolue d’obtenir un cessez le feu ou une trève avec libération d’otages le 20 janvier, jour de son investiture, était une option non négociable pour Trump.
Avec le nouveau président américain, sans que l’on sache à ce jour où cela va nous conduire, la table est renversée.

Le multilatéralisme et les longs débats démocratiques ça ne lui convient pas.

Avec Donald Trump les frontières nationales reprennent tout leur sens et le bilatéralisme est sa façon de penser.

L’une de ses premières décisions, celle de reconsidérer l’aide américaine au développement  en fonction des intérêts américains, est si extrême qu’on ne sait pas s’il va pouvoir la maintenir.

Seuls L’Egypte et Israël échappent au moratoire de 3 mois qu’il a décrété.

Cela montre que pour le nouveau président américain le plus grand Etat arabe, l’Egypte, mais aussi Israël, figurent au rang des premiers alliés des Etats-Unis.

De même le premier chef d’Etat étranger à être officiellement reçu à Washington est le premier ministre israélien dès cette semaine.

Il faut aussi noter que la nouvelle administration américaine a immédiatement suspendu sa participation financière à l’OMS , l’organisation mondiale de la santé émanation onusienne où la Chine a une influence prépondérante.

La crise du covid est passée par là et la confrontation avec la Chine aussi.

Les Etats-Unis ont aussi indiqué qu’Israël avait des bonnes raisons d’interdire l’UNRWA une organisation onusienne d’aide aux réfugiés qui n’a pris aucune sanction contre certains de ses membres qui ont participé au massacre du 7 octobre.

L’influence des Etats-Unis sur les affaires du monde est déterminante.

Quand les Etats-Unis décident de suspendre une subvention, c’est tout de suite 30 à 40 % d’un budget mondial qui disparait . Lorsqu’il ils décident de revivifier les discussions d’Etat à Etat, aucun pays ne peut leur dire non.
Cette nouvelle situation présente des avantages et des inconvénients.

Netanyahou avait souvent dit niet à Biden, là il n’a tout simplement pas pu.

Cet hubris de Trump que l’on peut retrouver du Groenland au Panama est probablement là pour durer quelques années.

C’est aussi cela la nouvelle réalité mondiale le contexte nouveau, dans lequel Israël espère pouvoir créer un nouveau Moyen Orient. 

© Raphaël Nisand

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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2 Comments

  1. Si « le bilatéralisme est sa façon de penser », cela signifie qu’il a compris la marche du monde. Celui-ci ne veut plus d’un suprémacisme américain unilatéral, hormis bien sûr les Européens de l’ouest qui sont autant soumis à la Maison Blanche qu’au Nazisme islamiste. Que Trump semble également souhaiter combattre, contrairement à Biden et au « parti démocrate » qui jouent double jeu. Trump méprise à juste titre les chefs d’Etat européens, mais il est pour l’apaisement de la guerre en Ukraine et ne pratique pas non plus l’ingérence comme le fait le pseudo parti démocrate (lequel finance et subventionne plus ou moins directement des mouvements racistes et islamonazis). Il s’est donné pour but de sauver les USA d’une destruction certaine sous mandat démocrate. D’autant qu’il a parfaitement conscience d’un enjeu économique primordial (rarement évoqué en France) : la suprématie du dollar. Si cette dernière disparaît, et le bellicisme outrancier de Biden a fortement accéléré le processus de dédollarisation, la superpuissance américaine s’effondrera aussitôt.
    On comprend donc pourquoi il fait peur aux dirigeants ouest-européens, collabos du 4ème Reich Islamonazi, alliés des Ukronazis et ayant planifié la destruction de leurs propres pays.

    Toutefois, il a déjà montré quelques signes de faiblesse vis-à-vis du Hamas. Donc ne tombons pas dans l’enthousiasme et les faux espoirs : Trump n’est pas le leader idéal, loin s’en faut, même s’il vaut infiniment mieux que les dégénérés dirigeant le reste du monde occidental.

  2. Nous sommes débarrassés de Biden et voilà le sauveur, Donald Trump, qui va réparer l’Amérique: il va renflouer les caisses; faire payer des droits de douane, suspendre de nombreuses subventions, vendre des armes à Israel, grâce à lui des otages sont libérés, à cause de lui des milliers de prisonniers/terroristes »palestiniens » reprennent du service .Le prix à payer pour les israéliens. Trump est un homme d’affaires.

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