D’habitude, Rosh Hachana est une affaire individuelle.
Il s’agit de demander à l’éternel d’être soi même et ses proches inscrits dans le livre de la Vie.
Cette démarche spirituelle et religieuse est le fondement du début des « jours redoutables », cette séquence si particulière qui s’ouvre pour les juifs à Rosh Hachana.
Mais cette année, le 7 octobre , ces atroces massacres perpétrés par les terroristes, ainsi que la guerre qui s’en est suivie, et le fait que des otages israéliens soient encore dans l’enfer de Gaza, montre à chacun à quel point le destin des juifs est collectif et lié à l’existence d’Israël.
Les terroristes n’ont pas demandé aux gens qu’ils attaquaient s’ils étaient de gauche ou de droite , pratiquants ou pas, civils ou militaires, juif ou non juif, rien de tout cela ne les intéressait, ils voulaient juste tuer , massacrer, violer, brûler des gens qui avaient pour seul tort d’être là , en Israël ce jour-là.
Cette joie du massacre n’est pas sans rappeler les jours noirs de la Shoah car ils se sont déroulés avec le même esprit de système, la même haine et la même volonté génocidaire.
On comprend mal dès lors ces juifs certes minoritaires qui tentent maladroitement de se désolidariser d’Israël en alléguant par voie de presse ou par des manifestations que eux sont des juifs qui désapprouvent Israël.
Cela ne les sauverait pas une seconde si les ennemis d’Israël triomphaient.
Car derrière l’antisionisme, l’antisémitisme apparait toujours très vite avec le même visage hideux .
Les juifs de diaspora peuvent-ils réfléchir à ce que serait leur vie sans l’existence d’Israël ?
C’est la question qui a été posée à chaque juif depuis le 7 octobre.
Le front du refus, ces ennemis irréductibles d’Israël qui veulent juste sa disparition a relevé la tête et ose exprimer tout haut l’axiome antisémite d’une « Palestine libre du fleuve à la mer ».
La plupart ne savent pas de quel fleuve il s’agit ni même de quelle mer mais cela ne fait rien, la promesse d’une mer rouge de sang juif les fait rêver.
Oui en ce Rosh Hachana c’est à Israël que nous penserons très fort en espérant que la pomme et le miel soient aussi pour l’Etat juif.
Pour les ennemis du peuple juif nous espèrerons qu’ils connaissent le sort des ennemis décrits à Hanouka et à Pourim.
La vie des juifs a toujours été menacée mais la menace actuelle est une des plus graves que nous ayons connue.
La raison première de la création de l’Etat d’Israël est d’offrir un foyer national, un lieu sûr à tous les juifs du monde entier mais cette promesse de 1948 a été malmenée le 7 octobre.
A quoi bon Israël si le pire pogrom peut y être commis ?
Depuis cette date, cette faille incroyable est devenue le seul souci des israéliens et de tous ceux qui aiment ce pays.
Dès lors quand le shoffar retentira dans toutes les communautés, cette année plus que jamais chaque juif pensera immanquablement à l’unité du peuple juif et à l’alliance abrahamique entre dieu et le peuple d’Israël.
CHANA TOVA ET QUE NOUS SOYONS TOUS INSCRITS DANS LIVRE DE LA VIE.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca
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