Le juge de la Cour Suprême, Aharon Barak, retourne en Europe pour mener son ultime combat, défendre Israël contre les nations qui veulent sa destruction. Par Daniel Sarfati

Israël n’est pas sur le banc des parties civiles, pour le pogrom qu’a subi sa population civile le 7 octobre.

Pour les femmes violées et démembrées.

Pour les enfants brûlés vifs, dont l’ADN n’a été retrouvé que sur leurs jouets. Jouets et peluches que l’on a enterrés à la place des corps.

Le Hamas n’est pas sur le banc des accusés.

Aussi hallucinant que cela puisse paraître, c’est Israël qui doit plaider son innocence devant la Cour Internationale de Justice à La Haye.

L’accusation est lourde : un génocide qu’Israël aurait commis contre une « population civile désarmée », dont Tsahal découvre chaque jour les tunnels et l’arsenal meurtrier.

L’accusatrice, l’Afrique du Sud, auréolée de sa lutte contre l’apartheid qu’elle a subie.

Une Afrique du Sud aujourd’hui, corrompue, vassale de l’Iran, théocratie terroriste.

Il fallait un bon avocat à Israël.

Cet avocat c’est Aharon Barak, juge et ancien président de la Cour Suprême.

Un homme d’une grande intégrité morale, un grand magistrat respecté par tous.

Farouche adversaire de Netanyahu dont il a combattu la réforme judiciaire.

Aharon Barak, à l’âge de 8 ans, était enfermé dans le ghetto de Kovno avec son père et sa mère.

Son père Zvi, militant sioniste, avait refusé d’émigrer en Palestine, pour pouvoir continuer à aider la population juive en Lithuanie, devant la menace nazie.

Il permettra à sa femme et son fils Aharon de s’échapper du ghetto. Ils seront cachés par des Justes, des paysans lithuaniens.

Lui-même échappera de peu au nazis.

La famille parviendra à émigrer en Israël en 1947.

En route pour La Haye, Aharon Barak a tenu à emporter dans sa poche une lettre qu’avait écrite son père Zvi, en 1945. Zvi, témoin du génocide des juifs lithuaniens. Une lettre adressée à son ami Haïm Berlas, fonctionnaire à l’Agence Juive.

“Haïm, mon ami, mon frère

Grâce à Dieu et à l’armée soviétique, nous avons été sauvés des nazis.

Tu le sais, le reste de notre peuple a été exterminé.

Nous avons pu quitter la Lithuanie pour la Roumanie puis pour l’Italie, nous errons sur les routes avec ma femme et le petit Aharon depuis des mois. Nous sommes exténués.

Je t’en prie Haïm, fais ce que tu peux pour nous envoyer les papiers nécessaires pour que nous puissions enfin rentrer à la maison, en Israël.

Il n’y a plus de place ici pour nous.

Zvi”

Le juge de la Cour Suprême, Aharon Barak, retourne en Europe pour mener son ultime combat, défendre Israël contre les nations qui veulent sa destruction.

Comme son père Zvi, qui dans le ghetto de Kovno aida les juifs à survivre.

© Daniel Sarfati

Aharon Barak, ancien président de la Cour suprême israélienne, lors d’une conférence de presse avec les familles d’otages, à Tel-Aviv, le 3 novembre 2023.  RONEN ZVULUN / REUTERS

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