Nidra Poller. Cris de Guerre VII

29 octobre-1 novembre

J’ai mal au dos

À force de porter ces mises dos à dos grotesques, ces comparaisons déraisonnables, ces équations faussées d’un bout à l’autre. Des bombardements qui n’ont rien en commun que des bombes. Les Américains sur l’Afghanistan et l’Irak = les Russes sur l’Ukraine = Israël sur Gaza. G.W. Bush devrait être traîné devant la CPI, n’est-ce pas ? 

J’ai mal au dos à force de supporter le fardeau des chiffres faussés du Hamas, repris goulument par des journalistes croyants. Les morts civils à Gaza sont enfouis sous les décombres des mensonges préparés longtemps à l’avance. Six mille, sept mille, huit mille, dix mille … Les larmes de crocodile des services de santé 100% HAMAS qui se délectent des morts palestiniens, les vrais comme les faux, sont transformées en cri du cœur dans les médias libres de nos pays.  

Rien n’échappe à la tyrannie du Hamas à Gaza

Les services de santé qui inventent les chiffres sont Hamas. Les journalistes locaux qui racontent les horreurs infligées par Israël sur des civils innocents obéissent aux consignes du Hamas. L’UNWRA, qui s’alarme d’une situation sanitaire insupportable, est infiltrée par le Hamas. Elle ne fait ni ne dit rien sans l’aval du Hamas. Elle est grassement nourrie, tout hamassisée qu’elle soit, par les donations de nos pays et garde dans son sein, en signe de reconnaissance, des rampes de lancement et autres armes de guerre du Hamas. 

La tête de l’ONU qui prend fait et cause pour le Hamas tire sa légitimité et son salaire de nos généreux pays démocratiques.  La voix de l’ONU qui déplore, au point de passage égyptien de Rafah, “l’agression israélienne contre Gaza”, sort de la même bouche que l’UNIFIL qui, au même moment, baisse les bras et laisse passer les roquettes du Hezbollah visant les civils israéliens. 

Les médecins du monde et autres soignants au chevet de Gaza sont soumis à la loi du Hamas. Ainsi, ils pleurent misère et exigent un cessez le feu au lieu de demander au Hamas de bien vouloir ouvrir les portes de ses entrepôts souterrains et livrer à la population tout ce dont elle a besoin. 

Les humanitaires et les pauvres opprimés de Gaza, tous porte-parole du Hamas, poignardent Israël avec des “lois de la guerre” cabossées, tordues et affutées… pour tuer des Juifs.

Est-ce rationnel de relayer des chiffres, des récits et des arguments concoctés par le Hamas tout en prenant avec des pincettes des informations fournies par les autorités israéliennes ?

Le Hamas n’est pas une organisation terroriste

 “Le Hamas n’est pas une organisation terroriste, c’est un groupe de moudjahidines [ceux qui sont engagés dans le djihad] qui défendent leurs terres”. Recep Tayyip Erdogan 

 “Les assassins qui ont envahi le sud d’Israël le 7 octobre 2023, jour de shabbat et de Simhat Torah, ne sont pas des militants, des nazis, des terroristes. Ils sont des moudjahidin, des soldats de l’Islam conquérant”.  Nidra Poller  Cris de guerre VI

“Ils défendent leurs terres”.  En effet. Les terres des moujahidin sont ma terre, votre terre, la terre toute entière qu’ils défendent aujourd’hui comme ils l’ont conquise autrefois.

Mélenchon, Panot et d’innombrables “propalestiniens” refusent obstinément le terme “terroriste” pour désigner les auteurs de la razzia infâme du 7 octobre. Soumis à la question, ils dénoncent des “crimes de guerre”. Point final et fous-moi la paix. Pourquoi  « crimes de guerre » ? Pour le dos à dos, bien entendu. Hamas en Israël, Israël à Gaza, même combat. Mais ce n’est pas le plus important. S’ils sont des crimes de guerre, l’incursion du 7 octobre était une opération militaire. Somme toute, honorable.

Touchés au cœur par la sollicitude 

Comme des coups de poing à la poitrine, les mises en garde amicales : En fonçant tête baissée, Tsahal tombe dans le piège du Hamas. Le combat de guérilla urbaine, il n’y a pas pire. Contre des combattants prêts à mourir, une armée moderne ne fait pas le poids. Des snipers sur les toits, des lance-roquettes dans les tunnels, des mines dans les ruines, des morts civils qui enragent la foule arabo-musulmane internationale et ses sympathisants. Ces jeunes soldats de l’armée israélienne, des gamins, qu’est-ce qu’ils connaissent de la guerre ?  Ils vont mourir nombreux. [Les centaines de soldat tués le 7 octobre n’entrent pas dans le calcul.] La société civile israélienne n’acceptera pas. Il n’y a pas de solution militaire. On ne peut pas éradiquer le Hamas, c’est une idée. 

La peur des démocraties de se défendre nous fait peur

La clarification étincelante des invités apologistes

Toute une panoplie, allant des vieilles routières aux charmantes jeunes, nous disent que le 7 octobre est, pour la foule arabo-musulmane, l’expression ultime de la frustration accumulée au cours des décennies d’Occupation. Depuis 1948. Des excès regrettables mais passons. 

On s’épuise à répéter tous azimuts que, aussitôt réglé la question Hamas, il faudrait se pencher enfin sur la solution à deux Etats. Aller à la racine du mal.  

Trop tard ! Une jeune refugiée palestinienne [fière d’avouer qu’elle assiste aux manifestations interdites] annonce le rejet, par sa génération, de la solution à deux Etats. On n’acceptera pas moins qu’un Etat binational. Notre invitée annule, avec le sourire, la souveraineté de l’Etat juif et personne dans le studio ne bronche.

Au commencement, la haine

On ne peut pas combattre la stratégie du Jihad du 21e siècle sans tenir compte de l’assaut contre la pensée rationnelle occidentale. [Lethal narratives].

L’analyse factice de la “crise” actuelle– il y a de la haine en  raison de l’échec de la solution a deux États–n’est pas étayée de faits concrets et vérifiables. 

Par contre, de l’énoncé “Il n’y a pas d’Etat palestinien parce qu’il est conçu comme un outil de la haine génocidaire” découle une analyse logique et respectueuse de la réalité. 

Qui aboutit à la conclusion de l’inéluctabilité  d’une guerre implacable sur tous les fronts du jihad, menée de concert par tous les démocrates.  

Cessez le feu génocidaire

A qui s’adresse la demande de cessez-le-feu humanitaire ? Aux Houthis, au Hezbullah, au Hamas ? Non. Elle s’adresse à Israël et elle provient du Hamas. Cet appel, relayé par des naïfs, des responsables politiques, des ONG, des commentateurs et des complices cyniques, est impraticable.  Les humanitaires qui n’ont pas pu, avec trois semaines de préavis, aider à l’évacuation des civils vers le sud de la Bande de Gaza, seraient encore moins efficaces aujourd’hui.

Non, la demande de cessez-le-feu ne sert qu’à effacer le massacre du 7 octobre et maquiller la riposte israélienne en agression gratuite contre Gaza. La foule enragée des pays arabo-musulmans ne croit pas aux atrocités commises. Ou bien les cautionne. Le négationnisme des manifestants « propalestiniens » de nos démocraties est mieux déguisé.  

Je réserve une mention spéciale pour une intervenante au profil occidentalisé, très spécialiste du monde arabo-musulman, à la parole percutante comme un fusil d’assaut, qui se fait passer pour une honnête partenaire au débat civilisé. Tournant le droit international à sa guise, elle prétend que Gaza est bel et bien occupé parce que soumis à un blocus. Israël est en conséquence redevable du bien-être de la population occupée. Un responsable du Hamas en costume cravate, lui, a avoué sans complexe que les tunnels sont au service des combattants. Quant à la population civile, composée de réfugiés, elle est la responsabilité de l’ONU.

 Aucun discours humanitaire n’est redevable s’il n’est pas associé à une demande de libération immédiate et sans condition de tous les captifs. 

Au lieu de faire des distinctions artificielles entre les propalestiniens et les pro-Hamas dans les manifestations qui se déroulent chez nous sur arrière-fond d’actes antisémites et anti-occidentaux de plus en plus graves, on devrait en demander l’interdiction en raison de complicité avec l’enlèvement de plus de deux cents civils âgés de 9 mois à 90 ans. 

La solution se conjugue au présent, pas au passé simple

31 recettes pour noyer le poisson : on remonte dans le temps avant le 7 octobre et on se perd dans les dédales du “conflit”. On invente un Arafat modéré [chef de guerre du jihad-intifada du début du siècle], on déplore les méchants colons qui grignotent les belles terres du bel Etat palestinien qui languit de naître, on enlève toute responsabilité des Gazaouis ayant démocratiquement élu le Hamas, on oublie que les sondages lui donnent la majorité en cas d’élections futures et on rejette toute la responsabilité sur des gouvernements israéliens qui ont choyé le Hamas pour affaiblir l’OLP faiseur de paix.

Si l’on pouvait remonter dans le temps, chers amis, pour nous ce serait le 6 octobre.

Faute de quoi, on doit assumer les conséquences de toutes les erreurs d’appréciation, les nôtres, les vôtres, les miennes.

Et éviter de les répéter à l’avenir.

Et tu, Fatah ?

“Le Fatah a  posté une vidéo se vantant du rôle important joué par sa branche terroriste, les Al-Aqsa Martyrs’ Brigades, dans le massacre des Israéliens du 7 octobre. ATTENTION IMAGES GRAPHIQUES 

Itamar Marcus, Palestinian Media Watch, 1 novembre 2023  

© Nidra Poller

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