Nidra Poller. Cris de guerre. VI

Les mots justes. Tout juste ce qu’il faut pour éclaircir le flou et fixer le réel. 

Question : combien d’êtres inhumains sauteraient dans la brèche pour commettre des atrocités à l’image de ce qui a été perpétré en Israël le 7 octobre d’infamie ?

Des millions. Partout où il y a des Juifs. Et, à un degré moindre, des infidèles et des mécréants.

La preuve : ils l’ont déjà fait de nos jours, par ci par là, à petits doses et c’était déjà l’horreur. Ils le font depuis des décennies, depuis des siècles. Une actualité et une Histoire pleinement documentées. 

Ils sautent dans les brèches qu’ils ont ouvertes de force et de ruse, ils entrent par les portes entrebâillées de notre inconscience. Ils égorgent, violent, découpent en morceaux, brûlent, enlèvent, pillent, incendient. Ils laissent la désolation absolue. La terre brûlée, les survivants des massacres déportés, réduits en esclavage. 

Question : quel est ce phénomène dont la cohérence devrait sauter aux yeux ? 

Ce n’est pas le vivre ensemble !  Ce n’est pas la délinquance, la violence aveugle des déséquilibrés, le désespoir des dominés, la détresse des damnés de la terre. Ce n’est pas la résistance d’un peuple qui réclame sa terre volée et ses droits bafoués.

C’est le jihad de conquête. Les objectifs et les méthodes sont connus. Inscrits dans les Ecritures et les commentaires, confirmés par les actes depuis le début et jusqu’à ce jour. Pour ceux qui ne connaissent pas la doctrine, il suffit de savoir que le monde entier doit être converti à l’Islam, soumis à Allah et gouverné par la charia. Chemin allant—ce n’est pas une mince affaire—les insoumis sont tués ou réduits à la dhimmitude.  

Les assassins qui ont envahi le sud d’Israël le 7 octobre 2023, jour de shabbat et de Simhat Torah, ne sont pas des militants, des nazis, des terroristes. Ils sont des moudjahidin, les soldats de l’Islam conquérant.  Ils sont les Ecritures, les commentaires et l’Histoire en chair et en os, armés de la foi et de tout ce qui peut exterminer l’ennemi, la liberté, la vie.

La cause palestinienne, depuis le début et avant la renaissance de l’Etat d’Israël, est inextricablement liée au jihad. Les Arabes de la région qui voulaient vivre en paix avec les Juifs ont été persécutés et éliminés. C’est pour cela qu’il n’y a pas de solution à deux Etats. Ce n’est pas parce que les Juifs refusent. Ce n’est pas parce que la communauté internationale avait oublié, ces derniers temps, de nous seriner de cette musique-là.  

Il faudrait  extirper les Palestiniens du jihad avant d’envisager des solutions politiques.

Comment faire ? C’est impossible pour les musulmans, collectivement, d’échapper à la tyrannie islamique. La question de combien sont volontaires et combien sont entraînés contre leur gré ne s’applique pas. Parce que les récalcitrants n’arrivent pas à créer une masse critique. 

Bénies soient les rares voix musulmanes lucides et courageuses. Je les serre dans mes bras et leur pose sur la tête la couronne de l’espoir contre tout espoir. 

Dhimmitude

Les  moudjahidin et leurs suppôts agissent avec impunité. Pas parce que nous sommes laxistes mais parce que nous sommes, à leurs yeux, des dhimmis et nous avons partiellement internalisés ce rôle. Il n’est pas nécessaire pour le petit soldat d’Allah du coin de connaître les Ecritures et le lexique. Il se comporte comme sil’Islam avait triomphé.  Ils peuvent nous agresser, nous n’avons pas le droit de riposter. 

C’est capital. Des commentateurs sans malice reprennent à leur compte la litanie des accusations contre Tsahal. Les forces israéliennes vont tuer des civils à Gaza. C’est inacceptable. Des généraux français regrettent préalablement  la défaite de l’armée israélienne qui va braver le Hamas. 

Des généraux israéliens visitent les kibboutzim dévastés et pleurent les victimes des atrocités.

Confiants dans cette impunité, nos petits moudjahidin nationaux se mettent en marche. Les manifestations sont interdites ? Ils manifestent de plus belle contre Israël, les Juifs et la République. « Police assassin ». L’apologie du terrorisme est malvenue ? Le Collectif Palestine Vaincra, jouissant de la suspension du décret de dissolution,  publie un communiqué à la gloire de l’opération courageuse et victorieuse du Hamas le 7 octobre. On égorge un enseignant à Arras, on menace d’en décapiter un à Pantin, on crible de balles des tifosi suédois à Bruxelles et ce n’est qu’un début. Le tueur/demandeur d’asile publie sur Facebook sa haine des Juifs, des infidèles, de l’Occident.  

La loi du talion

Le comble. On accuse les forces israéliennes d’appliquer contre les Palestiniens la loi du talion…version islamique.  Qu’on soit au courant de la différence, qu’on connaisse ou ignore l’œuvre de Raphaël Draï z »l, le réel sert de référence irréfutable. Non, Tsahal ne décapite pas des bébés palestiniens. Ne viole pas les femmes. Ne prend pas comme butin des bébés et des grand-mères.

Suite aux pires atrocités perpétrées contre des Juifs depuis la Shoah, ce  7 octobre marqué à jamais du sceau de l’abomination, on accroche à Israël le mot « violence ». Tout ce qui est fait pour épargner les civils devient un supplice insupportable. La Bande de Gaza, trois fois la superficie de Paris, prend des proportions gigantesques. La ville de Gaza, 40e plus densément peuplée du monde, est hissée à la première place. Evacuation ? C’est bon pour les Israéliens du nord et du sud. Les Gazaouis sont enracinés. La culpabilité d’Israël également.

Blood libel

Le soir du 17 octobre, je suivais l’actualité. Soudain, on m’a jeté à la figure an old movie. Tsahal a frappé un hôpital au cœur de Gaza. Les morts se multiplient. Deux cents, cinq cents, mille et encore ce n’est que provisoire. Le monde arabe s’embrase. Les condamnations pleuvent. Les JT tremblent.

A cette différence près. Très tôt, on lève un coin de doute sur la version du Hamas. Des Israéliens lucides sont invités—sur certaines chaînes—à défendre la vérité. Et Tsahal ne se met pas à genoux en demandant pardon pour un forfait imaginaire. 

Au bout de cinq heures, les preuves sont présentées. Rien ne manque. C’est épatant de précision et d’ampleur. Le Jihad islamique a tiré un salve de roquettes sur Israël. L’une d’entre elles est tombée  sur le parking de l’hôpital. Boomerang.

L’opinion internationale retrouve ses réflexes retors. L’indignation redresse la colonne vertébrale des dhimmis. Le peuple juif mérite enfin les atrocités subies. 

Au jour d’aujourd’hui, c’est au monde libre de trancher : se défendre avec l’intelligence des lumières, ou bien se soumettre au récit médiéval et en devenir le misérable otage.  

© Nidra Poller


Nidra Poller, née aux Etats-Unis dans une famille d’origine mitteleuropéenne et posée à Paris depuis 1972,  est une romancière devenue journaliste, le 30 septembre 2000, par la force des choses, dit-elle, par  l’irruption brutale, dans mon pays d’adoption, d’un antisémitisme génocidaire, Nidra Poller est connue depuis comme journaliste, publiée entre autres dans  CommentaryNational Review OnlineNY SunControversesTimes of IsraelWall Street Journal EuropeJerusalem PostMakor Rishon , Causeur,  Tribune JuivePardès …

Elle rédigea longtemps le vendredi une Revue de la Presse anglophone pour la newsletter d’ELNET.

Elle est l’auteur d’une œuvre élaborée en anglais, en français, en fiction et en géopolitique, dont L’Aube obscure du 21e siècle (chronique), madonna madonna (roman), So Courage & Gypsy Motion (novel)

J’assume la contradiction, ajoute Nidra, me disant romancière mais pas auteure.

Observatrice des faits de société et des événements politiques, elle s’intéresse particulièrement aux conséquences du conflit israélo-palestinien et aux nouvelles menaces d’antisémitisme en France. Elle fait partie des détracteurs de Charles Enderlin et France 2 dans la controverse sur l’Affaire Mohammed al-Durah  et soutient la théorie d’Eurabia (en particulier avec Richard Landes).


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