Nidra Poller. Clair comme de l’eau de roche : NGO Monitor Rapport — ONG palestiniennes liées au FPLP

NGO Monitor dévoile dans un rapport des « preuves accablantes » de liens entre des ONG palestiniennes et le groupe terroriste FPLP

Deux frères, Yaakov Israel, 6 ans et Asher Menahem Paley, 8 ans, un jeune marié, Alter Shlomo Lederman, 20 ans–assassinés parce que juifs, à Jérusalem, à l’orée du shabbat. Les morts et les blessés graves s’ajoutent à la liste insupportable de victimes de la guerre du « millier de coups de couteau », la haine génocidaire qui confronte  les gouvernements successifs de l’Etat juif.  

Des esprits déboussolés qui traçaient à leur gré les frontières de la capitale d’Israël pour transformer les victimes en colons feraient mieux de mesurer la distance entre l’arrêt de bus de Ramot et les carrefours bien de chez nous.

L’auteur du massacre, Hussein Khaled Qaraqe, qui glorifiait les bataillons terroristes sur sa page Facebook avant de les émuler sur le terrain, est à son tour réclamé comme héros par le Jihad islamique et revendiqué comme frère d’armes par les Abu Ali Mustafa Brigades/The military wing of PFLP. Serait-il de près ou de loin un camarade de lutte de Salah Hamouri, expulsé d’Israël et reçu avec les honneurs par certains, en France ?

Salah Hamouri, « champion des droits de l’homme », est reconnu par le FPLP comme l’un des leurs. 2011), tenant fièrement le drapeau du FPLP et sur une autre en compagnie de ses illustres co-détenus :  Ahmed Saadat (Secrétaire général du FPLP), Samir Kuntar (« cadre opérationnel du Hezbollah » et responsable de l’attentat meurtrier contre une famille israélienne en 1979)  et Marwan Barghouthi, (responsable de l’organisation terroriste des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa et condamné à cinq peines de prison à vie). Le 25 septembre 2022, Salah Hamouri est cité parmi une trentaine de prisonniers d’obédience FPLP en grève de la faim. Maître Hamouri, avocat, se tient encore aujourd’hui au service d’Addameer, une ONG classée « terroriste» par le gouvernement israélien.

Lutte contre l’antisémitisme

Notre gouvernement ne partage pas l’adulation pour Hamouri ; le ministre de l’intérieur, Gérald Darminin, a donné consigne  au préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes d’annuler la conférence du personnage, prévue à Lyon. Mais ce gouvernement, qui déclare haut et fort sa détermination à combattre l’antisémitisme sous toutes ses formes, ne réussit pas à briser les liens entre  les tueurs des Juifs, les ONG palestiniennes agissant sur et à partir de notre sol et les bailleurs de fonds européens.

Pas plus loin que le 13 février, dans un discours éloquent au dîner du CRIF, Elisabeth Borne a déclaré :

« Aujourd’hui encore, les juifs de France sont parmi les premières cibles de l’Islam radical, qui vous menace et s’en prend ainsi à la République toute entière  …. A l’initiative du Président de la République, nous avons engagé, totalement, résolument, le combat contre le séparatisme islamiste, en nous dotant des outils dont nous avions besoin. Nous continuons. Nous avons pris des décisions fortes. Depuis 2019, 27 associations qui professaient la haine ont été dissoutes. J’ajoute que nous traquons l’antisémitisme partout où il se trouve. Nous nous attaquons aussi aux associations d’extrême droite qui refusent nos valeurs. Il y a deux semaines encore, le groupuscule « Bordeaux Nationaliste », ouvertement antisémite, a été dissous en Conseil des ministres ».

Dissolution des ONG palestiniennes en Israël

La dissolution par le gouvernement israélien, en 2021, de six ONG palestiniennes, a été mal accueillie par les chancelleries européennes, la voyant comme une atteinte aux droits d’association, de résistance et de liberté d’expression. Les preuves présentées par le gouvernement israélien, des liens étroits entre ces ONG et des organisations terroristes ont été jugées insuffisantes.  

En juillet 2022, les porte-parole des ministères des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Italie, des Pays-Bas et de la Suède ont déclaré : 

« Israël n’a pas fourni d’information substantielle qui nous inciterait à revoir notre position au sujet de ces six organisations non gouvernementales palestiniennes. En l’absence de ces éléments, nous poursuivrons notre coopération avec la société civile dans les territoires palestiniens occupés et continuerons de lui apporter notre soutien résolu. Une société civile libre et dynamique est essentielle pour promouvoir les valeurs démocratiques et mettre en œuvre la solution des deux États ». 

Mais… les ministres promettent :  « Si des éléments étaient apportés à l’appui de ces désignations, nous agirions en conséquence ».

On verra bien.

NGO Monitor Report — Clear and Convincing: The Links between the PFLP and the European Government-funded NGO Networks

Le très sérieux NGO Monitor a enquêté. Sans accès aux informations classifiées aux mains du gouvernement israélien, les chercheurs ont réuni, exclusivement en open source, des preuves accablantes des liens avérés entre les faux humanitaires et les vrais terroristes. 

Voir : Clear & Convincing, un Rapport de 80 pages, (en anglais)

Communiqué de presse : https://agilitypr.news/Report-shows-overwhelming-evidence-of-ti-33789

Un fil twitter en français 


Voici quelques extrait de l’Executive summary : [extraits]

Le 22 octobre 2021, le gouvernement israélien a désigné comme entités terroristes six ONG palestiniennes liées au Front populaire de la libération de Palestine (FPLP) : Defense for Children International-Palestine (DCI-P), Union of Agricultural Work Committees (UAWC), Al-Haq, Addameer, Union of Palestinian Women’s Committees (UPWC), et le Bisan Center for Research and Development (Bisan). Une septième – Health Work Committees (HWC) – a déjà été désignée en janvier 2020. en janvier 2020. 

Il existe des preuves accablantes, publiquement disponibles, des liens entre ces ONG et leur direction au FPLP, qui auraient dû suffire pour décider des gouvernements européens à cesser tout partenariat et/ou financement avec ces ONG.  Trois responsables des ONG– Samer Arbid, Walid Hanatsheh, Abdel Razeq Farraj—mis en examen et poursuivis pour leur participation dans un attentat à la bombe qui a tué une adolescente israélienne, sont identifiés comme membres par le FPLP.  Neuf responsables de ces ONG ont été condamnés pour participation à ou préparation d’attentats terroristes et 37 autres pour affiliation. Cinq institutions financières– Citibank, Arab Bank, American Express, Visa, Mastercard—ont bloqué toute donation aux ONG affiliées au FPLP et ont fermé leurs comptes. Suite à un audit réalisé par un cabinet néerlandais, identifiant 34 personnes travaillant en même temps pour l’UAWC et le FPLP entre 2007-2020, le Pays bas a annulé son contrat avec l’UAWC.

Les instances européennes affirment fermement l’interdiction de toute collaboration avec des personnes ou des groupes associés à des entreprises terroristes. Ce principe a été réitéré en juin 2020 dans une lettre adressée par Josep Borrell, Vice-Président de la Commission européenne, à plusieurs MEPS : les bénéficiaires de subventions sont obligés de s’abstenir d’incitation à la violence ou à la haine. Toute liaison avec des organisations terroristes est incompatible avec le financement de l’EU. Cette interdiction est précisée dans l’un des documents budgétaires les plus importants de l’UE, l’« EU General Budget – Commission and Executive Agencies », approuvé par le Parlement européen en mai 2022 :  « … à vérifier de manière exhaustive l’utilisation des fonds de l’Union par les entités tierces, leurs filiales ou les personnes physiques afin de s’assurer qu’aucun fonds ne soit alloué ou associé à quelque cause ou forme de terrorisme ou de radicalisation religieuse ou politique que ce soit; à veiller à ce que les personnes ou groupes affiliés ou liés à des organisations terroristes ou soutenant ce type d’organisations soient exclus du financement de l’Union; à faire en sorte que ces fonds de l’Union soient récupérés de manière proactive et que les bénéficiaires impliqués soient exclus des futurs financements de l’Union ».   

Jeu pervers de cache-cache

Le financement des ONG /terroristes ne relève pas de la géopolitique théorique ; c’est une question de vie et de mort. Comment expliquer l’incohérence entre la désignation du FPLP comme organisation terroriste et le soutien des ONG qui lui sont liées financièrement, administrativement, idéologiquement et militairement ? 

Par un jeu pervers de cache-cache, ces liens avérés avec le terrorisme sont cachés par les instances nationales et internationales et gommés par les organes d’information. L’UE, qui reconnaît le FPLP comme terroriste, s’entête à le financer quand il est habillé en ONG. Ces ONG dirigées par des responsables du FPLP siphonnent les  donations européennes généreuses pour financer le meurtre des Juifs en Israël, organiser des colonies de vacances où les enfants apprennent à tuer des Juifs et publier des manuels scolaires qui incitent à la haine génocidaire des Juifs.

Echec de la dissolution du Collectif Palestine vaincra 

Le 29 mars 2019, le FPLP a publié un communiqué se félicitant de la création du Collectif Palestine Vaincra, qui jouera «un rôle important dans l’aide à la lutte du peuple palestinien au sein de la communauté internationale et particulièrement en Europe ». Le FPLP réaffirme son contact direct et sa coordination avec les « camarades » du CPV qui revendique ouvertement sur son site internet son partenariat avec le FPLP et son intégration à Samidoun, désigné par Israël comme organisation terroriste et partie intégrante du FPLP. (Voir le communiqué du Ministère de la Défense israélien.)

Qu’est-ce qui manque pour acter la dissolution du CPV, prononcée par le gouvernement Macron  le 9 mars 2022 et suspendue par le Conseil d’Etat en avril ? 

La décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra, étayé d’exemples graphiques d’incitation à la haine génocidaire contre les Juifs, d’idéologie, de discours et de leur impact nuisible sur la société française, a largement de quoi convaincre. Néanmoins, les liens avec le terrorisme sont vaguement évoqués, comme s’ils s’agissait d’une simple opinion :  « [Le CPV] cautionne les agissements d’organisations reconnues comme terroristes et y incite ; le CPV apporte son soutien à des organisations considérées comme terroristes et des individus impliqués ou condamnés pour des faits en lien avec le terrorisme ….  apporte publiquement son soutien à la libération et au retour de prisonniers palestiniens, dirigeants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) ou de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (FARL) alors que le FPLP est à l’origine de plusieurs attentats visant des civils sur le sol israélien et a été désigné organisation terroriste par l’Union européenne … » 

Ainsi, le Conseil d’Etat a pu sauver le CPV, pardonné pour la véhémence des propos justifiés comme résistance à la « colonisation », pourtant clairement précisée comme étendue du Jourdain à la mer.  

[Voir l’analyse du décret : https://fr.ngo-monitor.org/decret-de-dissolution-du-collectif-palestine-vaincra/

Quelques répercussions transatlantiques

Ne se contentant pas de constater, NGO Monitor agit, sur le plan international, pour fermer les robinets du financement de ces associations. 

Les déboires d’une plateforme de collecte de fonds basée en Arizona, l’Alliance for Global Justice, sont exposées dans une série d’articles publiés par le Washington Examiner¤ depuis la mi-janvier. L’AFGJ, qui se réclame de gauche et progressiste, se trouve actuellement dans l’impossibilité de solliciter des fonds avec paiement par carte bancaire, en raison de sa prestation de services au Collectif Palestine Vaincra, partenaire du FPLP, désigné  terroriste par le gouvernement américain. La plateforme soutient également d’autres ONG liées au terrorisme, dont Samidoun. Aujourd’hui visée par une plainte déposée auprès des services fiscaux par le thinktank Zachor Legal Institute, consacré à la lutte contre l’antisémitisme, l’AFGJ risque d’être accusée au pénal et de perdre son statut d’association à but non-lucratif.

NGO Monitor est cité à plusieurs reprises dans cette enquête minutieusement documentée.  

« Selon NGO Monitor, une organisation israélienne de veille, le CPV a levé, en coordination avec le FPLP, des fonds pour une colonie ‘d’endoctrinement’ d’enfants à Gaza. Maître Anne Herzberg, conseil auprès du NGO Monitor, nous informe que la collecte de fonds pour le CPV expose l’ AFGJ  à des risques et des pénalités. 

« Itai Reuveni, porte-parole de l’organisation israélienne de veille NGO Monitor, raconte au Washington Examiner : ‘‘Nous suivons depuis des années le financement d’origine occidentale des ONG liées au terreur, à l’incitation et à la haine. Il paraît que l’Alliance for Global Justice n’a pas fait preuve de due diligence avant de distribuer les fonds à l’étranger‘».

Palestinian terrorism-linked group pocketed massive amounts in taxpayer-backed COVID-19 cash (msn.com)

Enfin, charité bien ordonnée : En mai 2020, l’APGJ a bénéficié d’un prêt de $254,000 accordé par le Paycheck Protection Program, établi pendant la pandémie de Covid-19 ; la dette est aujourd’hui effacée. 

¤  Quelques articles du Washington Examiner

Left-wing charity appears to fundraise illegally for Palestinian terror-linked group: Experts | Washington Examiner/Gabe Kaminsky / 16 janvier

Left-wing charity faces legal complaint over fundraiser for Palestinian terror-linked group | Washington Examiner / Gabe Kaminsky, Investigative Reporter /Washington Examiner / 17 janvier 

Major left-wing charity unable to process credit card donations following Washington Examiner report | Washington Examiner/ Gabe Kaminsky/ 15 février

© Nidra Poller

Nidra Poller, née aux Etats-Unis dans une famille d’origine mitteleuropéenne et posée à Paris depuis 1972,  est une romancière devenue journaliste, le 30 septembre 2000, par la force des choses, dit-elle, par  l’irruption brutale, dans mon pays d’adoption, d’un antisémitisme génocidaire, Nidra Poller est connue depuis comme journaliste, publiée entre autres dans  CommentaryNational Review OnlineNY SunControversesTimes of IsraelWall Street Journal EuropeJerusalem PostMakor Rishon , Causeur,  Tribune JuivePardès …

Elle rédigea longtemps le vendredi une Revue de la Presse anglophone pour la newsletter d’ELNET.

Elle est l’auteur d’une œuvre élaborée en anglais, en français, en fiction et en géopolitique, dont L’Aube obscure du 21e siècle (chronique), madonna madonna (roman), So Courage & Gypsy Motion (novel)

J’assume la contradiction, ajoute Nidra, me disant romancière mais pas auteure.

Observatrice des faits de société et des événements politiques, elle s’intéresse particulièrement aux conséquences du conflit israélo-palestinien et aux nouvelles menaces d’antisémitisme en France. Elle fait partie des détracteurs de Charles Enderlin et France 2 dans la controverse sur l’Affaire Mohammed al-Durah  et soutient la théorie d’Eurabia (en particulier avec Richard Landes).

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