Pierre Saba. On ne rédige pas sa vie avec une gomme

Situation infligée aux Français juifs

La France subit depuis de nombreuses années des infractions, des délits et des crimes antisémites.

Des Français sont offensés dans leur dignité, attaqués dans leur personnalité, agressés dans l’espace public et jusqu’à leur domicile, pour l’unique raison d’être de confession juive et au titre de poncifs antisémites millénaires.

Dans un pays en proie à un électoralisme constant, le racolage de l’électorat antisémite et anti-israélien fait des ravages qui nuisent à la quiétude des Français juifs en particulier et de la nation en général.

Les chiffres régulièrement publiés par le ministère français de l’Intérieur certifient l’antisémitisme  comme la  proportion raciste la plus importante ciblant une  partie infinitésimale  de la population.

Réactions de sauvegarde et de survie des Français juifs

Dans ces conditions d’insécurité publique et privée, les Français juifs se protègent comme ils peuvent. Ils quittent les petites villes pour se rassembler dans les grandes, investissent Paris et Strasbourg,  quittent lentement mais sûrement le pays pour s’installer à l’Étranger avec une préférence pour l’État d’Israël.

Face à cette situation d’insalubrité civique et de propagande politique, médiatique et sociale hostile aux Juifs et à Israël, les Français juifs adoptent trois types de réaction.

Premier type: l’anonymat

Comme dans tous pays où être un Juif audible et visible est dangereux, de nombreux Juifs cachent, masquent, évitent leurs identités juives.

Deuxième type: l’ affrontement

D’autres publics juifs assument leur solidarité avec l’existence de l’État d’ Israël, leur identité juive et les risques qu’elles entrainent en public social, urbain, politique, professionnel et même privé.

Il s’agit d’une manifestation de courage opté par une minorité.

Troisième type: la soumission

Une part des publics juifs, particulièrement dans l’encadrement des organisations confessionnelles et laïques des Français juifs, choisit généralement la soumission à la doxa. 

Éloignement des intérêts vitaux des Français juifs qu’ils sont supposés représenter, compréhension ou tolérance avec les thèses hostiles à leurs propres représentations, inanité, incapacité ou insolvabilité de leurs réactions aux thèses anti-israéliennes proférées sur fond d’antisémitisme avec une progression constante dans la vie publique française, tel est le tableau  réactif des organisations représentatives des Français juifs tel que ressenti et observé en France et dans le monde. 

L’effacement progressif des personnes et de leurs intérêts sécuritaires par ceux-là même sensés les défendre (soumission communautaire) correspond  parfaitement au comportement de l’État qui minimise régulièrement les déprédations des modes de vie des Français juifs.

Rien de neuf

Ces types de réactions des Français juifs à la dégradation de leurs droits généraux et particuliers tentent chacun à sa facture de palier l’absence de l’État en termes de sécurité, de garantie et d’égalité des droits. 

Les mêmes types de réactions ont caractérisé l’Histoire des Juifs de France et du  monde de l’intolérable.

La différence  actuelle est la liberté de déménager et de quitter le pays.

Pour tous, l’’existence de l’État d’Israël permet peut-être de s’échapper des dangers qui frappent ou qui menacent.

Nul  n’a vocation à subir -en silence de surcroît- la diminution  progressive des ses droits au motif irrecevable de son  aspiration à développer son  identité.

Le soutien inaltérable à l’existence d’Israël est par conséquent la meilleure cohérence et la plus forte cohésion qui apparaît dans ce triste tableau.

© Pierre SABA

26 mars 2023

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