André Abramowicz a vu “Bir Baskadir”

André Abramowicz

La mode sur les plateformes télévisuelles est indéniablement à la psychanalyse.
Sans surprise initiée par la série israélienne “Betipoul” reprise aux USA dans “In treatment ” puis en France par ” En thérapie“.
Sur Netflix vous pouvez voir un petit bijou turc sur le sujet.
Bir Baskadir
Face à face entre la psychothérapeute, médecin psychiatre, bourgeoise stambouliote, moderne, athée, de culture occidentale, héritière du kemalisme, affranchie de toute pensée magique mais impuissante devant le fossé la séparant de sa patiente. (Actrice superbe).

Öykü Karayel (VF : Nastassja Girard) : Meryem


Face à une femme de ménage voilée de la campagne, imprégnée de religion-superstition abrutie par le système clairement dénoncé d’Erdogan qui renvoie le petit peuple au moyen-âge.
Toute la partie religieuse de cette société ne s’accommode plus de cette canne illusoire qu’elle avait pensé puiser dans l’intégrisme religieux et qui plonge dans la dépression collective.
Un frère, homme de la famille, maltraitant parce que c’est un mec, un vrai !
Sa femme,  en dépression majeure qui, après une tentative de suicide ratée, perd définitivement le nord au point de ne pas se tourner vers la Mecque pour prier.
Ce qui est considéré comme la vraie folie.
On est, du coup, confrontés à des repères qui ne sont pas les nôtres. Ou qui ne le sont  plus, ou qui ne le sont pas encore.
Le verre d’eau envoyé à l’arrière du véhicule qui emmène les parents en voyage. Je croyais cette tradition séfarade.
(Ça me rappelle une anecdote. Des parents qui accompagnaient leurs enfants au car qui les emmenait en colo. Le chauffeur avait bien remarqué cette attitude bizarre. Tous les parents avaient les mains dans le dos. Le car avait à peine fait dix mètres que chaque parent jetait un verre d’eau à l’arrière du car et le chauffeur qui les voyait dans le rétroviseur qui a pilé et s’est précipité, croyant que son moteur avait pris feu).
On assiste surtout à une espèce de nouvelle vague, Movida du cinéma turc. Cinéma oriental qui n’a rien à envier au cinéma occidental bien essoufflé.
Si vous n’avez pas Netflix, piratez le!

© André Abramowicz

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