Maxime Tandonnet. Ils n’ont rien compris, les médecins de plateaux

Maxime Tandonnet

Le plus épouvantable, dans la situation que nous vivons, c’est de sentir à quel point l’équipage supposé piloter le navire est sous l’emprise de la bêtise, l’inculture, la crétinerie. Il se compose des dirigeants, des pontes médicaux médiatisés, des conseillers politico-médico-médiatiques, bref, tous ceux qui, de fait, tracent la ligne du pays.

Il est avéré que depuis le début, ils n’ont rien compris ni rien entendu. Au fond du problème : ils sont convaincu d’être une élite supérieure chargée de mener à la schlague le troupeau  des sans dents, des Gaulois réfractaires ou ceux qui ne sont rien. Dès lors, pour compenser leurs erreurs et leurs fautes, ils ont opté pour la politique de la schlague. Et ils continuent, s’enferrent dans cette logique démente de la schlague, manifestant ainsi un niveau d’aveuglement et de de déconnexion qui n’a guère de précédent depuis 1944.

L’un de ces médecins de plateau (dont je dénonçais avant-hier l’influence nocive)  réclame un troisième confinement « dur ». C’est-à-dire le retour de l’ausweiss, comme disent les Français, les contrôles de police, la délation, la fermeture des librairies, l’emprisonnement à domicile. Peu importent la ruine des commerçants, des bars et restaurants, des acteurs et salariés de la culture, la dévastation d’une génération noyée par le chômage, la vague de suicides, les dépressions, l’effondrement de toute une société dans le déshonneur, l’anéantissement de la dignité et des libertés. Il lui faut l’ausweiss, la fermeture des librairies et la schlague pour le rassurer.

Idem concernant le désormais célèbre projet de loi autorisant l’exécutif à interdire l’accès des services publics et des transports aux « non vaccinés » (logique du « passeport sanitaire »). Il serait désormais question d’engendrer une société à deux vitesse, fondée sur la discrimination: les droits réservés aux vaccinés et l’exclusion des autres. Pire que la persécution des pestiférés dans les ténèbres de l’histoire. Comment une telle aberration, monstruosité, peut-elle seulement voir le jour?

Nous vivons en ce moment le drame de la crétinisation poussé à son paroxysme. Depuis le début, ils n’ont pas compris que la politique de la schlague ne fait qu’aggraver les problèmes. Exemple: les contaminations surviennent pour l’essentiel, cela est maintenant prouvé, par les contacts privés dans les domiciles.  La schlague ne sert à rien: les jeunes se retrouvent entre eux et pour éviter le couvre-feu, s’enferment et dorment sur place, ce qui est un facteur de contamination supplémentaire. Enfermer à domicile est idiot dès lors qu’il est avéré que la contagion survient dans les lieux clos. Mais comment faire comprendre cela à des imbéciles?

En maniant la schlague et la menace, ils ne font qu’amplifier la crise de confiance et la défiance. La parole et la sagesse, seules voies de sortie possibles à la crise, sont noyées dans le mépris et l’autoritarisme d’une bande de crétins incultes qui ne sont même plus capables de faire la part des choses entre les valeurs de la démocratie et les méthodes d’une société totalitaire, fascisante ou soviétisante qu’ils préconisent sans vergogne et surtout, sans même s’en rendre compte .

Le discours sur la vaccination est tout aussi calamiteux. Toujours la logique de la schlague: si vous ne faites pas, vous serez châtiés. Les dirigeants sanitaires, politico-médiatiques, se sont trompés sur tout et n’ont cessé de mentir depuis le début (masques, capacités d’accueil en réanimation, confinements, couvre-feu). Ils ont saccagé l’économie et la société française par leurs tergiversations et leurs  volte-face. Et ces imbéciles, droits dans leurs bottes, continuent comme si rien ne s’était passé.

Ainsi, le vaccin anti-covid19 aurait pu être présenté comme une chance et un espoir collectif, sur la base de la liberté de chacun et du respect de son intégrité physique en expliquant en toute transparence ses avantages et ses risques. Mais non, les inquiétudes légitimes qu’il suscite, dans une population échaudée par les mensonges et les fautes de sa classe dirigeante, depuis un an, donnent lieu à une nouvelle floppée de menaces, de moqueries, d’insultes et de mépris. En cours, l’invention d’une nouvelle catégorie diabolique : les antivaccins, taxés de  « populistes, conspirationnistes, complotistes ».

Comment les dirigeants politico-médicaux sanitaires peuvent-ils ne pas voir, ne pas sentir que la logique de la schlague et du mépris engendre la méfiance, notamment sur le vaccin, et qu’il sont eux-mêmes, en train de tuer un espoir?

Le malheur français, aujourd’hui, c’est la vertigineuse bêtise de la classe dominante, politico-médico-médiatique, fruit d’une demi siècle de crétinisation. On ne peut s’en sortir que par la confiance d’un peuple et le recours à la sagesse collective. Cette sagesse existe à condition d’en finir avec le despotisme du mépris et de savoir gagner la confiance. On aura tout essayé, sauf ce qui avait une chance de marcher: la parole, l’explication, la confiance et l’appel à la sagesse. Et, il est bien trop tard désormais.

© Maxime Tandonnet

Source: FigaroVox 23 décembre 2020

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