Sarah Cattan. Mon ami, Hassen Chalghoumi

Imam Hassen Chalghoumi

Je l’ai physiquement rencontré un jour, comme ça, au détour d’un Direct dans les locaux de Radio J. Il était là. La bienveillance-même. L’intelligence. L’ouverture. L’amitié. L’espérance que donc un jour peut-être nous y arriverions, ensemble.

Comme vous, je le suivais depuis fort longtemps. L’Imam de Drancy. Ses combats. Ses amitiés. Les risques qu’il prenait. Son escorte permanente.

Là où il y avait Marek Halter, vous trouviez l’Imam Chalghoumi. Là où il fallait prendre une position, Il était là. Parfois moqué. Sous le prétexte fort malhonnête qu’il était peu suivi.

Il le sait, qu’Il est peu suivi. Mais jamais Il ne renonce. Lucide, Il sait le danger qu’il encourt face aux fous d’Allah qui le traitent de vendu aux sionistes. Qui veulent sa peau. Surtout depuis qu’il a osé aller en Israël

Il est des rares avec lesquels je suis en échange permanent. Ses colères, ses rares espoirs, Il les partage avec moi et je suis fière d’être son amie. Si je rechigne à le dire, c’est pour le préserver.

Mais aujourd’hui Tous vous parlent de lui. Aujourd’hui en effet vous découvrez tous, avec l’arrestation de Sefrioui, combien depuis dix ans, dix ans, Hassen Chalghoumi a été la cible de celui qu’Ils appelaient, au Ministère de l’Intérieur, un vieux routard de l’islamisme, mais qu'”Ils” laissèrent libre.

Preuve du courage de mon ami. Preuve de l’incurie de nos gouvernants, qui ont laissé libres tous ceux qui ont permis l’assassinat des journalistes de Charlie et de leurs amis, celui des Juifs de l’Hypercasher, celui de Clarissa, celui d’Abel, Imad, Mohamed, Jonathan, Gabriel, Arieh, Myriam, celui du Père Hamel, celui des spectateurs du Bataclan, des innocents de Nice, celui de vous qui étiez en terrasse, de vous deux de la Gare Saint Charles, de Sarah Halimi, de Mireille Knoll, de vous tous qui appartenez désormais à la Liste des martyrs, auxquels est venu s’ajouter le nom de Samuel Paty. Martyrs de l’islamisme armé par la lâcheté de nos gouvernants qui connaissaient nommément les noms et qualités des criminels en puissance: Sefrioui et son statut au sein du Conseil des Imams de France. Les prêches de la mosquée Omar. Celle-là, une fois condamnée pour complaisance avec des apprentis djihadistes. Toujours ouverte et que fréquenta l’assassin de Sarah Halimi.

Voici la vidéo qui témoigne de ce que j’ai subi et tous les fidèles de la mosquée de Drancy de la part de Abdelhakim Sefroui, le président du collectif Cheick Yassine“, nous montra-t-il hier.

Publiée par Imam Hassen Chalghoumi sur Lundi 19 octobre 2020

Abdelhakim Sefroui, un extrémiste, pro-islamiste, pro-Hamas et président du Collectif Cheick Yassine nous a fait subir des menaces et des agressions devant la mosquée de Drancy en 2010 -2011. Il s’avère que ce personnage est derrière la propagande contre le professeur d’histoire qui a montré les caricatures du prophète afin d’aborder le sujet de la liberté d’expression en classe. C’est un prêcheur de haine et de radicalisme qui n’hésite pas à manipuler les jeunes musulmans dans les banlieues pour semer la haine et la division dans notre société“, dénonça-t-il encore.

C’était en 2010!

Samuel Paty a voulu éclairer les jeunes en leur transmettant la valeur de la liberté. Il a souhaité leur apprendre l’élévation par la connaissance. Il a payé de sa vie son engagement. C’est l’enseignement, le socle de la société qui a été atteint. Samuel Paty est un martyr de la liberté. Nous sommes tous Samuel“, dit-il samedi, n’hésitant pas à parler de fatwa.

J’ai eu l’honneur et le privilège d’assister hier à la présentation de l’avant première mondiale du “Mur pour la paix” pour rendre hommage à une artiste exceptionnelle et une grande dame de paix Clara Halter partie il y a 3 ans ,un hommage émouvant par mon ami Marek Halter et le brillant architecte Jean Michel Wilmotte au centre Européen du Judaïsme sous le haut patronage du ministre de la culture Roselyne Bachelot et en présence du président du consistoire Joël Mergui“, nous racontait-il il y a une poignée de jours, juste avant l’Horreur.

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