Michèle Chabelski. Gardiens de la vertu et escouades de vigiles veilleront à nos décolletés

Bon
 Samedi

   Ce sera ce peut-être une journée shopping pour vous Mesdames.

   Alors soyez prudentes!!

     Oh mais je ne parle pas du virus!

       Non ! Je parle de votre peau, devenue objet de désir interdit, tentation démoniaque qui attaque  la libido masculine et détourne les mecs du travail, de la famille, de la patrie.

   Il fut un temps où les femmes ne sortaient pas en cheveux, considérés comme des appas anti sociaux qu’on devait cacher en public..

   Les chevilles féminines étaient si électrisantes qu’il était nécessaire de les dissimuler pour éviter divers stades d’apoplexies masculines.

  Puis le corps fut libéré, Marie Quant proposa aux regards les genoux par le biais de la mini jupe, les chemisiers s’échancrèrent, la peau féminine connut des heures de gloire.

C’est fini tout ça: Faut s’rhabiller!

   C’est terminé.

     Il faut se rhabiller.

    La collection 2020 propose de longues robes qui balaient les trottoirs maculés, et voilà que l’entrée des musées est interdite aux décolletés qui pourraient polluer l’espace culturel…

  Ben c’est vrai, quoi…

    Un mec venu voir le célèbre tableau L’Origine du Monde de Gustave Courbet pourrait avoir l’attention détournée du Mont de Venus célèbre par la naissance diabolique de deux seins se baladant avec insolence dans les allées  du musée d’Orsay…

   Un gardien a affirmé haut et net:
      Niet.

  Pas de ça, Lisette…

    Ici c’est col roulé, pantalon large, mocassins plats, ça me ferait plaisir que tu couvres tes cheveux et euh… pourquoi pas ton visage de femme lubrique…

  On a hurlé au liberticide féminin…

     Moi je trouve qu’on a raison.

Il est temps de se rendre compte que la femme est une succube malfaisante, que le Très Haut s’est bien régalé en lui sculptant cette ligne callipyge  assortie de ces deux collines luxurieuses, mais que l’homme résistera au piège de la tentation en couvrant tout ça d’une bâche protectrice waterproof qui  apaisera le feu de son regard et l’élan de ses mains.

  A l’entrée des restaurants  sera désormais postée  une sentinelle qui triera les entrées, devant les banques et tous les lieux publics  officiera un gardien de la vertu et dans les rues patrouilleront des escouades de vigiles qui surveilleront les échancrures des chemisiers et la longueur des jupes.

 C’est la raison pour laquelle je vous invite à la plus grande vigilance aujourd’hui si vous projetez un shopping-copines, choisissez soigneusement des pulls noirs à col roulé  et de longues jupes si possible assez amples pour masquer  cette féminité toxique  qui offusque si violemment les nouveaux censeurs de cette société en devenir …
 Eventuellement une toile cirée pourrait faire l’affaire…

   Je dis juste ça pour vous éviter les achats coups de coeur que les gardiens du temple vous feront remiser dans les placards à souvenirs du temps où la femme portait triomphalement les couleurs du désir et de l’amour…

   Que cette journée signe la sortie des derniers décolletés d’été avant l’hiver sombre qui s’annonce…

    Je vous embrasse

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3 Comments

  1. Il faut bien admettre qu’on assiste en France (sous l’influence des États-unis comme tout ce qui existe de PIR) à une vague de puritanisme et de pudibonderie qui constitue pour les femmes et la société entière une régression considérable. La France était jadis le pays du romantisme et de la liberté sexuelle : elle est en train de devenir heureusement puritaine à l’instar de la Grande Bretagne. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou les Pays-bas sont devenus plus libérés en matière de mœurs que la France du vingt et unième siècle.

  2. J’avais déjà commenté ça sous un autre article ici.

    La femme au généreux décolleté exposant ses mamelles opulentes qui s’est vue refusé l’entrée au musée d’Orsay est hypocrite. Est-elle la seule ?
    Lorsqu’elle dit : « j’ai l’impression que tout le monde regarde mes seins, je ne suis plus que mes seins, je ne suis qu’une femme qu’ils sexualisent” ».
    Si elle trouve ça gênant, elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même.
    Son accoutrement en est à l’origine et à DESSEIN (le dessin des seins, quoi).
    Etre vêtue de manière aguichante est son droit (mâle normalement constitué, perso j’aime bien) mais pas à se plaindre d’aguicher….
    Cela soulève plusieurs questions dont :
    -Celle de la limite. S’il est légitime d’exp(l)oser sa féminité de cette manière, pourquoi ne pas entrer au musée torse nu genre femen ? Voire (voir…) le reste aussi ?
    -Celle du néo-féminisme vociférant genre « me too » & co. Une femme aguichante, ne le fait-elle pas pour aguicher ? N’appelle-t-elle pas le mâle (sciemment…) ? Pourquoi se plaindre lorsque cela marche ?

    Le moment de vérité s’approche. Si les femmes veulent être « protégées » (ce que je ne crois d’ailleurs pas…), la solution est toute trouvée : la burqa. Intégrale.

    Voilà où tout ça nous mène. Un petit pas du néo-féminisme à l’islamité.

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