C’est la consternation et la honte, l’horreur et la tristesse. Que des frères juifs soient capables d’une telle cruauté glace le cœur et fait trembler nos mains.
Qui sont ces brebis galeuses, extrémistes violents et sans foi, criminels et barbares, capables de saccager la vie d’un enfant pour rendre justice à d’autres innocents sacrifiés ?
Ni prompts à porter la faute,
ni lents à la rejeter sur les autres,
nous voici chacun confronté à nous-mêmes,
à nos propres limites et tolérance.
Cette fois-ci Israël a failli. Baissons la tête jusqu’aux pieds qui foulent une terre baignée de sang.
Baissons la tête mais ouvrons grand les yeux car il serait vain de les couvrir pour se refuser de regarder en face ce que nous devons voir.
La faute suprême de ces Juifs criminels et exécrables arrêtés aujourd’hui rejaillit sur Israël, je veux dire sur tout le peuple d’Israël. Prenons soin d’un examen de conscience et d’une rigueur absolue dans le discernement et la lucidité.
Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, a bien été enlevé puis froidement liquidé par six extrémistes juifs arrêtés par la police israélienne, dimanche 6 juillet, d’après le journal Haaretz. « La voiture est arrivée, deux personnes sont sor-ties. Ils sont venus, l’ont emmené et l’ont forcé à monter dans la voiture. » a raconté le père de la victime Hussein Abou Khdeir (Times of Israël).
Le cadavre entièrement brûlé du jeune martyr palestinien, a été retrouvé le 2 juillet près d’une forêt dans la partie ouest de Jérusalem.
Les bribes de l’enquête placée sous le coup d’une « censure médiatique » (Nouvel Observateur), laisse entendre qu’il s’agit en réalité d’une véritable mise à mort ignominieuse dont les détails révulsent et révoltent.
Selon les rapports préliminaires d’autopsie cités par l’agence palestinienne Maan, il y avait de la fumée dans les poumons du jeune Palestinien, ce qui signifie qu’il était encore en vie quand son corps a été brûlé. «Les brûlures qui couvraient 90% du corps et leurs complications sont la cause directe de son décès». Forcé de boire du carburant, le garçon a été blessé à la tête (assommé ?) avant d’être brûlé vif. « C’est la première fois que j’entends parler d’une telle manière de tuer, le garçon ayant été brûlé de l’intérieur et de l’extérieur » a déclaré le ministre palestinien chargé de Jérusalem, Adnane al-Husseini.
Les photos de ce corps supplicié ont circulé vendredi sur internet. Chacun a pu voir l’horreur.
Louba Samri, porte-parole de la police israélienne, a déclaré qu’il s’agit d’un « crime nationaliste aux motifs politiques. » En réalité, c’est une véritable exécution de représailles effectuée par des juifs qu’il faut plutôt désigner sous le vocable mérité de « terroristes de l’intérieur ».
Il ne s’agit pas de religieux mais de jeunes gens sans kippa ni tsitsit”. Ils sont en Tshirts et en jeans et ils sont mineurs pour 3 d’entre eux et le plus âgé a 20 ans .Ils viennent de Beit Shemesh, de Jérusalem ou de l’implantation Adam.Ils n’ont pas encore été incorporés à Tsahal. Ils ont vu trop de films et de vidéos de violence et ils ont voulu jouer aux justiciers hard core. Ce sont des pauvres idiots surexcités qui ont commis un crime impardonnable.Trois d’entre eux ont avoué et ont même reconstitué les scènes.
Pendant ce temps,
la mécanique infernale de l’escalade se met en place.
D’après des sources de Tsahal et de la police, des violences se sont pro-duites dans la nuit de samedi à dimanche dans plusieurs villes arabes dans le nord d’Israël. Il y a eu 35 arrestations à l’intérieur du «Triangle de Galilée ». D’autres affrontements ont également eu lieu à Nazareth mais aussi à Arara et dans la région d’Oum al-Fahm. Des autobus transportant des Israéliens ont également reçu des jets de pierre à Beersheva (sud), à Jérusalem-Est et près de Jéricho (Cisjordanie). Et à Gaza il faudra bien arrêter les tirs de roquettes.
Que pouvait-il arriver de pire ?
Jean-Paul Fhima
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