René Seror. Séparatisme: noyer le poisson

L’Exécutif est extrêmement timoré sur la loi contre les séparatismes.
C’est le jour J pour le grand discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme.
Il a été silencieux depuis si longtemps sur ce sujet qu’il aura certainement beaucoup de choses à dire.
Comme il a repoussé plusieurs fois ce rendez-vous avec les Français sur un sujet qui les taraude,
comme nous vivons dans un moment marqué par le procès Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher, par l’attentat de vendredi dernier et par la réactivation de la menace islamiste, la pression sera forte.
Le tout, interrompu par nos jours de fêtes.

Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il attendu jusque-là ?

Par prudence.
En France, la question de la laïcité est devenue une sorte de monument qu’on ne déplace qu’avec crainte.
La Loi de 1905, qui organise la séparation de l’Église et de l’État, a beau avoir été modifiée une bonne quinzaine de fois, est réputée intouchable.
Les Français ont  tellement théorisé la laïcité, le rapport à la religion, la place du sacré dans leur  vie publique et la liberté de croire ou pas, que chaque initiative provoque des débats interminables.
Prenons par exemple la question du voile pour les mères  qui accompagnent les sorties scolaires.
Que de querelles… Avec un résultat: c’est que l’on n’aborde ces sujets que du bout des lèvres.
Ou plutôt … qu’on ne les aborde pas du tout.
On  laisse le champ libre à ceux qui veulent profiter de cet immobilisme de la République.

L’ISLAMISME.

Évidemment, cette dérive de l’islam, en ce qu’il porte un projet politique qui se veut en marge des règles de la République. On peut appeler ça le communautarisme, ou le séparatisme.
C’est le mot choisi par le chef de l’Etat, mais à la fin, le vrai sujet,
le vrai danger, c’est en effet la montée en puissance et la quasi-impunité de l’islamisme radical.
C’est ce phénomène qu’Emmanuel Macron va  ENFIN cibler aujourd’hui, en annonçant le dépôt dans les semaines qui viennent d’un projet de loi.

ET ÇA VA TANGUER!!!
SUR QUE Oui!!!

Entre les tenants de la laïcité à tout crin, et ceux qui craignent que l’on stigmatise les musulmans et qui, en réalité,  défendent une sorte de communautarisme, le débat est éruptif, y compris au sein de la majorité.
Le risque, c’est que, pour apaiser ce débat, le chef de l’État essaye de faire du “en même temps“.

Qu’il impose par exemple des règles strictes pour l’organisation du culte musulman, en les étendant “en même temps” aux autres religions,  qui vivent pourtant très tranquillement.
Ou encore, que sous prétexte d’éviter tout amalgame entre les musulmans et ceux des leurs qui dévoient cette religion dans un but politique ou terroriste, il parle de tous les séparatismes en même temps, religieux et sectaires, régionalistes et politiques. Il y a bien quelques micro-partis activistes qui rejettent la République.
Cette façon de dissoudre tout dans tout, cette façon de masquer la cible principale serait un très mauvais signal dans la lutte contre l’islamisme radical.

Pendant ce temps, sous le beau ciel clément d’Israël, nous serons en cabane.
Avec la pluie qui ne s’arrête pas, les copains en France en seront privés.
Et tous, nous n’entendrons pas le premier discours sur ce sujet si mal nommé.
Ce SEPARATISME a pour but de tout englober.
Ce qui permet de diluer les sujets.  
Je me demandais toujours ce que voulait dire l’expression “NOYER LE POISSON”: J’AI ENFIN COMPRIS…

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