
Depuis 8 jours le premier ministre israélien menait la guerre qui a été le fil d’Ariane de son long engagement politique, la guerre contre l’Iran comme puissance nucléaire militaire.
Netanyahou l’a dit à maintes reprises, y compris devant l’assemblée générale de l’ONU, la bombe atomique iranienne était en voie d’achèvement .
La quasi totalité des israéliens avait compris que cette bombe atomique était destinée à anéantir Israël, le but suprême que s’était fixé la République islamique d’Iran depuis sa création en 1979.
Il ne s’agissait pas ici du fameux complexe de Massada, la petite forteresse hébreue assiégée puis submergée par l’ennemi.
Non, ce qui était en vue pour la république islamique c’était une Shoah nucléaire d’autant plus facile à réaliser qu’Israël est au final un tout petit pays très isolé dans le concert des nations.
Depuis les premiers jours de Khomeini les iraniens sont sommés de crier « »Mort à l’Amérique, Mort à Israël » et ils étaient en train de se donner les moyens d’y parvenir, en ce qui concerne Israël en développant des capacités balistiques considérables en même temps que la capacité de placer des charges nucléaires dans les missiles balistiques.
Beaucoup d’experts l’ont dit : il était minuit moins 5.
Était-ce 15 jours comme le Mossad et la présidence américaine le disent ou plutôt quelques mois, le temps de miniaturiser la bombe ?
On le saura peut-être un jour.
N’empêche, ce développement de capacités agressives majeures était bien sûr fait pour servir et pas pour dissuader.
L’Iran prétendait que c’était pour lancer un programme de nucléaire civil.
Il s’est avéré que c’était une fable.
Le dernier rapport de l’AIEA datant de quelques jours indiquait que le moment était critique.
Trump et Netanyahou ont donné l’impression d’être en désaccord sur la stratégie à suivre, l’un voulant donner sa chance à la négociation ultime, l’autre rongeant son frein pour attaquer avant qu’il soit trop tard et alors que tout était prêt.
Le pari était très risqué pour chacun des deux hommes d’État.
L’attaque allait-elle réussir ? Quelle serait la réaction de la communauté internationale et des opinions publiques en Israël et aux Etats-Unis ?
À l’heure où l’on parle et où malheureusement le conflit ne semble pas clos, il faut reconnaître que la réussite de l’offensive anti nucléaire des deux alliés semble éclatante.
Seul le déni peut faire penser à la république islamique qu’elle peut encore gagner cette guerre et, de fait, le visage du Proche-Orient a déjà complètement changé comme Netanyahou l’avait annoncé.
Le peuple iranien lui-même semble plus que las de toutes ces guerres faites pour autrui et de tout cet argent investi dans ces guerres de conquêtes.
Il y a fort à parier que le régime des mollahs ne survivra pas au conflit. Les ayatollahs ont voulu le voile pour toutes les femmes iraniennes mais le voile semble à présent se dissiper, laissant espérer un peuple iranien libéré.
Ce simple fait de libérer Israël ainsi que les pays sunnites de cette menace existentielle sera déjà une belle victoire surtout si l’Iran pouvait être contraint de cesser ses tirs sur les civils israéliens.
On pense ici très fort à eux.
Qui se serait douté de ce nouveau visage du Proche-Orient il y a seulement 15 jours ?
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca

Non Mr Nisand ! Pas un « coup d’éclat » mais un « coup de folie guerrière » de Trump en clamant hypocritement « l’heure de la paix a sonné ».