Lettre ouverte à Delphine Horvilleur. Par Fabrice Halfon

Lettre ouverte à Delphine Horvilleur 

Connaissez-vous?

Connaissez-vous la sensation qu’éprouve  un père ou une mère qui dépose son fils sur un parking pour partir à la guerre un chabbath d octobre?

Connaissez-vous la sensation d’une jeune mariée, maman d’enfants en bas âge, qui laisse partir son mari avec la crainte de ne plus le revoir?

Connaissez-vous la sensation de devoir courir aux abris en quelques secondes parce que des intégristes décident de balancer aveuglement des dizaines de roquettes sur votre tête?

Connaissez-vous la sensation d’un serveur de restaurant, d’un architecte ou d’un garagiste obligé de tout quitter pour rejoindre son unité qui rentre à Gaza, ou au Liban?

Connaissez-vous la sensation d’une maîtresse d’école qui doit rassurer 30 gamins en panique lorsque les alarmes sonnent?

Connaissez-vous cette sensation étrange quand à la table de chabbath il manque un fils, un mari ou un père restés à la base ( ou une fille, une femme ou une mère)?

Connaissez-vous cette sensation étrange d’un chabbath au complet, mais avec  dans les têtes de tous, dimanche matin, l’heure d’une énième séparation?

Connaissez-vous ce stress lorsque que votre téléphone sonne avec un numéro inconnu qui s affiche? ( chez vous c’est sûrement un vendeur de fenêtre ou de pompe à chaleur, ici … )?

Connaissez-vous cette peur indescriptible que ça frappe à la porte et de voir 3 soldats la mine grave vous annoncer le pire?

Connaissez-vous les nuits blanches assis sur votre lit en attente d’un message ou d un appel de votre proche soldat?

Connaissez-vous la sensation de peine immense qui vous habite quand un gamin du quartier tombe au combat et que vous allez tenter de réconforter des parents éplorés.

Connaissez-vous cette détresse absolue quand votre gamin d’à peine 20 ans vous annonce que demain il devra enterrer son frère d’arme?

Connaissez-vous les réveils en sursaut à vous jeter sur les informations à la recherche des nouvelles de la nuit?

Je pourrais vous poser encore 1000 questions avec toujours la même réponse.

NON vous ne connaissez pas.

Je respecte infiniment les juifs du monde entier et suis particulièrement reconnaissant de toute la solidarité mise en place depuis le 07.10.

Néanmoins, je ne supporte plus ces bobos parisiens,  vivant bien au chaud dans les quartiers parisiens, dont les enfants étudient à Paris ou à Madrid et qui se permettrent de nous donner des conseils.

Ils viennent organiser dans de somptueux hôtels israéliens des « rencontres pour la paix ».

Ils paradent, affublés d un gilet pare-balles, sur les ruines des kibboutz de Be’eri ou Nahal oz, en veillant bien sûr à exposer leur meilleur profil aux nombreux photographes!

« Il faudrait que… »

« C’est anormal que… »

« Le gouvernement devrait… »

Etc etc etc…

Alors je vous le dis: vos états d’âme envers la population de Gaza … Comment dire?

Vous pensez qu’ici cette guerre nous plaît?

Vous pensez que nous n’aimerions pas vivre en paix et en sécurité avec nos voisins?

Vous pensez vraiment que nous nous réjouissons du sort des gamins palestiniens?

NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX.

Cette guerre nous a été imposée et nous devons la gagner.

Si le but de votre tribune  est de surfer sur la vague des « anti Bibi » , des  » Je suis juive mais Regardez, je condamne Israël », des « Ah mais moi je ne suis pas comme eux », c’est raté.

N’oubliez jamais que pour nos ennemis vous êtes juive.

Qui dit juive dit amie d Israël.

Qui dit amie d’Israël dit « à éliminer ».

Il suffit de lire les post de Thomas Portes ou Rima Hassan suite à votre tribune!

Ils vous crachent dessus.

Vous accusant de faire volte face « maintenant que le vent tourne! ».

Alors, comme le disait on ne peut plus justement Élie Wiesel, « Je ne critique jamais Israël, c est le prix à payer d avoir choisi de ne pas y vivre »

Fabrice Halfon, amoureux d’Israël malgré tout.

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