« Sur Romain Gary ». Myriam Anissimov, Propos recueillis par Myriam Ruszniewski-Dahan

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MR-D : Romain Gary a tantôt prétendu qu’il était né à Wilno, tantôt à Moscou, tantôt à Koursk, et dans d’autres lieux encore.

MA : Son acte de naissance, que j’ai pu retrouver, établit qu’il est né à Wilno. Ce n’est pas ce document que Gary utilisait, car l’Ambassade de France à Moscou, lorsqu’il était diplomate, lui en avait rédigé un qui comportait une inexactitude concernant sa généalogie. Le prénom de sa mère était inexact.

MR-D : Était-ce une façon de dissimuler le fait qu’il était un Juif né dans cette ville qu’on appelait « la Jérusalem de Lituanie » ?

MA : Gary est arrivé en France en 1928, à l’âge de quatorze ans. Il a immédiatement décidé de se fondre dans la société française et de disparaître en tant que Juif. Sa mission sacrée, fixée par sa mère, était l’ascension sociale. Il était convaincu, et il n’avait pas tort, que le fait d’être juif ne lui faciliterait pas les choses.

Lorsqu’il commence à publier en 1946, l’éditeur lui demande de rédiger un curriculum vitae. Sachant les Français très ignorants de la géographie, il suppose que Wilno est un nom complètement inconnu d’eux. Et il choisit Moscou comme lieu de naissance pour faire plus chic, plus russe. Très rapidement, il citera également Koursk, la steppe, la Mongolie, selon ses interlocuteurs. Il disait ce qu’il pensait que les gens attendaient de lui. Il ne voulait surtout pas passer pour ce que l’on appelait dans les années trente, un métèque.

Dans La Promesse de l’aube, il réussit l’exploit de parler de Wilno, sans jamais parler des Juifs. Il s’agit d’une occultation délibérée.

MR-D : A-t-il reçu une éducation juive ?

MA : Il a vécu jusqu’à quatorze ans dans un milieu totalement juif. Tous les membres de sa famille étaient juifs, vivaient et travaillaient dans le quartier juif de Wilno. Il n’y a aucun doute possible là-dessus. Des documents objectifs le prouvent.

Ses parents, au moins lorsqu’il était petit, ont manifesté le désir qu’il fût juif.

Sa mère est née dans un shtetl de Lituanie, son père à Wilno. Sa mère parlait couramment le russe. Gary, que j’ai connu, comprenait parfaitement le yiddish. Son père parlait yiddish et polonais. À Wilno, une ville qui a souvent changé de souveraineté, on parlait plusieurs langues. Le russe, l’allemand, le polonais et, bien entendu, le yiddish, puisqu’une grande partie de la population était juive.

Il suffit de lire Pseudo et La Danse de Gengis Cohn pour s’en rendre compte. Les allusions à la langue yiddish, les mots yiddish apparaissent également dans d’autres œuvres. Au sujet du yiddish, nous avons eu quelques conversations animées lorsque je prétendais lui corriger ses fautes, tandis qu’il soutenait connaître le yiddish mieux que moi.

MR-D : Il s’agissait donc d’une stratégie d’adaptation.

MA : Certainement. Par ailleurs, concernant son œuvre, il était convaincu que tout ce qui est crédible a force de vérité. Il faisait une confiance totale à ses rêveries et ne considérait pas cela comme une fuite de la réalité, mais au contraire comme un moyen d’y accéder. Ainsi des histoires issues de ses fantaisies ont semblé aux lecteurs bien plus vraisemblables que d’autres, moins séduisantes peut-être, mais vraies. Il s’est souvent décrit comme un caméléon. Un caméléon épuisé par des mutations successives toutefois, puisqu’il disait que ce caméléon si bien disposé à prendre successivement toutes les couleurs, explosait lorsqu’on lui demandait de les absorber toutes simultanément.

Il n’était pas mythomane parce qu’il mentait délibérément, en toutes circonstances.

Le seul aspect problématique de ses affabulations concerne son père – Gary en voulait à son père parce qu’il avait trahi sa mère – qu’il avait si bien rejeté qu’il s’en était inventé plusieurs autres de substitution, arrêtant finalement son choix sur le grand acteur russe du cinéma muet, Ivan Mosjoukine qui le fascinait, surtout déguisé en Tcherkesse.

Gary, lui aussi, aimait les déguisements, le maquillage. Il entrait en quelque sorte dans un personnage, revêtait ses frusques, le vivait, testait sa crédibilité auprès des autres. Puis, quand il avait épuisé cette fiction, une autre idée naissait en lui.

MR-D : Comment réagissait-il face à l’antisémitisme ?

MA : Il est très curieux de constater que dans La Promesse de l’aube, Gary ne parle pas de l’antisémitisme en Pologne, parce qu’il sait que ce n’est pas une bonne façon de séduire ses lecteurs. Il l’aborde brièvement mais très clairement, comme on raconte un souvenir, dans Les Couleurs du jour. En toutes circonstances, il prend soin de ne pas accuser la Pologne où ses livres sont traduits et appréciés.

Gary n’avait pas le moins du monde honte d’être juif, mais il pensait qu’en faire état en France lui compliquerait la vie dans l’accomplissement de la volonté de sa mère : l’ascension sociale. Au Quai d’Orsay où il est entré par la petite porte en 1945, des messieurs comme Vaux Saint-Cyr ne voyaient pas d’un bon œil des Juifs entrer dans ce qu’ils appelaient « L’Église ».

MR-D : Voyez-vous un rapport entre les figures juives dans son œuvre et sa décision de changer de nom ?

MA : Gary a adopté comme pseudonyme son nom de guerre lorsqu’il était navigateur dans les Forces Aériennes Françaises Libres. Ensuite, il a été poussé par son employeur le ministère des Affaires Étrangères à prendre un nom plus passe-partout que Kacew ! Certains trouvaient que Kacew n’avait pas vraiment sa place dans l’annuaire diplomatique, On lui a demandé de conserver son nom de guerre, et Gary a répondu en substance : « Très bien, mais légalisez. » L’initiative n’est pas venue de lui, mais il a accepté.

MR-D : Pouvez-vous parler des figures juives dans son œuvre ?

MA : Disons d’abord qu’il s’est comporté en écrivain issu du monde juif en créant au moins deux Golem, c’est-à-dire des écrivains fictifs qu’ils « personnifiait » ensuite en demandant à quelqu’un de les incarner.

Un autre aspect juif de son œuvre se situe dans certains personnages qui ont le pouvoir de se déplacer dans l’espace, le temps, et le corps d’autres êtres humains. Quelque chose comme le guilgoul hanefesh [1][1]Guilgoul hanefesh (hébreu) ou guilgoul neshamot :…, la transmigration d’une âme d’un corps humain dans un autre.

Autre élément appartenant au monde juif : le Dibbouk qui habite la conscience du SS Schatz dans cet extraordinaire livre encore malheureusement ignoré qu’est La Danse de Gengis Cohn.

Si nous abordons l’aspect manifeste de l’œuvre, les personnages juifs y abondent dans Les Couleurs du jour, Tulipe, Les Racines du Ciel, Les Enchanteurs, Les Cerfs-Volants, La Vie devant soi, L’Angoisse du roi Salomon, Pseudo, La Promesse de l’aube, Éducation européenne…

MR-D : Les personnages juifs sont-ils différents dans les livres signés Ajar ou Gary ?

MA : Malgré les apparences, l’œuvre de Gary présente une unité. Son premier livre, Éducation européenne, commence lorsqu’un homme, en Pologne occupée par les nazis, creuse un trou dans le sol de la forêt pour y cacher son fils. Ensuite, apparaît la figure de l’enfant juif martyr et virtuose. L’enfant juif est laid, mais ses dons exceptionnels le rachètent. Quand il joue du violon, ses traits se métamorphosent. Il devient beau ! Voilà jusqu’où peut aller la haine de soi.

Dans Les Couleurs du jour, La Marne, qui en fait est un Juif de Lodz, a le teint olivâtre, des yeux de biche aux longs cils, un nez busqué. Le photographe juif des Racines du Ciel ferait n’importe quoi pour réussir. Le déporté de Tulipe n’inspire pas la sympathie dans sa révolte désespérée. Plus tard, lorsque Gary vieillit, ses personnages juifs deviennent un peu plus agréables, même si l’ambivalence est toujours présente comme dans Clair de femme, où le héros accompagne la jeune femme qu’il vient de rencontrer à une réception chez des Juifs fortunés, en fait la belle-famille de cette jeune femme. Sa belle-mère juive est une sorte de méchante snob qui agresse les autres avec sa douleur de survivante. Dans Les Enchanteurs, un rabbin miraculeux sauve toute sa communauté en inventant un laxatif pour la Grande Catherine de Russie, qui est constipée ! Gary n’avait-il pas dit à son ami François Bondy que le fait d’être Juif était pour lui une « façon de se faire chier ! »

Bien sûr, Gary n’a jamais égratigné sa mère, qui était en réalité moins extravagante et beaucoup plus autoritaire qu’il le disait.

Les Juifs qui inspirent des sentiments chaleureux apparaissent dans les livres signés Ajar. Cet incognito semble donner à Gary la clef de la liberté vis-à-vis de son identité. Madame Rosa, Salomon Rubinstein sont éminemment généreux, émouvants, chaleureux. La prostituée du dernier roman Les Cerfs-Volantsest une maîtresse femme admirable. Mais à côté, il y a un Juif homosexuel pas trop regardant sur ses fréquentations en pleine guerre. Il est bien rare que dans les livres de Gary, il n’y ait pas, à un moment ou à un autre, un Juif qui passe.

Les sentiments de Gary vis-à-vis du judaïsme, des Juifs, et de sa judéité sont fluctuants, ambivalents et contradictoires. C’est une personnalité clivée. Il aime et il hait en même temps.

MR-D : Dans La Nuit sera calme, il nie son statut d’écrivain juif.

MA : Certainement, il pensait que c’était la pire chose qui pouvait lui arriver ! Et comme il était aussi provocateur, il ajoutait : « Je suis techniquement catholique ». Mais si on lui disait : « Vous êtes catholique », il rectifiait aussitôt : « Je suis juif. » Certains lecteurs s’y sont laissé prendre.

MR-D : Gary était-il antisioniste ?

MA : Il est un des rares écrivains juifs qui a eu le courage de répondre à la fameuse phrase de de Gaulle sur « le peuple Juif, peuple d’élite sûr de lui-même et dominateur » par le très bel article Lettre à mes frères juifs, dans lequel il s’indignait qu’on pût reprocher aux Juifs la double allégeance à l’égard d’Israël. Il était aussi capable de dire des choses tout à fait contestables sur Israël. On constate chez Gary un constant aller-retour entre l’identité profonde et le déni d’identité. Quand Lesley Blanch, sa première femme, qui avait une passion pour le monde arabe, voulait parler d’un sujet juif avec lui, il lui répondait : « Taisez-vous ! Vous ne savez rien de tout cela. Vous ne pouvez pas comprendre. »

Gary défend Israël quand le pays est menacé dans son existence.

Et il répond par ce qu’il appelait « le terrorisme de l’humour ». Il écrit ironiquement dans La Nuit sera calme : « Je ne crois pas une seconde que de Gaulle aurait lâché Israël pour du pétrole ou pour vendre des armes aux Arabes. » Ce qui était exactement le cas. Il écrit aussi que le gaullisme est pour lui « un souvenir ». Mais dans le même livre, il affirme des choses grotesques à la limite du blasphème.

MR-D : Peut-on dire que Gary n’est pas un écrivain de la Shoah ?

MA : Dans un sens manifeste, il ne l’est pas. Voire ! Lisez Tulipe, Le Grand Vestiaire, Éducation européenne, Pseudo, La Vie devant soi, L’Angoisse du roi Salomon.

La Shoah est toujours présente en arrière-plan. La plus énorme métaphore est celle des Racines du Ciel. Il faut comprendre l’extermination des éléphants comme représentant l’extermination du peuple juif. Gary écrit et répète à plusieurs reprises dans son livre, que l’humanité ne peut se passer des éléphants. Il ne dit pas la nature, mais l’humanité.

La Shoah, l’assassinat de son père et de sept membres de sa famille l’obsédaient. Mais sa façon d’écrire sur la Shoah est rarement anecdotique ou autobiographique, sauf dans Pseudo.

Dans une nouvelle, il raconte l’histoire d’un survivant qui, à Berlin, vient chaque jour lire un journal yiddish au kiosque à journaux, sans l’acheter. Le marchand allemand lui tourne les pages, obéit à cet homme que Gary décrit comme un fantôme. « Le Juif ne l’achète pas, mais exige de le lire et l’Allemand ne le donne pas pour rien, mais laisse lire, il y a un accord tacite entre le Juif et l’Allemand sur les dommages et intérêts, et leur limite exacte, un impôt par accord tacite sur Auschwitz. » Voilà un texte pour le moins ambigu. Comme s’il pouvait exister un impôt sur Auschwitz ! Gary insulte ainsi sa propre mémoire et la mémoire des siens.

Une autre nouvelle avec des personnages juifs : l’histoire se passe chez un chirurgien pratiquant la chirurgie plastique. « Une mère vient le trouver pour sa fillette âgée de quatorze ans. L’enfant a un blair énorme. » Encore un stéréotype antisémite dans une nouvelle assez médiocre qui s’achève par une plaisanterie antisémite épouvantable, digne du Stürmer. Avait-il besoin d’écrire cela ? L’image du Juif qu’il véhicule le plus souvent est un cliché antisémite, conforme à celui que l’on voyait partout pendant les années trente.

Sa mère exceptée, tous les Juifs ou les Juives de son œuvre ont pour ainsi dire la gueule de travers. La bonne part, c’est Mina Kacew dont il ne peut se permettre de profaner l’image.

Mais en même temps, Gary racontait que pendant un voyage en Pologne au milieu des années soixante, il avait visité le Musée Historique Juif de Varsovie, et s’était évanoui pendant vingt minutes. Même s’il n’est pas resté aussi longtemps privé de conscience, ce récit mythique prouve que la mort des siens à Wilno, à Varsovie, la disparition du peuple juif, le torturaient.

« Le trou juif » de Madame Rosa, c’est le trou noir de son âme juive. Il aurait peut-être préféré qu’il en fût autrement, certes, mais il ne se reniait pas, ne reniait pas les siens, et ne reniait pas son sang.

Aujourd’hui, écrire sur la Shoah est pour ainsi dire entré dans les mœurs. Mais au moment où Gary a conçu son œuvre, seuls Piotr Rawicz, Anna Langfus, André Schwartz-Bart et Élie Wiesel avaient osé le faire en France.

Dans l’œuvre de Gary, l’anéantissement total apparaît surtout comme une métaphore parce qu’en parler directement ne lui avait pas réussi. Tulipe, Les Couleurs du jour, La Danse de Gengis Cohn et même Pseudon’ont pas eu beaucoup de lecteurs. Gary a écrit : « L’Occident avait pris Jésus aux Juifs, moins les Juifs. » Il écrit encore pendant les émeutes raciales aux États-Unis en 1968, quand les Noirs pillent les commerces appartenant à des Juifs : « Les Juifs sont particulièrement visés, d’abord parce que la moitié des magasins leur appartient et ensuite, parce que les Noirs ont besoin des Juifs comme tout le monde ».

N’avait-il pas tout compris ?

MR-D : N’éprouve-t-il pas une réticence à parler d’Auschwitz ?

MA : Le fait d’avoir été abandonné par son père constitue pour lui un conflit majeur. Il disait que sa mère était juive, mais que son père ne l’était pas. Il n’aurait jamais trahi sa mère, mais il rendait à son père la monnaie de sa pièce en le reniant comme il pensait que celui-ci l’avait renié. Pas moins. Il a rejeté la moitié de lui-même ; et cette division de sa personne, cette amputation lui a coûté très cher.

MR-D : Pouvez-vous parler du personnage du Baron ?

MA : Il apparaît très précocement dans l’œuvre de Gary, et je ne peux pas dire que je l’apprécie, car ce personnage artificiel a une fonction démonstrative, rhétorique, un peu pesante, maladroite. Il veut dire à propos de la saloperie de l’humanité : « Je m’en lave les mains, je suis propre, ça ne se voit pas, je suis très bien habillé, et l’odeur de mon caca, je ne la sens pas » ! Oui, Gary va jusque-là dans La Tête coupable, où le Baron est assis jour et nuit sur son pot, et ne prononce qu’un seul mot : « Caca ! »

Gary est un humaniste qui reproche à l’homme de n’être pas encore devenu un homme. Peut-être un jour, dit-il, l’homme méritera-t-il cette épithète. Pour l’instant, il ressemble à cette belle femme frigide de La Danse de Gengis Cohn qui se donne, même aux plus répugnants, et n’est jamais satisfaite.

MR-D : Pourtant, dans Les Cerfs Volants, le personnage de Ludo est un idéaliste, doué d’une mémoire fabuleuse.

MA : Ludo est à la recherche d’un amour pur, enfantin, absolu. C’est l’amour que Gary a éprouvé pour Ilona, une jeune Juive hongroise qu’il a rencontrée à Nice, avant la guerre. Je crois qu’aucune femme ne lui a inspiré des sentiments plus violents, plus sensuels et plus élevés qu’Ilona. Cet amour s’est d’ailleurs concrétisé, mais Ilona était une jeune fille riche et snob qui n’aurait jamais épousé le garçon pauvre et idéaliste qu’elle avait rencontré dans la pension de famille de sa mère. Le souvenir de cette aventure l’a poursuivi toute sa vie. Ludo, c’est Gary.

MR-D : Gary est-il un provocateur ?

MA : Dans La Nuit sera calme, il manipule l’insulte « Sale Juif » avec un humour féroce et diabolique. « Tiré à quatre épingles, je descends donc la rue de Sèvres, où il y a une jolie confrontation devant le Lutetia. À trois reprises, les CRS m’arrêtent poliment : “Attention, Monsieur, vous risquez de prendre un pavé.” “Laissez-moi tranquille. J’ai fait Koufra et la Normandie.” J’exhibe mon laissez-passer ministériel. Il y a un salopard qui s’avance une barre de fer à la main. Une vraie tête de Français noiraud, tout en muscles, un mégot aux lèvres. “Banane !” qu’il me lance, “Bande mou !” que je lui réponds. “Fasciste” il braille, “Sale Juif”je lui renvoie. Cette fois, j’ai visé juste. Il n’y a rien qui mette plus rogne les travailleurs que de s’entendre traiter de “sales Juifs”. Je sais exactement ce qu’ils ressentent : c’est exactement comme lorsque je me faisais traiter de “sale Français” en Amérique. »

« Il y a une sorte de vague humaine qui roule vers moi, j’effectue un repli stratégique vers les CRS, tout en gueulant “Tous des youpins !” Quand je pense que j’ai perdu ma sainte Russie natale à cause des Juifs et que les Juifs sont allés si loin dans la traîtrise que ma mère était juive et qu’ils m’ont rendu juif moi-même, je ne me retiens plus. “La France aux Français !” »

L’humour destructeur, provocateur, « terroriste ». Voilà son grand art, son génie, mais aussi son ambiguïté, sa part obscure et folle.

Mis en ligne sur Cairn.info le 31/12/2020

Notes

  • [1]Guilgoul hanefesh (hébreu) ou guilgoul neshamot : transmigration des âmes. Concept absent du judaïsme ancien, il tient une place centrale dans la Kabbale.

Dans Revue d’Histoire de la Shoah 2002/3 (N° 176), pages 139 à 146 

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