Raphaël Nisand. La solution à deux États a du plomb dans l’aile

Toutes les chancelleries du monde, la quasi totalité des gouvernements , l’ONU répètent inlassablement comme un mantra cette façon de finir le conflit israélo-palestinien en faisant cohabiter deux Etats , l’un juif Israël autorisé par un vote de l’ONU en 1947 , l’autre arabe  la Palestine autorisé par la même résolution de l’ONU en 1947.

Seul petit problème : l’Etat en question n’a jamais connu l’esquisse d’une ébauche par le seul fait des palestiniens qui n’en ont jamais voulu . Aujourd’hui rares sont les protagonistes à évoquer encore cette idée .

Cette solution à deux Etats avait été validée par plusieurs conférences internationales avant 1947 mais elle est toujours restée lettre morte.
On a pu croire avec les accords d’Oslo signés par RABIN et ARAFAT avec la garantie des Etats-Unis que l’échange des territoires contre la paix allait fonctionner mais le processus s’est malheureusement vite enrayé. 
En fait les palestiniens n’ont jamais publié la moindre carte d’une Palestine libre aux cotés d’Israël. 
Pour l’immense majorité des palestiniens la solution a toujours été et sera toujours la disparition d’Israël avec un Etat, arabe évidemment de la rivière à la mer.

Coté israélien l’affaire fut pire encore avec l’assassinat de RABIN par un terroriste juif. 

La communauté internationale pense qu’il est urgent de tenter à nouveau le forcing pour deux Etats après la guerre Israël / hamas . 

Le seul problème c’est qu’aujourd’hui comme hier cette solution ne peut pas fonctionner. 

La guerre entre les deux peuples est à présent vieille de 140 ans.
Il n’y a jamais eu de trêve, ceci même sous l’Empire ottoman ou sous la domination britannique.

Même s’il y avait un autre dominateur sur les zones arabes quel que soit son statut, il y aurait bien sûr le même terrorisme avec les mêmes méthodes que le hamas. 

Depuis sa création l’autorité palestinienne censée être modérée, paie les terroristes et leurs familles et de nombreux policiers palestiniens utilisent leurs armes de service pour tenter d’abattre des civils juifs dans la rue.

Pour les extrémistes arabes ce n’est pas une question d’Etat, c’est juste la volonté de faire disparaître Israël par tous moyens. 

Il y a toujours ce fantasme que les juifs repartiront comme ils sont venus, un peu comme l’ont fait les français en Algérie.

Or Israël n’est pas une “colonie” , c’est un Etat créé par ses citoyens en 1948 , un Etat minuscule dont 20 % de la population est arabe et qui est malgré tout rejeté par de nombreux voisins comme le Liban ou la Syrie qui n’ont jamais signé le moindre traité ou armistice après avoir déclaré la guerre à Israël en 1948.

Monsieur BIDEN peut-il sérieusement croire que l’Iran dirait “Ah formidable , il y a un Etat palestinien donc on arrête les hostilités”.
On voudrait être optimiste et croire cette paix possible mais malheureusement Israël demeure et pour longtemps encore, sauf miracle, le seul pays dont on peut dire qu’on veut sa disparition.

Tant que ce sera le cas et que le fait israélien sera sur la sellette, Israël devra se défendre. 
Pour rappel, le 7 octobre ce ne sont pas des “colonies” qui ont été attaquées par le hamas mais le territoire d’Israël et des civils , hommes, femmes, enfants abattus parfois dans leur lit , dans leurs kibboutz pourtant bien de gauche ainsi que des jeunes pacifistes à un festival de musique pour la paix.

Comment empêcher ça ? 

© Raphaël NISAND 

Chroniqueur sur Radio Judaïca 

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