Depuis plusieurs semaines, j’ai des questions sans doute naïves mais entêtantes :
– Comment des humains qui n’aiment pas les livres ou plutôt n’en aiment qu’un qu’ils lisent de travers (le Coran), éventuellement un deuxième (Mein Kampf), peuvent à ce point être approuvés par des intellectuels et des artistes de gauche (autrefois un pléonasme) ?
– Comment des humains qui aiment aussi peu la nature et les animaux, au contraire de leurs voisins assassinés des kibboutz qui les aimaient tant, peuvent à ce point être respectés voire applaudis par les écologistes occidentaux et notamment la glaçante Greta T ?
– Comment des humains, ou plutôt des hommes, qui méprisent aussi fortement les femmes et leur condition d’existence peuvent à ce point être adulés par les courants féministes et woke en Europe et en Amérique ?
– Comment des humains qui détestent les gays, les lesbiennes, les trans et tous les autres types de sexualités jugés par eux diaboliques, qu’ils assassinent à qui mieux mieux, peuvent à ce point faire l’objet de soutiens, parfois agressifs, dans les manifestations et sur les réseaux “sociaux”, à grand renfort de “rainbow flags” mêlés aux drapeaux palestiniens, au contraire de leurs voisins honnis ?
– Comment des humains qui ne respectent aucun des droits de l’homme, pratiquent la charia, la torture et condamnent à mort tous les jours peuvent à ce point être soutenus par des ONG comme Amnesty International qui multiplient à l’infini les attaques contre l’état voisin, état qui, sans être irréprochable, a tant de leçons à donner y compris aux états démocratiques occidentaux ?
Ces questions, je ne cesse de me les poser. Et je vous avoue que j’ai beau tourner toutes ces questions dans tous les sens, je ne trouve qu’une réponse. Toujours la même. Le PPCM (plus petit commun multiple) de tous ces soutiens venus d’occident ça n’est pas l’amour de l’islamisme ou de l’Islam (dont au passage ils ne comprennent rien), ça n’est même pas au fond la cause des Palestiniens qu’ils connaissent mal ou qu’ils croient connaitre, ça n’est même plus comme dans les années 70 pour faire pièce à l’anti-impérialisme de l’Amérique (même s’il en reste des traces). Le PPCM de ces soutiens occidentaux c’est la haine des Juifs, plus ou moins masquée, plus ou moins consciente, plus ou moins déguisée, plus ou moins honteuse, mais prétendument révolutionnaire alors même qu’elle existe et se perpétue sans faille depuis des centaines d’années…
Israël, en tant que seul état refuge depuis 1948 des Juifs de la diaspora, est pour eux un état à abattre quoi qu’il en coûte. Même en s’alliant avec le diable. Peu importe ses 75 ans d’existence, peu importe qu’il ait gagné sa légitimité bien au-delà de ses victoires militaires, peu importe qu’il ait tant apporté au monde et sur de nombreux terrains (technologie, médecine, art et littérature, …), Israël doit, quel soit le modus operandi, disparaitre “de la rivière à la mer” et ses habitants priés d’évacuer les lieux ou de savoir nager car “on” souhaite les jeter à la mer…
Des conflits sauvages et destructeurs balafrent la planète – près d’un tiers de la population mondiale est soumise à la guerre et les victimes se comptent par centaines de milliers -, le globe est confronté à un défi écologique existentiel qui pourrait bien régler le sort de tous ses habitants, mais un seul conflit et une seule population victime a grâce à leurs yeux.
Étrange tropisme victimaire validé par des Nations Unies dénaturées, avec un secrétaire général fantoche animé par les fils des dictatures de “l’Est profond”, et par une ribambelle d’ONG qui passent leur temps à délégitimer un seul peuple et son unique état sur la planète, éternellement coupable à leurs yeux de la souffrance d’un autre peuple. Même quand c’est lui qu’on vient assassiner, décapiter, brûler, violer, kidnapper et tant de “er” encore…
Que retiendra l’histoire de l’humanité de ce massacre du 7 octobre et de tout ce qui a suivi et va suivre encore ? Peut-être les conséquences de ce PPCM qui oblitère les consciences, met perpétuellement de l’huile sur un feu déjà fort nourri, rend toute idée de paix à long terme impossible à imaginer, impossible à construire. Je peux me tromper. J’espère me tromper.
© Geka
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