La France aime la littérature et la période du prix Goncourt est aux amoureux des lettres ce qu’une finale de coupe du monde de football est aux adeptes du ballon rond.
Mais cette année la fête ne sent pas très bon!
Dans le cadre de la promotion de la francophonie, l’académie Goncourt a été invitée au salon du livre de Beyrouth pour y dévoiler la dernière liste des auteurs retenus!
A première vue, voilà une bonne initiative qui montre que la littérature rapproche les peuples.
Et bien c’est raté!
Cette Année, c’est gâché!
L’initiative tourne au fiasco honteux!
Quand il a découvert les noms des jurés Goncourt, le ministre de la culture libanais Mohamed Mokhtarda s’est fendu de ce délicat communiqué: “Nous ne permettrons pas à des sionistes de diffuser le venin du sionisme au Liban, même si, en apparence, ils semblent détenir un passeport de votre pays!”
Autrement dit:
Si on gratte les passeports
d’Eric-Emmanuel Scmitt,
de Pascal Bruckner,
de Pierre Assouline
ou de Tahar Ben Jelloun,
On trouvera dessous un passeport israélien!
Amis du complot idem, MARHABA au Liban!
SURTOUT QUE aucun de ces auteurs n’est connu pour des ouvrages militant pour la politique israélienne.
Il est clair que Tahar Ben Jelloun est sanctionné pour son soutien aux accords d’Abraham!
Mais les autres?
Ont-ils péché parce qu’en apparence ils sont repérés en tant que juifs?
D’abord c’est faux, mais c’est un signe infaillible de l’antisémitisme assum que de prétendre juif un adversaire qui ne l’est pas.
Il faut croire que ce mot “juif” relève de l’injure!
PRÉCISONS que Mohamed Mokhtarda est un membre d’AMAL dont le bras armé est le Hezbollah, financé à coups de centaines de millions de dollars par l’Iran, qui ruine le Liban et veut rayer Israël de la carte.
Pour des raisons de sécurité et surtout de principe, les quatre académiciens ont décidé de boycotter l’événement et de ne pas se rendre à Beyrouth.
Allez-vous croire que l’Académie s’est retirée ?
Non! Et c’est la, que réside le vrai scandale!
Philippe Claudel, secrétaire général de l’Academie Goncourt, a pitoyablement balbutié que leur décision n’avait rien à voir avec les propos du ministre! Que le jury Goncourt, représenté par son Président, dévoilerait la liste des finalistes au Salon du livre de Beyrouth.
Tout ça sous couvert de défense d’une francophonie qui est anecdotique en regard de cet antisémitisme qui se répand comme la lèpre jusqu’aux banlieues et certains cercles culturels, politiques et universitaires.
Ce n’est pas seulement l’antisémitisme de types comme ce ministre minable ou des miliciens chiites,
le problème, c’est la compatibilité des élites avec l’antisémitisme.
Ceux qui aiment la littérature, parce qu’elle est la respiration de la liberté, applaudiront ceux qui sauvent l’honneur de cette académie.
J’ai du mal à imaginer l’état dans lequel sont les Frères Goncourt, créateurs de cette Académie.
Quant à Audrey Azzoulay, Directrice Générale des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, a-t-elle été refoulée? Absente ou excusée?
Le Liban veut bien partager les richesses sous-marines d’Israël, EPICETOU!
© René Seror
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