René Seror. Ne cherchons pas les raisons de l’abstention. Il s’agit d’une crise de somnambulisme démocratique

Définir l’abstention et l’enjeu du second tour

Si on veut dire les choses avec simplicité, l’abstention c’est:

Un week-end d’insouciance

Et cinq ans d’angoisse.

Je pense qu’il est inutile de rappeler aux parisiens ce que leur a valu l’abstention au second tour des municipales.

Paris s’apprête à accueillir les jeux olympiques et la seule compétition que la France peut gagner, c’est une épreuve de slalom entre les trottinettes.

Les analystes politiques s’accordent à dire que les responsables de l’abstention, ce sont les abstentionnistes.

Ne croient-ils pas que les candidats y soient pour quelque chose?

A vrai dire avec les hausses intempestives des prix, carburant, denrées alimentaires, électricité …et j’en passe, les candidats ont trouvé un thème de prédilection, un sujet idéal: le pouvoir d’achat.

Voilà un sujet qui leur permet d’oublier ou plutôt de nous faire oublier que nous sommes en 2022,

que l’armée russe est entrée en Ukraine,

que Poutine entretient une propagande malsaine contre l’Europe,

qu’il est encouragé par la Chine qui cherche à récupérer Taïwan et qui menace l’Occident d’une entrée en guerre,

Qu’importe, tout au long de la campagne, les candidats ont passé leur temps à s’affronter sur l’âge de la retraite.

Les pires sont les écolos!

Tous se prétendent écologistes! Connaissez-vous une plus grande catastrophe écologique que LA GUERRE!

Des millions de tonnes d’hydrocarbures brûlées par les chars, les avions, les camions…

Les villes détruites,

Les denrées alimentaires qui pourrissent dans les entrepôts,

Les fleuves pollués,

Les centrales nucléaires menacées,

Les usines chimiques bombardées,

Mais nos écolos, menés par Mélenchon, ont les yeux rivés sur un bidon de glyphosate et les pistes cyclables.

Ils n’ont pas un seul argument électoral devant la destruction d’un quart de l’Europe.

Ne cherchons pas les raisons de l’abstention.

Il s’agit d’une crise de somnambulisme démocratique.

L’enjeu du second tour, c’est l’élection d’une majorité consciente des sacrifices.

© René Seror

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