La mystification antiraciste, par Gilles Falavigna

Tanguy David, soutien d’Eric Zemmour est qualifié de « Noir de service », d’« alibi ». Ce serait plutôt donc, d’idiot de service puisqu’il serait manipulé, trop bête pour prendre conscience qu’il est au service de l’ennemi. L’argument est logique puisque nous commençons à voir les langues se délier et les maghrébins traiter les subsahariens « d’esclaves ».

Cette forme de condescendance est profondément raciste.

Ensuite, nous retrouvons ce qui devient un poncif : « le Noir qui ne vote pas démocrate n’est pas Noir. » De nombreux policiers Noirs sont agressés et appelés traîtres. Ceux-là méritent la mort selon les antiracistes. Tanguy David, militant pour Zemmour est menacé d’être décapité et la menace ne peut qu’être prise au sérieux. Au-delà d’une position qui interdit de penser autrement, quel autre qualificatif que raciste peut être associé à une telle approche quand le déterminant est celui de la couleur de peau ?

Goebbels, dans son ouvrage « kampf um Berlin » dans les années 1920, explique comment prendre le pouvoir : par la terreur ! Les Nazis ont pris le pouvoir par la force de la peur qu’ils inspiraient dans la rue. Les organisations antiracistes procèdent également ainsi. Les militants vont au contact. Ils occupent le terrain. Il est peu probable qu’ils aient lu Goebbels. C’est qu’ils ont la même nature et le même état d’esprit. Les petits esprits se rencontrent également.

L’ouvrage intitulé la Mystification antiraciste, Gilles Falavigna, Dualpha 2006, date de quinze ans. La situation qui y était décrite n’a fait qu’empirer.

Plutôt, ce qui ressemblait à des projections de Cassandre ne peut plus, désormais être réfuté tant sa démarche avance découverte. Elle procède comme la taqiyya. Elle dissimule son identité en position de faiblesse puis elle se révèle en position de force pour frapper avec la plus extrême violence. Néanmoins, elle ne se découvre pas entièrement. L’Islam a la particularité de présenter un double visage : l’Islam extrême et l’Islam modéré. Tant qu’il y a une résistance, il appellera à ne pas faire d’amalgame.

Puisque l’Islam est une structure juridique, le fondement de son approche est simple : fardh ayin et fardh kiffaya. L’obligation individuelle tient l’obligation collective en l’état. Le Musulman n’a pas obligation du Jihad si un autre s’en charge. Le sens profond dans sa charge sémantique, de la formule « ne pas faire d’amalgame » est de fournir une réponse individualisée à l’opposé d’une réponse collective. Un individu n’appartient pas à un groupe. C’est la grande force de la taqiyya.

La mystification est l’art de mystifier quelqu’un. C’est tromper avec duperie. Il n’y a pas qu’un mensonge brut. La mystification utilise la candeur et les bons sentiments de ceux qu’elle vise.

Bien sûr, le racisme existe et de manière complexe.

Un premier point de mystification et de mensonge est à retenir : l’antiracisme n’est pas une réaction au racisme. L’antiracisme est un moyen d’action politique qui utilise un vecteur porteur car on ne peut rien lui opposer. Nous pouvons noter que l’écologie tend vers une même falsification. Le postulat du cadre moral procède par syllogisme. L’écologie du XXIe siècle n’a rien avoir avec celle, il y a trente ans, de la joie de vivre qui se voulait contagieuse. L’écologie est aujourd’hui triste car seule la lutte des classes l’intéresse. L’écologie est une pastèque dont la nature rouge se dissimule derrière la surface verte. L’antiracisme est le premier moteur de l’écologie politique car la nature leur importe peu. Il faut un ennemi et c’est le système.

Le second point de mystification est que l’antiracisme ment sur le fond et sur la forme. Son discours individualiste qui appelle à ne pas faire d’amalgame s’attaque plus que jamais au racisme dit systémique. La société blanche est, elle, raciste. Tous les Blancs sont racistes jusqu’à preuve du contraire, c’est à dire jusqu’à ce qu’ils aient rejoint l’antiracisme.

Tout n’est que prétexte.

Les Etats-Unis sont le pays initiateur des mouvements de cette ultra-gauche qui avance cachée derrière une morale de façade.

Derrière le mouvement des droits civiques et de l’antiracisme, les Black Panthers combattaient le système avant de se battre pour la « Nation noire ». Pourquoi, sinon, auraient-ils choisi la nation de l’Islam, celle de la soumission ?

La grande mystification de l’antiracisme se révèle grâce à l’exemple de la lettre de Lynch, cette lettre du XVIIIe siècle qui invitait les propriétaires Blancs à oeuvrer pour dresser les Noirs les uns contre les autres et les laisser en esclavage. La lettre de Lynch est un faux. Questionné sur le sujet, Malcolm X répondit :  «  peu importe qu’elle soit fausse. L’important est qu’elle aurait pu être vraie. »

Boirons-nous la coupe jusqu’à la lie ?

Aux Etats-Unis, locomotive de l’antiracisme, l’affaire Jussie Smollett bat son plein.

L’acteur Noir homosexuel déclare à la police avoir été attaqué physiquement en janvier 2019  par deux hommes qui, après avoir proféré des insultes racistes et homophobes, lui ont versé dessus une substance chimique inconnue et attaché une corde au cou.

Le monde politique, du spectacle, des médias est en émoi. Les manifestations dégénèrent, particulièrement à Chicago.

L’enquête débouche le 20 février 2019, sur la mise en accusation de l’acteur pour trouble à l’ordre public pour avoir payé deux frères nigérians-américains afin de mettre en scène un faux crime haineux contre lui et pour avoir déposé un faux rapport de police.

Toutes les accusations sont vite abandonnées en échange d’une peine de travaux d’intérêt général pour Smollett et la confiscation de sa caution de 10 000 $.

Le Washington Post écrit que si les journalistes se concentrent sur les affaires qui correspondent aux récits qu’ils recherchent, ils risquent d’alimenter l’idée que les violences raciales et sexuelles sont des fake news. Il ne faut pas rapporter le mensonge de celui qui voulait « relancer sa carrière » en se faisant passer pour une victime.

Les charges contre Smollett ont été abandonnées dans un premier temps. Le scandale a été relancé. Le 9 décembre 2021, Smollett était reconnu coupable dans l’indifférence de la presse institutionnelle et de l’administration Biden qui s’était dressée, droit dans ses bottes, pour lui.

L’antiracisme relèverait -il d’une forme de complot de la bien-pensance?

Selon Luc Boltanski, la réalité relève du normal dans une situation donnée alors qu’elle est construite par « l’institution ». Le monde, lui, est le flux de la vie qui échappe à toute connaissance. Et la critique devient méta-critique. De manière plus compréhensible pour tous, le système ment. Le système dissimule. Le système est criminel. Disons que c’est à l’insu de son plein gré. Nous ne pouvons pas en dire autant de l’antiracisme.

Par Gilles Falavigna

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