Le romantisme islamo-gauchiste : une maladie incurable, 2ème partie. Par Gilles Falavigna

Le précédent article nécessitait un complément d’information, semble-t-il. Il établissait un constat de la nature particulière de l’islamo-gauchiste. Il reste à établir le meilleur moyen de lui faire face. Le titre de cette suite peut se nommer

Le trilemme du prisonnier

La référence est, bien sûr, celle du dilemme du prisonnier, première base de la théorie des jeux de Nash. Il y est question de coopération.

Le principe du prisonnier met en scène deux prisonniers complices séparés et isolés. L’administration leur propose les choix suivants :

si un seul des deux dénonce l’autre, il est remis en liberté alors que le second obtient la peine maximale ;

si les deux se dénoncent entre eux, ils seront condamnés à une peine plus légère (5 ans) ;

si les deux refusent de dénoncer, la peine sera minimale (6 mois), faute d’éléments au dossier.

Dans l’article précédent, nous évoquions une relation à trois. Il y avait l’islamo-gauchiste, son ennemi et l’ennemi de celui-ci. De manière plus directe, prenons Israël, L’Islam, le Gauchisme.

Israël est l’ennemi du Gauchisme. Israël est l’ennemi de l’Islamisme ; donc l’Islamisme est l’ami du Gauchisme et réciproquement.

L’ennemi de mon ennemi est mon ami.

Le problème apparaît très vite s’il n’y a pas de réciprocité. L’Islam n’est pas forcément l’ennemi d’Israël ; le Gauchisme n’est pas forcément l’ennemi d’Israël ; donc l’Islam n’est pas forcément l’ami du Gauchisme.

Le principe du trilemme est à plusieurs niveaux. Mais à chacune des relations, une des trois s’annule pour qu’il ne reste qu’un choix binaire.

Le trilemme permet ainsi de comprendre que le Gauchisme sera inéluctablement l’ennemi d’Israël.

Le dilemme du prisonnier est souvent associé au principe anglo-saxon du catch 21 qui raconte l’histoire d’un pilote de l’armée durant la seconde guerre mondiale qui a le choix entre être fusillé et une mission suicide. Il demeure qu’à tous les coups il perd.

Israël pourrait se retrouver dans une telle situation pour son choix relationnel. Israël est face à un trilemme.

Qui l’aidera ? Qui est son ami et qui est son ennemi ?

Encore une fois, il faut sortir du cadre pour trouver la solution. Décliner que l’ennemi de l’ennemi est un ami reste dans le cadre. La hasbarah doit-elle cibler le non-juif pour lui faire comprendre, qu’à terme, l’Islamiste se retournera contre lui avec une extrême violence ?

L’article précédent visait à argumenter que le non-juif ne peut pas être sensible à cet argument car leur affrontement n’est pas du même ordre, ni en intensité, ni dans ses fondements. L’orientalisme devrait être un commencement de preuve.

Allons plus loin en commençant par le commencement et qui sera le plus réfuté : le judéo-christianisme. L’Histoire retient le supplice des premiers Chrétiens à Rome. Les premiers Chrétiens étaient des Juifs.

Jésus est le fondement du Christianisme. Jésus était Juif, souligneront ceux qui croient au judéo-christianisme. C’est absolument faux au sein du Christianisme. « Jésus est D.ieu ». Il ne peut donc pas être Juif, un homme. Plus profondément, il leur sera nécessaire de couper toute relation entre ce d.ieu et les Juifs.

Quand le Christianisme devient religion d’État, à Rome, l’ennemi demeure le Juif car les Chrétiens ne sont plus Juifs. C’est le témoignage accablant de l’opposition entre Juifs et Chrétiens. Le premier acte politique du Chrétien le plus influent, Ambroise, évêque de Milan, alors capitale de l’empire romain est de faire brûler les synagogues. L’idéologie chrétienne se met en place et elle est diamétralement opposée au Judaïsme. Le Judéo-christianisme est l’assimilation du Judaïsme dans la pensée chrétienne. A l’époque contemporaine, le concile Vatican II n’y change rien. Il y a une incompatibilité théologique fondamentale.

Portrait de Saint Ambroise (340-397), eveque de Milan – Peinture de Mathias Stomer (Matthias Stom) (1600-1650) Ec Flam, vers 1633-1639 – Huile sur toile – Dim : 1,10×1,30m – Rennes, Musee Des Beaux Arts — ©Photo Josse/Leemage

Il faut bien le reconnaître, ce n’est pas le cas de l’Islam sur le fond. Par contre sur la forme, contrairement au Christianisme, l’Islam rejoint d’une certaine façon le judaïsme.

Sans valider un soi-disant âge d’or durant lequel la vie des Juifs en dhimmitude était censée être parfaitement supportable, les faits valident qu’il valait mieux pour les Juifs vivre en Dar al islam qu’en Espagne sous Isabelle la Catholique. Les Musulmans étaient chassés de Grenade. Les Juifs y étaient brûlés. Si tel n’avait pas été le cas, ils ne se seraient pas enfuis au Maghreb et au Levant.

De nombreux pogroms eurent lieu en terre musulmane. Ils n’ont pas été moins nombreux en terre chrétienne, loin s’en faut.

Qu’on l’appelle antijudaïsme, antisémitisme, antisionisme, c’est toujours la même chose.

On aura beau dissocier, à juste titre, le Nazisme du reste de la civilisation, il demeure que le Nazisme est une idéologie occidentale.

Nous rappelions, lors du précédent article, que des milliers d’anciens dignitaires nazis s’étaient réfugiés au Moyen-Orient. Nous citerons d’après nos registres pour donner une idée, seulement la lettre B :

Bartel Franz, alias El‑Hussein : Adjoint au chef de la Gestapo à Katowice (Pologne) – Depuis 1959, Section juive du ministère de l’Information au Caire – Baurnann, SS Standartenführer : Participe à la liquidation du Ghetto de Varsovie – Ministère de la Guerre au Caire: instructeur du Front de Libération de la Palestine – Bayerlein Fritz : Aide-de-camp de Rommel – Égypte, instruction de l’armée – Becher Hans : Section juive Gestapo, Vienne – Alexandrie (Égypte), y instruit la police – Beissner, Dr Wilhelm : Chef Section VI C 13 RSHA – Égypte, renseignement – Bender Bernhardt, alias Béchir Ben Salah : Gestapo, Varsovie – Conseiller de la police politique au Caire – Birgel Werner, alias El‑Gamin : Officier SS – Vient de RDA au Caire, au ministère de l’Information- Boeckler Wilhelm, SS Untersturmführer : Recherché en Pologne pour son rôle dans la liquidation du Ghetto de Varsovie – En Égypte depuis 1949, travaille au département Israël du Bureau d’informations – Boerner Wilhelm, alias Ali Ben Keshir, SS Untersturmführer : Gardien du camp de Mauthausen – Dépend du ministère de l’Intérieur égyptien, instructeur du Front de Libération de la Palestine – Brunner Aloïs alias Georg Fischer, Ali Mohammed : SD, responsable des déportations en Autriche, Tchécoslovaquie, Grèce, Chef du camp de Drancy – Damas, conseiller des services spéciaux RAU puis syriens. Il organise la prise de pouvoir par Al Assad.  – Buble Friedrich, alias Ben Amman : SS Obergruppenfùhrer, Gestapo – Dir. Département égyptien des relations publiques — 1952 conseiller de la police égyptienne – Bünsch Franz : Collaborateur de Goebbels à la propagande, coauteur, avec Eichmann de “Les Habitudes sexuelles des juifs” – Correspondant du BND au Caire puis en 1958 organisateur des SR d’Arabie saoudite pour le BND – Bunzel Erich, SA, Obersturmführer : Collaborateur de Goebbels – Département Israël, ministère de l’Information au Caire.

Comment tous ces gens se retrouvent-ils hors d’Europe ? Comment le grand Mufti de Jérusalem, maître-penseur de la Waffen ss Handschar, se retrouve-t-il en Égypte , alors que les services français le détenaient?

La complicité occidentale est manifeste.

En 1947, l’ONU propose une partition de la Palestine. Il suffit de regarder la carte pour voir qu’Israël était composé d’étangs insalubres au Nord et de désert au Sud. Israël ne pouvait survivre.

En 1948, c’est la guerre contre le monde arabe. Pour rappel, les USA ne sont alors pas un allié d’Israël. La principale force ennemie est la Légion arabe. Peu le savent, y compris parmi les Israéliens mais la Légion arabe était commandée par le général anglais Bagot Globb. L’encadrement de la Légion arabe était constitué d’officiers britanniques. L’Occident avait pris parti militairement pour les arabes et établi un embargo contre Israël. C’est l’Europe de l’Est qui armait Israël.

Glubb Pasha en koning Hussein bij een parade van de erewacht van het Arab Legion van het Jordaanse leger bij het paleis *1953

Aujourd’hui, combien de pays occidentaux reconnaissent le caractère sacré de Jérusalem pour Israël ? Comment compter sur eux ?

Dans le grand jeu de dupes de la mystification géopolitique qui dissimule sa nature derrière de pseudo-intérêts,  tout ne serait plus que séduction. Qui aura l’approche la plus victimaire ? Inspirer la pitié permet de laisser penser à une soumission. C’est éthologique. L’Occident comme l’Islam aiment le Juif en pyjama rayé. Mais l’Histoire démontre qu’en qualité de victime, le peuple Juif ne voit pas du tout s’amoindrir l’antisémitisme. Dans la théorie des jeux comme en bio-psycho-sociologie, inspirer le respect est un chemin vers la paix. Henri Laborit l’avait démontré. Le Sionisme est une arme contre l’antisémitisme. C’est également un principe de la Malkhout du Judaïsme authentique, celui qui forge la lumière des Nations.

L’ami de mon ennemi est mon ennemi et toutes les conjugaison de ce cadre logique sont des options similaires. Et puisque le trilemme, par convention, justifie que la solution soit ailleurs, la définition des affinités électives devrait plutôt se résumer à :

Qui n’est pas avec moi est contre moi !

©️Gilles Falavigna

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