Le romantisme islamo-gauchiste : une maladie incurable, par Gilles Falavigna

Hier soir, 1er décembre se déroulait une visioconférence organisée par Dhimmi-watch avec Bat Ye’or et Evelyne Tschirhart en principaux intervenants.

Le thème était : orientalisme et dhimmitude.

Pour faire un aparté que la soirée n’abordera pas, l’Orientalisme est concomitant du Romantisme, ce goût pour l’étranger fantasmé. Le Romantisme exprime un mal-être. Le bonheur serait de mourir pour sa bien-aimée. Ma foi… alors, puisqu’on veut comprendre l’étranger, on le peut puisque ce sentiment mortifère s’accorderait sur une sensibilité commune. La soumission présente une esthétique assimilable à vivre d’amour et d’eau fraîche. La soumission est encore plus belle que de mourir d’amour. Bref, ce romantisme est une autoroute « spirituelle » pour le nazisme qui continuera à fantasmer l’Islam. C’est bien sûr un raccourci, mais pour mémoire, 6000 dignitaires nazis se réfugieront de l’Égypte à la Syrie de 1946 à 1960, et près de 1000 (20%) se convertiront à l’Islam.

La dhimmitude choisie est la même engeance morbide que l’Orientalisme, se mettre sous protection. Rien n’a fondamentalement changé dans le monde de la victimisation.

Naturellement, la synthèse de la soirée Dhimmi watch se devait d’aboutir au wokisme. Il semble important de développer la question pour prendre la mesure de l’évolution de notre société. De toute évidence un phénomène global utilise une mécanique unique pour témoigner d’une seule et même doctrine liant l’islamophilie et le wokisme.

Les intervenants Dhimmi watch mettaient en relief des évolutions dans les combats sociétaux. Il y aurait, désormais, deux types de féminisme : un traditionnel pour lequel la liberté consiste à pouvoir se déshabiller, et un autre pour lequel la liberté consiste à se voiler.

On pourrait croire que, finalement, le débat porterait sur la signification de la liberté. Est-ce vraiment le cas ? Dominique Strauss-Khan, qui n’est pas qu’un pervers, a développé le concept de trilemme. Ici, la liberté peut ne pas être le déterminant de différenciation. Dans ce cas, l’idéologie occidentale n’imagine pas d’autre option que le mensonge. Iel (nous dit Roberte) n’est pas féministe. Ce n’est qu’un habit qui ne fait pas le moine. Il peut y avoir différentes variantes au virus décrit comme la prévalence de l’émotif sur la raison. Le trilemme sort de la boîte dans laquelle l’idéologie occidentale est enfermée. Les yeux ne voient que ce qu’ils ont été préparés à voir, disait Leroi-Gourhan.

Cette semaine, en marge du déplacement d’Eric Zemmour à Marseille, une jeune femme journaliste qui couvrait l’événement était agressée à coups de casque de moto et envoyée à l’hôpital. Questionnée sur le sujet, Alice Coffin, militante féministe, exprimait que l’agression physique d’une femme de droite était légitime.

Pour cette militante, la fin justifie, au moins, les moyens. Elle identifie son ennemi. Le mode de pensée classique imaginait que son ennemi était la gente masculine au point qu’Elizabeth Badinter ait écrit que ce courant de pensée ne pouvait conduire qu’au totalitarisme. Mais cet ennemi masculin n’est qu’un habit. Le mâle blanc dominant est-il encore un mâle ?

De manière globalisée, la mécanique est identique au sein des mouvements LGBTQ+ qui militent pour le boycott de la gay pride de Tel Aviv, ville de Gauche certes, mais juive.

Elle est la même chez le militant antiraciste qui soutient les réunions racisées interdites aux Blancs.

Elle est la même chez les spécistes végétariens qui soutiennent les boucheries halals.

L’immense majorité des observateurs ne voient qu’une incohérence, la folie extrémiste qui aboutit à ce que le terroriste soit évalué « déséquilibré ». Pourtant, un tiers des jeunes musulmans de France affirmaient, il y a peu, soutenir Daech. Est-ce que seule la lâcheté pousse l’Education Nationale à ne pas véritablement rendre hommage à Samuel Paty ?

Il y a autre chose, et le principe du trilemme ouvre à cette autre chose.

Les mouvements sont très minoritaires, nous dit-on. Bien sûr ! Mais quand la majorité est silencieuse, la minorité agit. Elle est la seule à pouvoir espérer un résultat. Dans les manuels scolaires, l’éducation sexuelle postule des lois du genre et développe, outre une sensualité malsaine et beaucoup trop précoce, un narratif géopolitique partisan. Ces livres ne sont pas commandés par des apprentis fous furieux. Ils savent ce qu’ils font et le planifient.

C’est la méthode fabienne classique, celle du pas-à-pas utilisée sous la Rome antique. C’est celle étudiée par Luigi Galvani. Il regarde la grenouille plongée dans une eau tiède qui se laisse cuire. La méthode des influenceurs du Sénat romain était rythmée par des réveils de plus en plus violents : « et il faut détruire Carthage ! » concluait Caton à chacun de ses discours, formule non considérée au départ, jusqu’à la destruction de Carthage. Le Sénat avait été préparé et pense avoir fait un choix éclairé.

Le principe est de jouer des émotions les plus superficielles et faciles. Elles seront interprétées comme naturelles et construiront une pensée dite positive.

Rien de nouveau, donc. A l’époque contemporaine, Uzice est une ville serbe communiste militairement très organisée en 1941. Les troupes nazies entrent dans la ville. Elles progressent sans subir le moindre coup de feu. Les Allemands observent les forces communistes et les trotskistes se massacrer mutuellement. Le principal ennemi devait être éliminé en priorité. Ce n’était pas irrationnel. C’était l’expression du déterminant le plus authentique. C’est un fait historique qui mériterait d’être plus traité en cas d’école.

Après la guerre, le même déterminant trotskiste se retrouve dans le refus d’opposer le Nazisme au communisme, jusqu’à nier la Shoah et refuser d’évoquer le sujet. L’antinazisme serait, pour les Trotskistes favoriser le communisme.

Il est alors totalement illusoire d’imaginer faire comprendre au militant LGBTQ+ que sa solidarité avec l’Islamiste est un non-sens dans la mesure où ce dernier le précipitera du haut d’un immeuble ou le fera brûler. Il le sait déjà. Mais son ennemi premier est la société occidentale, cette femelle blanche, celle qui humilie l’Islam parce qu’elle existe. La doctrine LGBTQ+ n’est que du trotskisme habillé de rose au sein de l’arc en ciel universaliste.

De même, la majorité silencieuse ne prendra pas parti, ni dans un sens, ni dans l’autre.

La démonstration se retrouve par une autre mécanique, celle du principe démocratique :

globalement, 50 % des inscrits sur les listes électorales votent. Parmi deux candidats se partagent, au final, plus ou moins 50 % des suffrages. La représentativité électorale est, à ce stade, de 25 %.

Le jeu démocratique aboutit à ce que la mobilisation relative s’opère, non sur un candidat par affinité élective mais par un vote répulsif. Le président Macron est élu en 2017 par le rejet de Marine Le Pen. Actuellement l’argument avancé par le candidat dit de Droite est qu’il est celui le plus à même de battre Macron.

Au final, il n’y a plus de représentativité. La majorité silencieuse n’a aucune identité. Pourquoi se battrait-elle ?

Les groupuscules agissants occupent donc une place légitime au regard d’un système combattu.

Nous serions-nous ici éloignés tant que cela de l’orientalisme ?

On entend souvent dire que l’histoire se répète. L’étude des phénomènes passés permettrait de comprendre le présent.

En réalité, l’histoire ne fait que bégayer. Cela laisse le temps de la déconstruire.

Aujourd’hui, nous finissons de célébrer l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon. Dans le contexte particulièrement racisé de notre société, la démarche du gouvernement pourrait témoigner d’une volonté d’apaisement, de reconnaissance. Mais il faut lire entre les lignes :

La presse institutionnelle, à laquelle appartient le journal Libération, impose sa légitimité par la vérification de l’information : le check news. Les autres mentent.

Libération dans sa rubrique check news présente un article de Libération daté du 5 avril 1975 consacré à Joséphine Baker qui titrait : « Pipi de chat et vieille rosette. »

Oui, oui, nous confirme Libé. Cet article est vrai. Ce n’est pas un fake. La morale est sauve. Il n’y a pas meilleure autocritique que celle de se trouver formidable et au-dessus de tout jugement.

Ensuite, les règles de l’art en matière de check news, quand le fait est avéré, consistent à contextualiser.

Là, Libé se permet ce que le politiquement correct qui l’habite aujourd’hui n’autorise pas. Joséphine Baker ne se préoccupait pas de la cause Noire. C’est Sam Cambio, lui-même Noir, qui le dit à l’époque : « Négresse d’accord. Mais une négresse qui ne dérange pas, une négresse comme on les aime. Beau cul, belle voix, des seins comme des torpilles et ce qui ne gâte rien, chrétienne et gaulliste ». Bref, un discours de Libé dans la ligne de Joe Biden qui explique qu’un Noir qui ne vote pas pour lui n’est pas Noir. La position de Libé n’a pas changé. Elle est juste plus hypocrite.

https://www.liberation.fr/checknews/pipi-de-chat-et-vieille-rosette-comment-liberation-parlait-de-josephine-baker-en-1975-20211201_26UCILKOAZHPBKUC6LABK3N57Y/

Le wokisme se veut une prise de conscience qui s’inscrit dans l’inéluctabilité de la victoire du Bien (fantasmé) sur le mal (réactionnaire). Ce serait le progrès. Il semble que ce que met en lumière le journal Libé soit plutôt de vieilles ficelles. Mais peu lui importe. L’objectif est la mobilisation du militant révolutionnaire, cette minorité agissante prête à couper les têtes, en maintenant un narratif conforme à l’objectif attendu. Le seul non-sens est d’imaginer la révolution sans violence.

Gilles Falavigna

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