Les équipes Sufa de Tsahal vont révolutionner le champ de bataille

Les officiers de l’armée de l’air feront partie intégrante des brigades d’infanterie dans les conflits futurs.

Par ANNA AHRONHEIM 
Mise à jour : 10 NOVEMBRE 2021 21:03

Des membres de l'armée de l'air israélienne (IAF) défilent devant un hangar d'avion de chasse.  (Crédit photo : UNITÉ DU PORTE-PAROLE de Tsahal)

Des membres de l’armée de l’air israélienne (IAF) défilent devant un hangar d’avion de chasse.(Crédit photo : UNITÉ DU PORTE-PAROLE de Tsahal)

Coordonner les troupes au sol et la puissance de feu

Les premières troupes des équipes, Sufa nouvellement créées de l’armée de l’air israélienne, ont obtenu leur diplôme à l’issue de la formation d’officier la semaine dernière, ouvrant ainsi un nouveau niveau de coopération entre les forces aériennes et terrestres de l’armée israélienne.

Les 10 nouveaux officiers sont le premier groupe d’un cours révolutionnaire.Les équipes Sufa, qui relèvent de l’Unité de coopération de l’IAF, ont été créées dans le cadre de la coopération accrue de l’IAF avec les forces terrestres.

L’équipe de cinq membres, placée au sein de chaque brigade d’infanterie de combat, rejoint les forces terrestres sur le champ de bataille pour fournir une puissance de feu en appui et une coordination au combat. L’équipe comprend un commandant, un officier du corps d’artillerie responsable du tir au sol, un officier Sufa qui gère le tir aérien et trois soldats supplémentaires de la brigade qui suivent une formation supplémentaire de commandement et de contrôle.

Des soldats de Tsahal participent à des exercices militaires dans le nord d'Israël pour simuler une guerre avec le Hezbollah.  (crédit : UNITÉ DU PORTE-PAROLE DE Tsahal)Des soldats de Tsahal participent à des exercices militaires dans le nord d’Israël pour simuler une guerre avec le Hezbollah. (crédit : UNITÉ DU PORTE-PAROLE DE Tsahal)

Des groupes opérationnels autonomes


L’officier Sufa agit en tant qu’homme au sol qui fournit un soutien aérien d’une manière précise et efficace, tandis que l’officier du corps d’artillerie fournit une puissance de feu précise des forces terrestres.

“C’est une petite équipe mais très efficace”, a déclaré le major L, commandant du département Sufa de l’unité de coopération de l’IAF. Au cours de la formation, les cadets issus directement du cours de pilote d’élite de l’IAF suivent la même formation de base que les officiers d’infanterie et apprennent comment l’IAF et les forces terrestres agissent dans les situations de routine et d’urgence. La formation avancée dure quatre mois à l’école de formation de l’Unité 669.

Le prochain cours commencera en mars et se déroulera dans la nouvelle école des forces spéciales aériennes de la 7e Escadre, où ils apprendront aux côtés des troupes d’élite Shaldag, 669 et les Unités du Front de débarquement (Frontal Landing Units) de l’IAF.

18 formations à venir

D’ici 2022, il y aura un total de 18 équipes Sufa intégrées dans les brigades d’infanterie.

Le major L s’attend à ce que l’unité joue un rôle intégral dans les conflits à venir, que ce soit à Gaza ou à la frontière nord, car c’est un aspect clé du plan Elan (Momentum) du chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Aviv Kohavi, qui se concentre sur la maximisation des capacités opérationnelles par une coopération inter-branches.

“Ils participeront non seulement à la bataille mais à la planification opérationnelle de la puissance de feu”, a-t-il déclaré, ajoutant que la façon dont ils aborderaient le champ de bataille sera différente, en raison des différents défis auxquels ils sont confrontés.

« Gaza est densément peuplée et Tsahal préfère utiliser la puissance aérienne plutôt que de faire manœuvrer des troupes à l’intérieur. Mais au Liban, les Forces de Tsahal savent qu’elles auront besoin de faire traverser des troupes à l’intérieur et les combats seront beaucoup plus compliqués, notamment à cause des systèmes de défense aérienne au Liban et dans les pays voisins.

Un gain de 3h 53 de temps de réaction!

Jusqu’à il y a quelques années, les forces terrestres appelaient un soutien aérien par des hélicoptères d’attaque ou des avions de chasse et mettaient quatre heures avant qu’une cible ne soit atteinte. Mais avec les équipes Sufa intégrées aux brigades d’infanterie, l’appui aérien prend entre sept et 10 minutes.

“Ils disposent d’un arsenal de puissance de feu et d’outils”, a déclaré le major L, ajoutant que ce qui a réduit le temps, c’est leur capacité à demander un soutien aérien à partir d’une tablette sur le champ de bataille sans avoir besoin du feu vert de la hiérarchie militaire habituelle

C’est une « révolution », a déclaré le major L., d’autant plus que les commandants de division ont accès à une puissance aérienne qui comprend des munitions lourdes et précises, là où et quand ils se trouvent sur le champ de bataille.

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