“Dourdan contre Saint-Chéron”. Ils ont vidé l’identité : elle revient, en farce sinistre et meurtrière
Meurtre d’une collégienne poignardée. Je lis : “La rivalité entre des mineurs de Dourdan et de Saint-Chéron (Essonne) remonte à cet été sur fond de messages, d’insultes et de provocations sur les réseaux sociaux“
Dourdan VS Saint-Chéron… Le refus de faire France avec une identité réelle et une fierté justifiée, une histoire commune, des valeurs communes, une littérature, le refus de cette identité-là, de cette souveraineté-là, débouchera, débouche, en fin de processus, sur la guerre locale picrocholine, le tribalisme lilliputien : “Identité”, mais identité hideuse : régressive, idiote, dénuée du moindre sens. L’identité subatomique des particules élémentaires perdues.
Ceux de Dourdan sont mes ennemis, je les insulte. Ceux qui critiquent le thème de l’identité de la France, parce que toute identité serait mauvaise par essence, ce qui est absurde, font en réalité le Jeu de cette identité vide, insignifiante, dérisoire, idiote, tribale, archaïque, barbare.
Qui ne veut pas Une identité pleine, Qui la rejette, aura des identités vides. Des multitudes d’identités chaotiques, absolument et résolument dénuées du plus petit commencement de sens humain.
Les contempteurs de la France identifiable, construite, bâtie, forte de sa langue et de son histoire sont les préparateurs affairés du triomphe des identités recluses les plus frustes, les plus bestiales, les plus arriérées qui soient.
A l’identité riche de sens qu’ils osent dire nauséabonde, ils préfèrent l’identité vide de sens, l’identité chétive de la nuit de l’intelligence, l’identité pestilentielle de la pauvreté d’esprit, de l’ignorance, du ghetto dans le ghetto, du désespoir.
“L’identité du non-sens”, ah, Messieurs, celle-là, elle fleure bon la déconstruction, c’est-à-dire le Progrès !
© Antoine Desjardins
Antoine Desjardins est professeur de Lettres, coauteur du livre Sauver les lettres: des professeurs accusent (éd. Textuel), membre du Comité Les Orwelliens.
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