Lisa Mamou – Bonne Maman

Tout a commencé par un tweet de Michael Perino (@ProfessorPerino) qui a attiré l’attention de la communauté juive américaine et qui depuis est repris sur divers réseaux sociaux :

Au supermarché aujourd’hui, j’ai trouvé une petite dame âgée debout devant une haute étagère chargée de confitures Bonne Maman.
Elle avait du mal à trouver celui qu’elle cherchait parce que les pots étaient en retrait sur l’étagère, elle ne pouvait pas lire les étiquettes. Elle pouvait à peine les atteindre. J’ai proposé de l’aider.

Après lui avoir tendu le pot de confiture de framboises qu’elle souhaitait, elle m’a remercié puis après une pause, elle m’a demandé:
«Savez-vous pourquoi je n’achète que cette marque ?»

J’ai souri et j’ai répondu :
«Parce que c’est bon ?»
«Oui, c’est bon.»

Elle fit une nouvelle pause. «Je suis une survivante de l’Holocauste.»

Ce n’était pas la conversation à laquelle je m’attendais en faisant mes courses du dimanche.
“Pendant la guerre, la famille propriétaire de cette marque a caché ma famille .
Alors maintenant, je l’achète à chaque fois. Et chaque fois que je vais au supermarché , mes petits-enfants me rappellent: «Bubbe, n’oublie pas d’acheter la confiture .»

Je lui ai dit que c’était la meilleure raison que j’ai jamais entendue pour acheter un produit d’une marque. Et puis nous avons échangé un sourire, tous les deux derrière nos masques et chacun est parti de son côté.

Michael Perino

Michael Perino est professeur de droit à la faculté St. John’s law dans le Queen (État de New-York), cette touchante rencontre autour d’un pot de confiture a eu lieu ce dimanche dans un supermarché du New Jersey;
Ému , il a décidé de la raconter en plusieurs tweets consécutifs ; des abonnés puis des médias ont rapidement essayé de vérifier les faits rapportés; les réseaux sociaux ont fait ce qu’ils savent le mieux faire, regrouper des informations et les diffuser :

L’histoire des confitures Bonne Maman débute dans le petit village de Biars-sur-Cère dans le Lot. C’est près de 40 ans que le Père Chapoulart y est propriétaire d’une entreprise de fruits à coque. Dans les années 50, Jean Gervoson a l’idée de récupérer les prunes invendues par son beau-père pour en faire des confitures. Et il les a toutes vendues !
Évidemment les abonnés assidus remarquent que les dates du début de fabrication des fameuses confitures ne correspondent pas avec celles de la France occupée !
D’autres tweets suivent, d’autres médias s’en mêlent et on arrive finalement à l’histoire de la famille Mayer, dont le fils, Éric, en 2016 a raconté comment lui et ses frères ont été cachés dans le petit village de Biars-sur-Cère pendant l’ Occupation …

Une chose est maintenant certaine, il y avait bien “des Justes parmi les Nations ” dans ce petit village du Lot !

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