Aujourd’hui, sur France 5, à 16h55: “Vie et destin du livre noir – La destruction des Juifs d’URSS”

Réalisateur: Guillaume Ribot Ecrit par Antoine Germa et Guillaume Ribot Avec les voix de Aurélia Petit, Denis Podalydès, Hippolyte Girardot et Mathieu Amalric. Films du Poisson


“Vie et Destin du Livre noir, la destruction des juifs d’URSS”, ou quand Staline voulait censurer les témoignages de l’holocauste…

D’un souffle inouï, ce documentaire revient sur l’ouvrage qui, dès 1943, consigna les témoignages du génocide juif perpétré par les nazis. Entretien avec le réalisateur, Guillaume Ribot“, écrit Sophie Grassin dans L’Obs du 13 décembre.

Les membres du CAJ, le Comité antifasciste juif d’Union soviétique, qui sera liquidé par Staline après la guerre (Les Films du Poisson)

A la question de savoir il s’était intéressé au “Livre noir“, Guillaume Ribot répond à Sophie Grassin: “ Photographe, j’ai longtemps sillonné l’Ukraine pour saisir des traces de la « Shoah par balles », ces charniers dont les villageois désignaient l’emplacement sous un potager ou au fond d’un ravin. Lors de mes derniers voyages, j’emportais le « Livre noir ». Commandité par Staline, ce document de 1 000 pages, composé de témoignages effroyables sur le massacre de plusieurs millions de juifs, avait un objectif : faire condamner les criminels de guerre. En suivant l’avancée des troupes soviétiques, ses trente-huit auteurs avaient, soixante-dix ans avant nous, accompli la même enquête de terrain. Comme nous, ils avaient été confrontés à la disparition et au néant. En Ukraine, il n’y a plus rien. Seulement la nature et sa puissance. « Chaque printemps, les arbres fleurissent à Auschwitz », écrivait Vladimir Jankélévitch. J’ai voulu commencer le film avec un champ de blé et une voix, la voix de ceux qui, sous ces blés, ne peuvent plus parler”.

Il explique que le postulat de départ était d’exhumer des images jamais vues, principalement soviétiques et décontextualisées de toute propagande, mais aussi allemandes, israéliennes ou arméniennes: “Le documentaire puise dans les films d’avant-guerre, soviétiques eux aussi, et s’efforce de retrouver l’esprit de Dziga Vertov ou d’Eisenstein“.

Interview à lire dans L’Obs du 13 décembre 2020

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