Raphaël Nisand – La police symbole du mal français

La police française est ces jours-ci au centre de toutes les polémiques. L’opinion est partagée, la police de la République est-elle dévouée aux citoyens ou s’adonne-t-elle à des violences illégitimes voire racistes ?

L’exécutif lui-même dit tout et son contraire selon les auditoires auxquels il s’adresse.

Vis à vis de la police le en même temps a battu tous les records lors de la récente interview du Président de la République devant le média appelé BRUT.

A la vérité la police française subit aujourd’hui les mêmes violences que bien des agents du service public.

Les agents des services de santé se font même en temps de crise sanitaire frapper ou insulter tout comme les contrôleurs des transports publics, sans parler de ce qui arrive aux enseignants avec la récente mise à mort de Samuel PATY.

Encore des incendies en marge de la manifestation ce samedi 5 décembre à Paris (©SL/actu Paris)

Les islamistes, les anarchistes des black blocks, les violents de tous poils ne s’y trompent pas. Les hésitations de l’opinion ainsi que celles de l’exécutif rendent la tâche de la police infernale dans tous les sens du terme. Quand elle n’agit pas elle est responsable des débordements et quand elle se confronte aux émeutiers, elle est filmée dans chacun de ses gestes de violence afin de la discréditer.

La République peut-elle exister sans police ? Certains semblent le croire mais ils oublient vite que là où il n’y a pas d’Etat et donc pas de police règne la loi de la jungle.

Dans de nombreux pays il ne fait pas bon être interpellé car la torture est systématique dans les commissariats, dans d’autres où la police est corrompue les check points sont autant de lieux de racket des citoyens. Ces faits, il faut les rappeler au moment où la police française semble si décriée.

Nous vivons dans une société quelque peu outrancière où on l’a tant tôt fait de généraliser les défauts et les qualités. Pour une large partie de l’opinion les politiques sont pourris les policiers racistes etc. Mais la vérité est toute autre , plus complexe, et elle est à l’aune de la société démocratique qu’est la France. Il peut y avoir dans la police quelques policiers violents ou racistes mais la généralisation de cette problématique est totalement fausse. La police ressemble à la France, y compris et même dans sa diversité. Il suffit de se rendre dans un commissariat pour voir que la police est diverse comme le reste du pays. Les policiers sont d’ailleurs désespérés de l’incompréhension à laquelle ils font face de la part d’une partie de l’opinion, ils sont aussi excédés des ordres contradictoires qui leur sont constamment donnés en matière de maintien de l’ordre.

Reste que semaine après semaine de gilets jaunes en manifestations diverses et variées, la rue française devient une jungle au détriment de tous commerçants, passant , policiers et manifestants. Cet échec sécuritaire est celui de l’exécutif mais c’est aussi le notre dans la mesure où chacun de ces affrontements fait reculer la confiance dans la République.

Le Président de la République ne dispose plus guère de temps pour redresser le tir avant la présidentielle sans quoi ce qu’on appelle les questions régaliennes lui couteront une éventuelle réélection.

Raphaël Nisand

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