Sarah Cattan. Nasrine Sotoudeh hospitalisée. Retour sur une condamnation politique et arbitraire

La grève de la faim, on en meurt. Avez-vous oublié Ebru Timtik, cette avocate turque incarcérée depuis deux cent trente-huit jours pour réclamer un procès équitable et qui en mourut fin août ?

Aujourd’hui c’est Nasrine Sotoudeh, la Voix des Sans voile, en grève de la faim depuis 40 jours, qui est en danger et se retrouve hospitalisée à Téhéran.

L’avocate et militante des droits humains, détenue depuis deux ans, a été admise en soins intensifs.

Imaginer Nasrine en fauteuil roulant. L’imaginer en soins intensifs. Et supporter d’entendre ces exigences au droit de revêtir le voile nous amènerait presque à lâcher l’affaire.

L’avocate et prisonnière politique a voulu dénoncer les conditions sanitaires dans les prisons iraniennes face au Covid-19 et demander la libération des prisonniers politiques et leur écartement du reste des détenus.

Rappelons que, poursuivie pour plusieurs peines, Nasrin Sotoudeh a été condamnée en 2019 à trente-huit ans de prison en tout pour avoir défendu à de nombreuses reprises les opposants au régime, notamment les filles de la révolution, ces jeunes activistes qui retirèrent en 2018 leur voile dans des lieux publics pour protester contre le port obligatoire du hijab. Voilà ce qui a valu à l’avocate d’être condamnée pour « incitation à la prostitution » lors de son procès.

Pour rappel, Nasrine Sotoudeh a reçu le prix franco-allemand des droits de l’Homme et avait été désignée comme « membre du Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre de la présidence française du G7 », Distinctions qui viennent souligner une condamnation « purement politique et arbitraire » « fondée sur aucun élément sérieux ».

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*