Régis de Castelnau. Rubrique : nivellement par le bas

La libération de Patrick Balkany déchaîne les réactions sur Twitter

Balkany, je l’ai vu à l’œuvre depuis son premier mandat c’est-à-dire à partir de 1983. Et croyez-moi dans les années fric ça y allait. Ses administrés considéraient qu’il était un bon maire, et ça énervait considérablement les professeurs de morale. Alors il est devenu une espèce d’emblème, l’incarnation du tous pourris. En plus c’était le pote de Sarkozy.

La Justice a donc décidé d’en faire un exemple et lui a mitonné une procédure aux oignons et infligé une peine pour l’exemple justement. Chacun doit savoir qu’une justice qui fait ça n’est jamais exemplaire. (J’ai essayé d’expliquer ça dans Vu Du Droit). La vraie corruption, la grande se poursuit tranquillement orchestrée désormais par Emmanuel Macron et la même Justice occupée à tabasser le mouvement social regarde ailleurs. Mais grâce à Balkany va pouvoir dire : « vous avez vu comme on est méchant avec les corrompus ». Pour l’instant, c’est avec LE corrompu.

Il semble bien qu’il soit en mauvais état, ses procédures n’étant pas terminées, et les décisions de culpabilité non définitives pour l’instant, il est toujours présumé innocent. La décision de remise en liberté est parfaitement normale et justifiée.
Et évidemment, ça hurle ! Comment comment, Balkany bénéficie d’un traitement particulier, auquel les petites gens n’ont pas droit.

C’est rigolo, j’ai toujours connu ça. « Comme la justice est injuste et brutale avec les pauvres, si on veut l’égalité il faut qu’elle soit aussi injuste et brutale avec les riches. »
Je n’ai jamais vu les choses comme ça, j’ai toujours pensé et essayé (à ma petite place) qu’elle ne soit injuste et brutale avec personne.

Ça doit être parce que je suis avocat.
Mais si j’entends quelqu’un qui ajoute social-démocrate, ou prétend que c’est mon côté curé, ça vaudra aller simple pour la Camargue, au grand air.

Photo: Yahoo actualités. 12 février 2020.

Régis de Castelnau

Avocat et auteur de plusieurs ouvrages dont Pour l’amnistie en 2001, Régis de Castelnau anime le site Vu du Droit et publie chez Causeur entre autres.

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