Tunisie: un pays à part. René Seror

Une situation au goût de jamais vu!
La seule démocratie au monde qui garde en prison l’un des deux candidats au second tour de la présidentielle  
Voilà bien une situation cocasse.



Un casse-tête juridique.
Le juge qui a fait jeter Nabil Karoui en prison se dit incompétent pour ordonner sa libération.
En fait, les instances de justice s’en sont lavé les mains et ont décidé que Nabil Karoui devait être écarté de cette course au pouvoir.
En prison, on est, la plupart du temps, battu.
L’autre candidat,  Kaïs Saied, triomphe par défaut. Son élection sera une formalité.
On se demande pourquoi l’organiser.
Face à l’incertitude,
Les tunisiens ne parlent plus que de ça! Ils sont inquiets pour leur avenir.

Leïla et Zine el-Abidine Ben Ali

Le peuple ne pense pas vraiment au passé, voilà qu’il leur revient à la figure.
Ils apprennent que l’ex Président Ben Ali est mort à  l’âge de 83 ans.
La semaine dernière, le premier ministre avait donné son accord pour rapatrier Ben Ali depuis l’Arabie Saoudite, où il est exilé depuis le Printemps de Jasmin.
Il ne faut pas voir le geste du Premier Ministre comme une bonté.
Juste une manœuvre électorale.
En fait, lors des élections de dimanche, une candidate revendiquait l’héritage de l’ancien régime.
Elle a réuni un pourcentage non négligeable.
Les nostalgiques de Ben Ali se sont exprimés.
Ceux qui regrettent le temps où l’économie tournait rond et les islamistes en rond. (Dans les cours de prison.)
En Tunisie, après la révolution, contrairement à d’autres pays, il n’y a pas eu de chasse aux sorcières.
Les rippoux qui entouraient le Président Zine El-Abdine  Ben Ali ont volé 5 milliards d’Euros.
Pour cela, il avait été condamné par contumace, à 5 reprises, à la perpétuité.
La pire des punitions aura été de rentrer dans l’histoire comme le premier Président à avoir été chassé par le peuple.
Il est mort en exil, sans revoir son pays, ignorant que certains, encore aujourd’hui, le glorifient.
Il faut souhaiter que la Tunisie n’élise pas un islamiste, qui à l’image de Ben Ali, voilà 40 ans, soit, seul, autorisé à faire campagne.
La seule certitude est que la page soit définitivement tournée.

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3 Comments

  1. Un pays à part? Pourquoi donc?
    Il y a presque 200 pays à l’ONU et TOUS sont à part.
    Surtout aux yeux de leurs ressortissants.
    Vu que les autres n’en ont rien à faire.
    Comme nous de la Tunisie.
    On s’en fout…. Mais alors, que-ce qu’on s’en fout…

  2. Et tu as parfaitement raison, c’est qui ON ?
    tout le monde s’en fout de toi et de ce que tu écris, et c’est triste personne pour t’aider et s’en fout de ton inculture abyssale sur la Tunisie et son histoire très riche, avant et depuis Carthage, sauf moi (trop charitable, je suis comme ça!) parce que je te donne un précieux conseil, et il est gratuit: à ta place je me tairai et gagnerai du temps disponible pour étudier et comprendre ce très grand pays…

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