A propos de la Women’s march anti-Trump. Par Nadine Richon

Pense à ce type collant qui te suit comme une ombre : de la même façon, les islamistes se font un devoir d’être partout où il se trouve quelqu’un pour ne pas leur claquer la porte au nez.

Tu veux manifester contre le président Donald Trump, que tu juges sexiste et raciste ? Son élection t’a prise de court, tu pensais qu’Hillary Clinton avait toutes ses chances, première femme présidente des Etats-Unis, mais non. Tu es en état de choc. La manifestation s’annonce et tu cherches fébrilement un bonnet rose à oreilles de chat que tu pourras porter lors de la Marche des femmes à Washington ou ailleurs. Si tu savais tricoter, tu rejoindrais les filles qui s’activent avec des aiguilles mais bon, tu te contenteras d’en commander un sur internet. Il devrait t’aller aussi bien qu’à Scarlett Johansson…

Pendant ce temps, une femme nommée Linda Sarsour

Pendant ce temps, une femme nommée Linda Sarsour ne s’inquiète nullement de se procurer cet accessoire : normal, elle porte déjà un voile à plein temps. Pourquoi innoverait-elle ? Une islamiste ne change jamais son look ni son agenda politico-religieux, les deux étant intimement liés. Elle arrive comme elle est et s’empare de ce qu’elle trouve : le micro, l’estrade, la caméra. Faut lui reconnaître ça : elle est toujours sacrément bien organisée. Avant même que tu t’aperçoives de son existence, elle a déjà pondu trois communiqués de presse et inondé les médias avec une image de mannequin sublimement maquillée et voilée dans un drapeau américain. Alors ton petit bonnet rose à oreilles de chat, elle s’en tamponne même s’il est porté par Cher en personne. La manifestation est partie, elle est étoffée, joyeuse, bruyante, elle attire les chanteuses célèbres et des milliers d’anonymes de 7 à 77 ans. Le sublime et émouvant Harry Belafonte, 91 ans, en est l’un des présidents d’honneur.

 

En janvier 2019, ce sera la seconde édition de cet événement et peut-être, cette fois, ne te joindras-tu pas à cette foule bigarrée. Tu es toujours autant anti-Trump mais tu crains d’aller manifester avec une islamiste comme Linda Sarsour au sein d’un mouvement pourtant illustré par tant d’autres belles personnes. Tu voudrais en être, toi aussi, évidemment, tu souhaites pouvoir protester contre les errances et les outrances du président Donald Trump.

Entretemps, cependant, tu as appris que Linda Sarsour est une proche des Frères musulmans, cette branche islamiste du sunnisme soutenue par le Qatar et exhibant, de salons du livre européens en conférences, la mine tantôt réjouie et tantôt sombre de Tariq Ramadan. Tu as appris également qu’elle est solidaire du Hamas et du leader de Nation of Islam, Louis Farrakhan, dont Barak Obama n’a pas voulu du soutien mais qui est très populaire auprès de quelques starlettes.

Surtout, les propos de Farrakhan sur les Juifs relèvent depuis de nombreuses années d’un délire antisémite jamais remis en cause par la brave Linda Sarsour.

En outre, selon la journaliste du New York Post Karol Markowicz, dans un article publié le 4 novembre 2018 incitant à boycotter la deuxième Marche des femmes, Linda Sarsour s’est fendue en septembre 2018 d’un propos appelant à « ne pas humaniser les Israéliens ».

Tamika Mallory – Au-ssi

Co-présidente nationale de la Marche des femmes, son amie Tamika Mallory, non voilée, n’en n’est pas moins très admirative elle aussi de Louis Farrakhan. Comme le raconte toujours la journaliste du New York Post, Mallory a ostensiblement refusé de condamner les propos les plus graves de cette vieille idole, y compris contre le mouvement LGBT+ censé être cher au cœur des manifestantes. Mallory a même salué ce printemps la « bravoure du Hamas ». En revanche, l’organisation de la Marche des femmes a produit une déclaration « tiède », selon Karol Markowicz, contre l’antisémitisme.

Le progrââââme de La Marche des Femmes

Last but not least : la Marche des femmes indique dans son programme vouloir soutenir explicitement « les femmes noires, natives, pauvres, immigrées, handicapées, lesbiennes, queer et trans ». Tu reconnais qu’à l’heure où un président de la première puissance mondiale se permet lui-même d’étiqueter des personnes pour mieux les chasser hors des frontières étasuniennes il faut se bouger pour protéger les plus faibles. Mais pourquoi, alors que l’antisémitisme fait des ravages aux Etats-Unis comme ailleurs, de manière criante, voire sanglante, aucune allusion n’est faite aux femmes juives alors que les « musulmanes » apparaissent curieusement dans la liste des personnes que les organisatrices de la Marche américaine font profession de mettre en avant et de protéger ?

A toutes ces questions, comment répondras-tu en janvier 2019 quand il s’agira de manifester aux côtés de l’islamiste Linda Sarsour et de son amie Tamika Mallory ? Un conseil : si les islamistes te suivent comme une ombre, prends tes jambes à ton cou et va marcher ailleurs. Vraiment.

 

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