
La remise conjointe du Prix Nobel de la Paix à Yitzhak Rabin, Shimon Pérès et Yasser Arafat en 1994 reste, dans l’histoire contemporaine, l’une des plus grandes illusions diplomatiques. Tandis que le monde célébrait ce symbole d’espoir, la réalité sur le terrain racontait une autre histoire, bien plus sombre. Quelques mois seulement après cette distinction, Arafat prononçait à Gaza des paroles glaçantes, citées par Daniel Pipes dans « The Two Faces of Yassir » : « Nous allons continuer le djihad, un djihad long, un djihad difficile, un djihad épuisant, des martyrs, des batailles. Mais c’est le chemin de la victoire, le chemin de la gloire, la voie du djihad, non seulement pour le peuple palestinien, mais pour la nation arabe tout entière. »

Cette déclaration dénonce crûment la duplicité fondamentale de ce processus. Comment tant de personnes, en Israël comme en Occident, ont-elles pu se laisser berner par cette façade de paix ? La volonté humaine de croire en un avenir meilleur, parfois à tout prix, brouille le jugement et le bon sens. Ce phénomène, qui transforme l’espoir en illusion, s’est révélé tragiquement coûteux.
La paix demande la sincérité : une leçon amère
La paix véritable ne peut s’établir qu’entre partenaires engagés de bonne foi. Lorsqu’une partie dissimule ses intentions réelles derrière un discours diplomatique édulcoré, la paix devient une mascarade. L’expérience post-Oslo a tragiquement illustré ce constat : loin d’apaiser le conflit, le processus a été suivi d’une vague de terrorisme sans précédent, plongeant Israël dans une insécurité profonde et durable.
Ce désastre, dénoncé par des voix lucides souvent marginalisées, n’a pourtant pas empêché une grande partie de l’opinion publique occidentale et israélienne d’embrasser la cause d’Oslo, portée par un confort moral illusoire. Ce « camp du bien » autoproclamé, plus soucieux de l’image que de la réalité, a contribué à masquer la nature même du conflit.
Un horizon moral disjoint
Le problème majeur réside dans le fait que les protagonistes ne partagent pas le même plan moral. Pour certains dans le palestinisme radical, la morale consiste à annihiler Israël, et cela est considéré comme moral, voire sacré. Ce fanatisme, qui s’est progressivement imposé depuis les années 1920, a évincé les voix modérées arabes, souvent assassinées, emprisonnées, ou contraintes au silence.
Ce basculement a verrouillé le conflit dans une dynamique de haine et de destruction. La puissance du fanatisme arabe au pouvoir, notamment à Gaza, rend impossible toute négociation sincère, tant que cette réalité persiste.
Le piège du clanisme et de la division interne
À Gaza, le système clanique déchire encore davantage la société palestinienne. Contrairement à l’image médiatique d’une « unité palestinienne », la haine entre familles et clans est profonde et parfois prête à s’entretuer, au prix de l’innocence des enfants envoyés au front de cette guerre intestine. Cette fragmentation permanente empêche toute cohésion politique et sociale nécessaire à la construction d’un projet national stable et pacifique.
Israël, malgré ses tensions et ses conflits internes, bénéficie d’une unité institutionnelle et sociale plus forte, avec des mécanismes même imparfaits pour contenir les violences internes. Ce contraste structurel renforce la difficulté de trouver un terrain d’entente.
Modernité contre traditionalisme : une fracture civilisationnelle
D’un côté, Israël s’inscrit dans une logique démocratique occidentale, avec ses défauts mais aussi ses avancées en matière de libertés, d’État de droit et de débat public. De l’autre, de nombreuses sociétés arabes restent marquées par des structures patriarcales, tribales et autoritaires, où les voix lucides sont étouffées ou exilées.
Cette fracture civilisationnelle alimente un cercle vicieux. Les critiques internes sont perçues comme des trahisons, les débats nécessaires sont censurés, et l’espoir d’une démocratisation reste en suspens. La naïveté de croire que l’introduction d’institutions démocratiques occidentales suffirait à transformer des sociétés profondément clanique, comme l’Afghanistan par exemple, illustre bien cette méconnaissance des dynamiques internes.
La tragédie humaine au cœur du conflit
Au milieu de ce tableau politique tourmenté, les civils, enfants compris, restent les premières victimes. Nés dans une terre déchirée, ils subissent la violence, la pauvreté, la privation de libertés. Leurs souffrances sont instrumentalisées par des fanatiques et des clans en lutte pour le pouvoir.
Cette réalité humaine, souvent éclipsée par les enjeux stratégiques et idéologiques, est ce qui rend ce conflit si insoutenable. La paix, pour être plus qu’un vœu pieux, doit impérativement prendre en compte cette dimension humaine, au-delà des discours.
Un réalisme dur, une lucidité nécessaire
Il faut cesser de croire aux remèdes miracles, aux belles paroles creuses qui enjolivent la diplomatie. La paix est une construction lente, exigeante, fondée sur la vérité, la reconnaissance mutuelle et une volonté sincère des deux parties.
Les dirigeants israéliens, comme Netanyahu, font preuve d’une patience stratégique remarquable, tenant un fragile équilibre entre fermeté et retenue. Cette posture pragmatique, bien que critiquée, témoigne d’une conscience aiguë des risques d’un embrasement total.
Le recours à des solutions radicales, comme l’« atomisation de Gaza », révèle l’exaspération, mais ne saurait constituer une option réaliste ou humaine.
Conclusion : la paix, un combat d’espoir et de lucidité
Ce conflit est un puits de tragédies, d’illusions perdues et de réalités brutales. La paix ne pourra émerger que si les illusions cessent, si la complexité est acceptée, et si les fractures internes — au sein des sociétés arabes comme en Israël — sont comprises et traitées.
Il faut aussi offrir la parole à ces Arabes lucides qui dénoncent le fanatisme, l’autoritarisme et le clanisme, mais que les plateaux médiatiques occultent. Sans cette pluralité de voix, le débat reste tronqué et la solution s’éloigne.
Dans ce combat entre espoir et lucidité, la parole des artistes, des penseurs, et des observateurs honnêtes est précieuse pour maintenir vivante la conscience de ce que le conflit est — avant tout — une tragédie humaine.
© Nicolas Carras
Nicolas Carras – Créateur (vidéo – son – photo), artiste, poète

on y croyait à cette paix
hélas elle aura duré si peu de temps
En quelques mots simples : Israël est là pour durer et les Arabes doivent comprendre qu’ils ont perdu toutes les guerres déclenchées contre. A partir de ces constats, on peut discuter. Israël n’a pas à s’excuser d’exister.
« les Arabes doivent comprendre qu’ils ont perdu toutes les guerres »
Sauf que les chefs arabes et les arabes qui les soutiennent, ne sont pas sur le même plan moral. Pour eux la défaite n’est rien, car peu importe le temps, ils sont persuadés qu’à la fin ce sont eux qui gagnent, au nom d’Allah. La victoire final sera là malgré tout. Le harcèlement, les attaques, massacres, attentats, peuvent se répéter à l’infini. L’attaque en elle-même, même suivie d’une défaite, est un acte salvateur et sacré. Ces terroristes ne conçoivent pas la défaite comme vous, vous la concevez. Ils sont dans un autre monde. Une autre logique. Le Hamas et toutes les autres factions doivent être anéantis, l’Autorité palestinienne doit disparaître de Judée et Samarie. Un zéro tolérance doit être mis en place. Les terroristes doivent être condamnés à mort, toutes les activités antisionistes interdites. Sinon cela va se répéter encore et encore.
Pour faire la paix véritable et durable, il faut être deux à le vouloir.
Mais, quelles qu’aient été les erreurs des gouvernements successifs, soutenir Israël inconditionnellement. C’est à la seule Nation israélienne qu’il appartient de juger ses dirigeants.
Rappelez-vous ce que disent les muslims à CHAQUE Juif : « »Souviens-toi de Kaybar » ».
Cherchez dans la biographie de celui qu’ils ont nommé : le prophète (qui n’a prophétisé sur rien) et vous comprendrez !