
Par Yves Mamou ( Décryptages )

Au Moyen-Orient, tout le monde joue double jeu. La nouveauté, c’est qu’Israël et les États-Unis aussi.
Le Qatar est en train de faire une pénible découverte : l’argent ne protège pas de tout… tout le temps.
Israël a lancé le 9 septembre une frappe aérienne contre un bâtiment de Doha, capitale du Qatar, où les dirigeants du Hamas s’étaient réunis pour discuter d’une proposition de cessez-le-feu à Gaza. Certains dirigeants du Hamas pourraient avoir survécu à cette frappe qui n’avait rien de symbolique.
Cette attaque sans précédent sur le sol qatari a tué bien plus que les dirigeants d’une puissante organisation terroriste. Elle a mis fin à un jeu de faux-semblants dans lequel le Qatar est passé maître. Ou plutôt, elle a indiqué aux dirigeants du Qatar qu’ils ne sont plus les seuls à manier les faux-semblants.
Officiellement, l’opération a eu lieu à l’insu des États-Unis, qui n’auraient été informés qu’au moment de l’attaque. L’ordre de Donald Trump d’informer les Qataris est donc intervenu dix minutes après le début du bombardement.
Comme l’écrit Yoav Limor, dans Israel Hayom, un quotidien israélien, le Shin Bet avait proposé une frappe similaire l’année dernière, mais le cabinet de guerre israélien s’y était opposé. « Ce qui semble avoir fait pencher la balance », écrit Limor, « et qui pourrait en être le principal moteur, c’est le feu vert, voire l’approbation explicite, du président Donald Trump. »
La déclaration au ton résolument moqueur du président américain, lue par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, confirme qu’un jeu de rôle est en cours : « Bombarder unilatéralement le Qatar, pays souverain et proche allié des États-Unis, qui travaille d’arrache-pied et prend courageusement des risques avec nous pour négocier la paix, ne sert ni les objectifs d’Israël ni ceux des États-Unis. »
Ce quasi-persiflage est suivi d’un constat auquel il paraît douteux que le Qatar se rallie : « Cependant, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère des habitants de Gaza, est un objectif louable », a déclaré Trump. Le communiqué se termine par ces mots : « Le président considère le Qatar comme un allié et un ami solide des États-Unis et regrette vivement le lieu de cette attaque… »
En d’autres termes, Donald Trump rappelle aux dirigeants du Qatar que le funambulisme comporte des risques, à commencer par la chute du funambule.
Ce n’est pas le premier avertissement adressé aux dirigeants qataris. Le Boeing de 400 millions de dollars offert à Donald Trump et les contrats géants signés à la mi-mai 2025 entre Boeing et General Electric d’un côté (96 milliards de dollars pour l’achat de 210 Boeing) et le Qatar de l’autre, n’ont pas empêché Donald Trump d’attaquer l’Iran, « pays frère » du Qatar. Le 22 juin, en effet, les bombardiers B2 de l’US Air Force ont attaqué les centrales d’enrichissement d’uranium de Fordow, Natanz et Ispahan en Iran.
À cette occasion, le Qatar a fait une autre pénible découverte : sa relation privilégiée avec l’Iran n’avait pas empêché Téhéran d’attaquer, le 23 juin, la base américaine d’Al Udeid située… au Qatar.
Certes, ce tir de missiles symbolique a été perçu comme un « théâtre kabuki perse » selon le WSJ. Informés de l’attaque à l’avance, les dirigeants qataris ont pu avertir Washington que les Iraniens voulaient sauver la face.
Grâce aux systèmes de défense américains, tous les missiles tirés sur le Qatar, à l’exception d’un seul, ont été interceptés. Mais le funambule qatari a découvert qu’une base américaine — ne protège pas automatiquement : elle attire aussi les coups.
Une punaise qui joue au lion
Le Qatar est un émirat d’une superficie de 11 586 km² dont la population ne dépasse pas trois cent mille habitants. Ce pays minuscule est le cinquième producteur de gaz naturel du monde, après la Russie, les États-Unis, le Canada et l’Iran. Il est le premier exportateur de gaz naturel liquéfié. Le pays est aussi producteur de pétrole. Le produit intérieur brut du Qatar atteignait 240 milliards de dollars en 2024 et les revenus annuels du gouvernement frôlent les 70 milliards de dollars.
Le Qatar est membre du Gulf Cooperation Council (GCC) aux côtés de Bahreïn, Koweït, Oman, Arabie saoudite et Émirats arabes unis. Mais sa fortune provient essentiellement d’un champ gazier géant qu’il exploite en commun avec l’Iran. Le pays est proche, au plan géographique, religieux et politique, des États arabes voisins, tout en entretenant d’excellentes relations avec son grand rival chiite, l’Iran.
Mais le Qatar est plus qu’une dune posée sur une bulle de gaz. Il se veut l’allié des États-Unis et des Européens, mais il est aussi le DAB des organisations islamistes qui rêvent de détruire cet Occident. L’émir al Thani a hébergé à Doha le bureau politique du Hamas, financé le mouvement et la construction des 600 kilomètres de tunnels de Gaza ; il a joué un rôle clé dans la résurgence des Talibans en Afghanistan. Des rapports ont révélé les liens financiers du Qatar avec Al-Qaïda, ainsi que son rôle dans l’hébergement des commanditaires du 11-Septembre. Et bien entendu, le Qatar est la banque des Frères musulmans, mouvement classé terroriste par la plupart des pays du Moyen-Orient et récemment visé par un rapport sur son inquiétante présence en France.
En 2007, lors du sommet du CCG organisé à Doha, le Qatar s’était livré à une provocation en invitant, par exemple, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Le Qatar est un État funambule. D’un côté, il organise la Coupe du monde de football dans des stades réfrigérés, et de l’autre il finance des organisations terroristes qui n’aspirent qu’à abolir le sport et tous les signes de modernité.
Le Qatar est en cela à l’unisson du reste du Moyen-Orient où le double jeu est devenu un sport national.
Mais ce que le monde arabe découvre aujourd’hui, c’est qu’Israël et les États-Unis peuvent également jouer double jeu.
Et si tout le monde joue double jeu, alors il devient urgent de clarifier les rôles. C’est à cela qu’invite l’attaque d’Israël à Doha… avec l’aval de la Maison Blanche. »
© Yves Mamou ( Décryptages )

Il est temps de mettre un terme à l’influence néfaste de ce pays qui finance et complote avec tous les ennemis de l’Occident!!! les Universités occidentales infestées par l’idéologie islamiste doivent être expurgées de l’influence du Qatar la situation est grave !