
« Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares pour être dispensé d’aimer ses voisins… » Jean-Jacques Rousseau, L’Émile
Je me souviens d’une amie parisienne, la voix brisée au téléphone : « Je ne reconnais plus ma ville ».
Je croyais à un cliché. J’ai voulu voir par moi-même : Paris, capitale du monde hier encore, n’est plus qu’un cloaque tiers-mondisé, saturé d’incivilités, d’ordures et d’insécurité ordinaire. La Marseillaise y est tolérée du bout des lèvres, le patriotisme y est aussitôt suspecté de pétainisme. Ici, le drapeau gêne, la diversité rassure.
Un jour, simple provincial en visite, j’ai vu ces rues défigurées, ces retraités fouiller les poubelles, ces mendiants connectés dernier cri, ces Syriennes voilées qui se jettent sur les portières. Les monuments tiennent encore debout, mais l’esprit est parti.
Stendhal avait raison : « La vraie patrie est celle où l’on rencontre le plus de gens qui vous ressemblent ».
Ceux qui me ressemblent se taisent ou fuient.
⸻
Dans le grand supermarché de Seine-Saint-Denis, la République est un souvenir de manuel scolaire. La langue française est reléguée : on s’interpelle en arabe, en wolof, en bambara. On contourne la caisse selon l’ethnie de la caissière, on bloque les rayons avec des poussettes XXL. À l’extérieur, des tantes vendent maïs grillés et pâtisseries orientales sur chaises pliantes, sous l’œil complice des vigiles trop occupés à papoter pour faire respecter la loi.
On appelle cela « diversité ». La réalité est une contre-société tribale. La gauche, elle, applaudit ce « vivre-ensemble » après avoir méthodiquement ringardisé, caricaturé puis diabolisé la France populaire : Dupont Lajoie, Le Beauf de Cabu, Gérard de Coluche, Les Tuche — grotesques franchouillards voués à l’exil loin des métropoles devenues inaccessibles et abandonnées à la loi du plus fort.
⸻
On nous a vendu le métissage comme remède à la « France moisie ». Mais le « quart de mariages mixtes » tant vanté est un leurre : 60% de ces unions sont arrangées… au bled. Endogamie, pas creuset républicain. On a importé la parenté, le village, la mosquée — rarement la France.
Je suis moi-même ce métis qu’on décrit comme un miracle de la République. On m’a promis une France diverse et apaisée. J’ai découvert une France divisée et muette, où l’insulte « Gaulois de merde » est ordinaire, où « niquer la France » est un slogan de rappeur et de caïd, où l’assimilation est devenue un crime contre l’humanité, et l’amour de la France un soupçon de haine.
On me répète : « Il faut s’adapter ». Alors je pose une question simple : pourquoi la France seule devrait-elle s’adapter, quand tant de « nouveaux Français » refusent eux-mêmes de devenir la France ?
⸻
Je n’ai pas de réponse définitive. Mais je sais une chose : chercher la France perdue n’est pas un crime — c’est une fidélité. Et peut-être le dernier acte de courage qu’il nous reste.
La France n’est pas un droit. La France est une dette.
© David Duquesne
Condensé d’un chapitre du livre « Ne fais pas ton Français », de David Duquesne. Paru en 2024 chez Grasset


Stendhal écrivait également : « L’étranger n’est pas celui que sépare de nous le hasard d’une rivière ou d’une montagne. Mais celui dont les principes, les vœux et les sentiments sont en guerre avec vos principes, vos vœux et vos sentiments »
Je me sens beaucoup plus proche de certains peuples étrangers (Israélien, russe…) que d’une majorité de Français modernes _ pour peu que ce mot signifie encore quelque chose.
La France islamonazie et eurofasciste de Macron-Mélenchon-Bouteldja synthétise tout ce qui existe de plus inepte et abject sur terre, tout ce qui me révulse le plus au monde et tout ce qui m’est le plus étranger.