La France, écran total sur le réel. Par David Duquesne

© Rick

En France, la caste médiatique a un œil de Moscou pour les francs-tireurs et un œil crevé pour le réel.

La justice tape sur la parole et relâche l’acte.

Une simple remarque sur la surreprésentation d’un groupe dans une infraction peut valoir une convocation, voire une condamnation.

Pendant ce temps, des multirécidivistes étrangers sous OQTF ne sont pas expulsés, des prédicateurs radicaux sont laissés libres, des délinquants mineurs récidivistes échappent à la prison.

Dans cette configuration, des associations antiracistes financées par l’État — telles que la LICRA, SOS Racisme, le MRAP ou la LDH — deviennent des chasseurs de mots et des auxiliaires du parquet.

Elles déposent plainte dès qu’un propos effleure le tabou, créant un climat de peur légale chez les journalistes, les enseignants, les élus, les écrivains.

Elles ne fabriquent ni ponts, ni vaccins, ni pain. Elles fabriquent du coupable. Et vivent de cela.

Pendant ce temps, la publicité est devenue une vitrine idéologique d’un monde qui n’existe pas

 – Un spot pour une voiture électrique ? Une famille métisse où le père cuisine, la mère est ingénieure et l’enfant porte un t-shirt Justice for Palestine.

 – Une pub pour des couches ? Un couple lesbien, une femme trans enceinte, un bébé noir.

 – Une banque ? Un imam souriant qui souscrit un crédit halal en ligne avec reconnaissance vocale.

Dans ce monde publicitaire, la France est un pays sans Français, sans hommes blancs, et sans histoires de clochers.

Le boucher charcutier de province a disparu, remplacé par une influenceuse voilée qui vend du tofu éthique et des bougies décoloniales.

Les pubs ne nous vendent plus un produit : elles nous vendent une société future, modélisée par les agences de communication et les cabinets de conseil interculturels.

Regarder une série Netflix en 2025, c’est vivre une expérience fictive déconcertante,  on y croise des trans, des migrants, des imams ouverts, des policiers racistes, des Blancs oppresseurs, et des lesbiennes amoureuses d’un enfant non-binaire. Le tout avec une bande-son chill et des filtres pastel.

Le spectateur qui se demande pourquoi dans The Witcher, adaptation d’une saga slave médiévale, on trouve des elfe-queer africains prénommés Malikah, est immédiatement suspecté d’“extrême-droitisme”.

La fiction devient une fabrique de représentations utopiques censées créer une réalité parallèle où la France n’aurait ni racines, ni sexe, ni histoire autre que criminelle.

Ainsi, en France, le réel ne se vit plus — il se contourne, se nie, se pénalise.

Un mot juste devient plus dangereux qu’un acte injuste.

Ceux qui nomment sont traqués ; ceux qui violent, poignardent ou menacent sont relâchés.

La publicité rééduque. La fiction désinforme. Les associations punissent. La justice donne des privilèges. Et les médias font du déni du réel un aphrodisiaque idéologique !

La France, jadis terre de lettres, de débats, d’intelligence rude, est devenue un écran. Un écran total. Un écran contre le réel.

Mais sous la surface, la colère bout.

Et ceux qu’on a voulu faire taire murmurent encore.

Demain, ils parleront.

© David Duquesne

Infirmier, David Duquesne est l’auteur de « Ne fais pas ton Français! Itinéraire d’un bâtard de la République », paru chez Grasset en 2024, récit de sa douloureuse assimilation en tant que fils d’une musulmane d’origine algérienne et d’un français.

« Je suis né dans le Nord, à Lens, au coeur d’un quartier populaire. Ma mère Houria, d’origine kabyle, dut se battre pour s’arracher au traditionalisme familial. Elle rencontra mon père à l’usine, à la fin des années 1960. Je suis le fils d’une musulmane d’origine algérienne et d’un Français.

J’ai grandi avec ce double héritage, voyant mon quartier changer, les positions identitaires se crisper, le désir d’intégration se désintégrer, le communautarisme s’emparer des familles, la défiance et la violence s’installer, l’islamisme gagner du terrain…

Éduqué par la République, je partageais et défendais farouchement ses valeurs universalistes. Aux yeux de la communauté d’origine de ma mère, j’étais un traître ; aux yeux de certains Français, soit un métèque à jamais incarcéré dans ses origines, soit un provocateur « islamophobe ».

Pour sortir de cet étau, j’ai décidé de raconter l’histoire de ma douloureuse assimilation, qui témoigne du déchirement vécu par tant de « transfuges identitaires » dans une France en mutation ».  David Duquesne

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