Éloge de Netanyahu. Par Marc Rameaux

Nul homme ne doit avoir les oreilles qui sifflent davantage que Benyamin Netanyahu actuellement.

Pour les islamistes et assimilés (LFI, EELV et une bonne part du PS), il est le symbole de l’oppresseur « sioniste » parce qu’hypocritement ils ne veulent pas dire « juif ». Pour la bien-pensance macroniste, il est le faire valoir idéal permettant de montrer de façon tapageuse (le macronisme est toujours tapageur), combien eux-mêmes sont modérés, raisonnables et humains. La droite française le soutient tantôt du bout des lèvres, tantôt rejoint le chœur de la bien-pensance pour se disputer elle-aussi les miettes au banquet du faux humanisme. Pour la gauche israélienne, il détruit l’image d’Israël et fait l’objet d’accusations qui ne sont pas sans rappeler le camp des bien-pensants français, y compris dans la mise en lumière opportuniste de soi. Enfin pour les franges les plus conservatrices du spectre politique Israélien, il est trop mou et ne cesse d’encourir des reproches sur ce qu’il aurait fallu faire ou ne pas faire.

J’ai sans doute la mauvaise habitude de cultiver l’esprit de contradiction. Mais lorsqu’un homme se fait ainsi taper dessus par à peu près tout le spectre des représentants politiques, tout en devant continuer d’assurer des tâches opérationnelles, je ne peux m’empêcher d’éprouver de la sympathie pour lui. J’ai trop connu dans le monde professionnel ces situations où un chef de projet courageux (ce n’était pas nécessairement moi) faisait avancer les choses et essayait de trouver des solutions, tandis qu’une cohorte dix fois plus nombreuse commentait le match et jetait des tomates confortablement assise sur son fauteuil, pour ne pas y voir une analogie. Je suis sévère à l’égard de ceux qui à force de vouloir contenter tout le monde finissent par se faire haïr de tout le monde, tels Macron ou Hollande. Mais le moins que l’on puisse dire est que cela n’est pas le cas de Netanyahu qui a pris à chaque fois des décisions clivantes et à contre-courant de l’opinion. 

J’ai peu écrit à la suite du 7 octobre, en dehors d’un soutien inaliénable à Israël dans un texte de combat et d’une activité sur X qui tenait davantage du combat de rue que de l’analyse. La raison en est que je me suis toujours refusé à critiquer les raisons ou les torts de chacun sur l’ensemble des actions menées avant et après le 7 octobre. D’autres que moi l’ont fait de façon bien plus légitime dans les colonnes de TJ, avant tout parce qu’ils vivent en Israël et connaissent des réalités de terrain qu’il est indispensable de vivre pour émettre une quelconque critique. Je ne me joindrai jamais à la cohorte des géopoliticiens de salon. L’action de Netanyahu est critiquable ? Sans doute, mais la précision au laser des faits avérés de la vie en Israël est une condition sine qua none de l’honnêteté intellectuelle.

 Je ne peux de mon côté que retracer des analogies avec des situations de crise, personnelles ou professionnelles, que je peux avoir vécues.

La première question qui me vient naturellement à l’esprit à destination de l’armée des critiques est : que feriez-vous si vous aviez le manche ? Comme démêleriez-vous une situation où il est impossible de ne rien faire – c’est-à-dire de se laisser faire – sur un terrain ou ennemis, civils dont certains sont innocents ou complices et enfin plusieurs dizaines d’otages, se trouvent inextricablement liés ? Comment parvenir à délivrer les otages, lorsque l’on sait qu’une mauvaise décision peut précipiter en quelques secondes leur vie ou leur mort ? Aurait-il fallu mener une guerre de l’ombre plutôt qu’une action militaire ? Facile à dire car le facteur temps est aussi critique dans ce cas que dans une position d’échecs ultra-tendue. Quant aux prétendues positions « humanistes », elles ignorent cette loi intangible de l’action humaine : céder à un maître chanteur ne fera que l’encourager à redoubler ses exigences sans que lui-même ne cède rien.

Il n’y aurait pas un millième de ceux qui assènent aujourd’hui des critiques qui seraient capables de tenir le manche de la situation pendant plus de quelques jours sans provoquer une crise humanitaire et géopolitique majeure. Netanyahu est dans la situation de celui qui doit maintenir à chaque seconde un fragile équilibre entre la force et la maîtrise de soi, entre l’autorité brute et l’intelligence de la situation. 

Qu’est-ce qu’une situation de « génocide » où la très grande majorité de la population frappée est vivante, de la part d’une puissance qui pourrait les anéantir en une demi-journée si elle le voulait vraiment ? Ceux qui emploient ce mot ont-ils la plus petite idée de ce qu’est un véritable génocide, d’autant que les exemples historiques ne manquent hélas pas. Qu’est-ce qu’une menace de « famine » lorsqu’elle est démentie comme fake news à trois reprises en 24 heures ? Qu’est-ce qu’une « épuration ethnique » qui se soucie avant tout de trouver un port d’arrivée dans les meilleures conditions possibles aux populations qui veulent partir ? Les Serbes, Croates ou Bosniaques ne faisaient pas preuve du centième de cette sollicitude humaine à l’égard des civils lorsqu’ils s’affrontaient entre eux. Qu’est-ce qu’une destruction des habitations si ce n’est celle qui a été nécessaire à Mossoul pour anéantir Daesh ou Berlin pour éradiquer les nazis ? Qui opprime une population lorsque celle-ci se trouve prise en otage depuis des années par le Hamas, l’utilisant comme chair à canon, bouclier humain et pillant toute l’aide humanitaire mondiale qui l’aurait aidée à se reconstruire ?

Netanyahu veut reprendre le contrôle de la bande de Gaza. Certains disent que cette action n’est que le prélude à une annexion pure et simple de Gaza. Je dirais : et alors ? L’annexion de Gaza est la solution de loin la plus humanitaire et la meilleure pour les réfugiés qui y vivent depuis des années. Elle permettra de faire le tri entre les innocents et ceux qui ne le sont pas, ceux qui doivent absolument continuer de vivre dans des conditions humaines et ceux qui doivent être anéantis. Ceux qui choisiront de rester seront en territoire israélien, bénéficiant de tous les avantages que les arabes israéliens musulmans possèdent lorsqu’ils s’intègrent à la société israélienne, et à laquelle ils deviennent toujours farouchement attachés. Ceux qui souhaitent partir vers un pays d’accueil auront fait ce libre choix. Et dans tous les cas, ils ne seront plus otages des monstres qui prétendent être des leurs et les défendre, quand ils leur sucent littéralement le sang et détruisent leur vie à petit feu. 

L’annexion a l’immense mérite de la clarification. Gaza est l’abcès de fixation, l’aubaine de toutes les formes hypocrites de l’antisémitisme dans le monde permettant de surjouer le rôle de l’opprimé, le théâtre de la mise en scène de soi. Les pseudo-humanistes qui exploitent cyniquement cette situation le font au détriment de souffrances réelles et indéniables, en instrumentant ceux qu’ils prétendent défendre, tout comme en France ils maintiennent volontairement dans l’arriération et la violence l’immigration qui leur sert de faire-valoir.

La situation israélienne est aussi la parfaite illustration de ce qu’est la souveraineté : être son propre maître n’a pas de prix disait Kipling et ceci est valable aussi bien pour les Israéliens que pour les gazaouis qui reprendront leur destin en main grâce à l’annexion de la bande de Gaza, mettant fin au sinistre théâtre de ceux qui prospèrent sur les morts en se roulant par terre bien qu’ils soient les seuls vrais bourreaux. La cohérence, la force de ce qu’est une souveraineté ne se partage pas : l’on prend les rênes de sa vie ou on les laisse quelqu’un d’autre la contrôler à sa place, il n’y a pas d’entre deux. C’est la raison pour laquelle Gaza comme la Judée Samarie doivent être définitivement annexés, afin de former un Eretz Israël pleinement cohérent et souverain. Le véritable humanisme, fait d’exigence, de clarté, de décisions douloureuses mais assumées est ici.

Les populations de bonne volonté qui se trouvent sur ces territoires se verraient offrir une voie de sortie inespérée et une reprise en main de leur vie, en Israël ou non, sans commune mesure avec le statut d’éternel réfugié, d’éternel intermédiaire exploité par la répugnante alliance entre l’extrême violence des nazislamistes et la couverture larmoyante des humanistes de salon.

Netanyahu est celui qui tient aujourd’hui à bout de bras les murs de la maison pour éviter qu’elle ne s’écroule. C’est le moment de lui apporter un plein soutien, à contre-courant de tous les doutes sournoisement susurrés par ceux qui rêvent de voir s’écrouler Israël. La sagesse confucéenne nous enseigne qu’il y a deux formes du juste milieu. La forme véritable, de celui qui tient courageusement toutes les forces contraires ensemble et se trouve pour cette raison soumis en permanence à une pression intolérable mais qui ne lâche pas. Et le faux juste milieu, celui des compromis mous qui dégénèrent tôt ou tard en compromissions. La politique française n’est faite actuellement que de cela. 

L’action de Netanyahu dessine aujourd’hui un plan clair, âpre, dur, mais amenant le moins de souffrances possibles et débouchant sur une véritable solution humanitaire sur le long terme, ainsi qu’une stabilité beaucoup plus assurée pour Israël. La détermination avec laquelle il mène ses actions, très fermes mais maîtrisées, est celle du sage confucéen. 

Am Israël Hai

© Marc Rameaux

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

2 Comments

  1. Nethanyaou est aussi responsable de cette catastrophe .
    La strategie foireuse avec hamas et qatar , c est lui .
    Les operations bidon contre chaque agression du sud du pays , c est lui .
    L eteignoir sur la montée en puissance d une organisation militaire tentaculaire c est toujours lui .
    Donc ce que j attends avec des millions d israeliens c est qu il autorise la commission d enquete et qu il prenne enfin sa retraite.

  2. Bravo! Il faut du courage pour défendre Netanyahu de la meute de ses détracteurs haineux pathologiques assumés ou idiots utiles manipulés ! Merci Mr Rameaux pour votre courage et votre attachement sincère si précieux au destin d’Israël.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*