Le grand malaise des Juifs de France. Par Raphaël Nisand

 

L’immense majorité des juifs de France sont viscéralement attachés pour diverses raisons à l’Etat d’Israël.

Ils ont parfois un projet d’alya, ou ont de la famille en Israël, ou cela peut être un attachement religieux, mais rares sont les juifs qui restent indifférents au sort de l’Etat hébreu.

Pourtant, ces temps-ci la vie est rude pour les juifs de France et ça ne risque pas de s’arranger. 
A ce jour les divergences diplomatiques entre les deux pays vont en s’élargissant, Emmanuel Macro et Benyamin Netanyahou ne cachant plus leur agacement. 

Il y a aussi la stratégie choisie par le gouvernement israélien pour répondre au gigantesque pogrom du 7 octobre qui est remise en question en France comme en Israël.
Si tout le monde s’accorde sur l’objectif de ramener les otages, certains pensent qu’il faut tout céder pour les récupérer alors que le gouvernement israélien a opté pour des pressions miliaires maximum sur le hamas pour obtenir leur retour à la maison.

Chacun peut avoir son idée là dessus mais il semble utile de rappeler ici que c’est le hamas qui a enlevé les otages et en a tué une grande partie.
Quand Madame Zankaueur, dame pour laquelle on a le plus grand respect, mère d’un otage, parle du premier ministre israélien en le traitant d’ »ange de la mort », elle se trompe sans doute : les assassins, c’est le hamas et personne d’autre.

Quand des intellectuels juifs français autour de madame Horvilleur prennent la parole pour se démarquer de la position israélienne, ils oublient qu’aux yeux du hamas et de ses alliés, aucune de leur position ne sera écoutée.

Certains intellectuels juifs déclarent vouloir la paix mais leur main est tendue dans le vide depuis des décennies.

De nombreux militants de gauche, pacifistes et lecteurs de « Haaretz », ont été assassinés sans vergogne avec leurs enfants et leurs parents le 7 octobre, le hamas ne se demandant pas s’il avait affaire à des juifs de gauche ou de droite. Le hamas veut tuer tous les juifs et c’est d’ailleurs ça un génocide.

Certains survivants disent avoir perdu ce jour-là leurs illusions mais pas tous.

Dans ce Proche-Orient si dangereux et violent, toute fausse manoeuvre se paie au centuple. 

Le premier ministre Sharon avait cru pouvoir échanger des territoires contre la paix . Avec l’aide de Shimon Peres il avait évacué tous les habitants juifs de Gaza et avait laissé le contrôle de ce territoire à l’autorité palestinienne. Il a cru bien faire mais on connait la suite, les gens du fatah ont été assassinés et les Gazouis ont voté pour le hamas qui s’est servi de ce territoire comme d’une base militaire.

A l’heure où le mot « génocide » est employé à tort et à travers pour délégitimer Israël, la critique d’Israël par les juifs de France est difficile à tenir.

Madame Horvilleur est déjà contrée massivement sur les réseaux sociaux parce qu’elle n’a pas reconnu le génocide et à cause aussi de la tardiveté de son soutien à la cause palestinienne.

Le camp islamo gauchiste ne serait rassasié que par la disparition d’israël mais ça ils ne l’auront pas.

© Raphaël Nisand

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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1 Comment

  1. Nous sommes habitués aux mauvaises paroles, aux accusations mensongères, à l’hostilité des puissants, des nantis et de gens « ordinaires », nous sommes au-dessus de tout çà, nous les Juifs, y’a pas de malaise.

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