Les enquêteurs ont retrouvé le responsable du piratage des profils de 18 étudiants juifs le 7 octobre dernier : Motawassim L., qui comparaîtra devant la justice en juillet.
Les faits remontent au 7 octobre 2024, jour anniversaire de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël. Sur l’intranet de l’université Paris-Dauphine, les photos de profil de 18 étudiants de confession juive avaient été remplacées par un drapeau palestinien accompagné du slogan «Free Palestine ».
Les enquêteurs ont fini par mettre la main sur l’auteur des faits après plusieurs mois d’enquête. Selon une information du JDD confirmée au Figaro Étudiant, il s’agirait de Motawassim L., étudiant en master 1 d’informatique à Dauphine.
Son procès se déroulera devant la 13e chambre correctionnelle du tribunal de Paris le 10 juillet 2025, comme en atteste un avis d’audience à victime que le Figaro Étudiant a pu consulter. On reproche à l’étudiant d’avoir «modifié frauduleusement les données d’un système de traitement automatisé, en l’espèce en modifiant sans leur consentement les images de profil de dix-huit utilisateurs de l’espace numérique de travail de l’université Paris-Dauphine». Un délit puni de cinq ans d’emprisonnement et de 150.000 euros d’amende, selon l’article 323-3 du Code pénal.
Dans un mail envoyé aux étudiants le 14 octobre dernier, l’ancien président de Dauphine El-Mouhoub Mouhoud, avait indiqué avoir saisi le procureur de la République au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, ce qui avait déclenché l’enquête. «L’université ne commente pas l’affaire, qui suit son cours devant la justice», a réagi la présidence que nous avons contactée. «En ce qui concerne l’étudiant, l’université va prendre les mesures adaptées compte tenu de la gravité des faits.» Selon un échange de mail auquel Le Figaro Étudiant eu accès, le nouveau président Bruno Bouchard a saisi la commission disciplinaire sur le cas de Motawassim L. début mars.
« Climat d’antisémitisme »
L’union des étudiants juifs de Dauphine (UEJD) a aussi demandé une mesure conservatoire d’exclusion à l’encontre de Motawassim L. «Un étudiant qui a commis de tels actes n’a absolument pas sa place dans l’université, s’insurge Léo Bilfeld, porte-parole de l’UEJD. Il est inconcevable qu’il puisse continuer à aller en cours et à côtoyer d’autres étudiants.» Le jeune homme, par ailleurs élu étudiant à Dauphine, indique que l’UEJD se portera partie civile dans le dossier et «accompagne les étudiants victimes pour qu’ils puissent se constituer eux aussi partie civile et voir leurs voix défendues». Pour l’heure, les victimes de ce piratage n’ont pas souhaité s’exprimer.
«Cette affaire montre qu’un climat d’antisémitisme , alimenté par certains groupes comme le Comité Palestine à Dauphine, se diffuse dans l’enseignement supérieur», regrette Léo Bilfeld. «La montée inquiétante de l’antisémitisme dans les universités françaises doit tous nous alerter», abonde Germain Kuen, président de l’association étudiante UNI Dauphine qui demande elle aussi une mesure conservatoire d’exclusion. «Je suis étudiant à Dauphine depuis cinq ans, et jamais je n’aurais imaginé que ce phénomène puisse atteindre notre établissement. Derrière un discours prétendument pacifiste se cache souvent une négation insidieuse du droit d’Israël à exister, révélant une nouvelle forme d’antisémitisme. Nous devons refuser de banaliser l’inacceptable.» Contacté par mail, Motawassim L. n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.
© Eloi Passot
A la contestation du Droit d’Israel en tant qu’Etat souverain, et aux Juifs d’exister, il est tout à fait légitime de refuser a ces gens le Droit de vivre. La Loi du Talion.
Si quelqu’un veut te tuer, lève toi, et tues le le premier.