
Moi aussi, j’aurais pu tomber amoureux, à n’importe quel âge, de Fanny Ardant.
Après tout, je ne suis pas moins bien que Melvil Poupaud dans « Les vieux amants ».
Une femme brune de plus de 70 ans, au regard charbonneux, au sourire à la fois tendre et ironique.
A la bouche large et généreuse.
Il aurait suffit que l’on se rencontre.
Il aurait fallu qu’elle dise oui, de son curieux phrasé, qui donne à sa diction comme un petit accent étranger.
J’aurais vaguement bredouillé et rougi.
Elle aurait ri.
…
Je l’aurais invité au restaurant.
Pas un resto chichiteux ou branché.
Non. Au Baca’v Paris chez Gilles Choukroun, du côté de la rue des Fossés St Marcel.
Manger un parmentier de boudin noir ou une poitrine de cochon confite.
Je suis sûr qu’elle a de l’appétit et que cela ne lui aurait pas fait peur.
Elle m’aurait juste dit :
« Tiens, avec ton nom, j’aurais cru que le porc…Eh bien… »
J’aurais répondu : je partage la même religion que Gilles Choukroun, j’aime me faire plaisir.
Elle aurait encore ri et m’aurait demandé de lui resservir un peu de Saumur Champigy.
Nous aurions partagé pour le dessert la tarte au chocolat et à la crème de marrons au piment d’Espelette.
…
Nous aurions discuté cinéma.
J’aurais demandé : nous allons voir quel film, après le resto ?
Pour faire intello, j’aurais proposé « Deuxième Acte » de Quentin Dupieux.
« Oh non ! Je n’aime pas les films bavards. Du cinéma sur le cinéma ! »
On ne va quand même pas voir le dernier Tuche ?
« Oh non ! Emmène moi rue Christine voir un vieux Hitchcock. »
…
Dans le noir de la salle de cinéma, j’aurais essayé de prendre sa main gantée.
Elle m’aurait repoussé en murmurant :
« Plus tard… »
…
Après le film, je l’aurais raccompagnée chez elle.
Et après, je ne sais pas.
Cette femme est un mystère et je n’imagine pas la suite.
Fanny Ardant a de la classe. A la fois mystérieuse et chaleureuse.
En quelques années, le cinéma français est passé de Fanny Ardant et Catherine Deneuve à…Adèle Haenel, Camélia Jordana et autres rebuts du « cinéma » (si tant est que l’on puisse appeler cela du cinéma) hexagonal contemporain…
Le cinéma reflète l’évolution de la société.
En effet. Parmi les nouvelles actrices représentatives du cinéma français, on peut ajouter la très revancharde et raciste Aïssa Maiga ou encore Sabrina Ouazani, qui relaie sur son compte instagram la propagande du Hamas et de la FI (« génocide à Gaza »). Elles ne doivent certainement pas leur célébrité à leur talent. Mais la génération précédente ne manque pas non plus de pourritures, comme Emmanuelle Béart qui est une Mélenchoniste avérée. Pauvre fille…
Deneuve et Ardant représentent la vieille génération. La classe et l’élégance à la française, espèce en voie de disparition imminente.
Elle est bien bonne celle là! Nous sommes ce que nous mangeons. Pendant la dernière guerre mondiale ,nous fûmes cachés, avec ma famille et je ne me souviens pas du tout de la nourriture. je me souviens de l’obscurité . je dors peu et toujours avec une veilleuse.
Mais que mangions nous?
Rien de tel que la cuisine asiatique. Légère, exotique et raffinée.
En Chine, ils mangent de tout, et dans l’immensité de ce pays, les chinois mangent du porc et même du chien.Cela ajoute au folklore!