
Après la libération des 4 soldates de Tsahal, Daniela Gilboa, Liri Albag, Naama Levy and Karina Ariev, le journaliste de « Maariv », Ben Caspit leur demande pardon dans son dernier éditorial.
Ces 4 femmes étaient « observatrices », chargées de surveiller les mouvements suspects dans la bande de Gaza.
À plusieurs reprises, elles ont alerté leur hiérarchie qui ne les a pas crues et le 7 octobre s’est produit.
Elles ont payé ce dysfonctionnement de l’Etat et des services de sécurité de 477 jours de captivité dans les tunnels du Hamas et semble-t-il dans des appartements de « civils gazaouis innocents ».
Nous saurons plus tard ce qu’elles ont subi dans leur chair et dans leur âme.
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Je vous traduis, pour les non-hébraïsants, cette chronique de Ben Caspit.
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« Nous savons qu’Israël n’est pas un pays idéal.
Ça n’est pas un endroit où tu aimes aller au supermarché et faire la queue ( NDT : faire la queue en Israël est un sport de combat, il y a toujours quelqu’un pour vous passer devant car il a une mère malade, un enfant à aller chercher à l’école…).
Ça n’est pas un endroit où tu peux t’acheter un appartement ( NDT : l’immobilier à Tel Aviv bat tous les records, le moindre cagibi coûte une fortune ).
Ça n’est pas un endroit où tu peux dormir sereinement toute une nuit sans craindre une alerte qui te précipite dans la chambre blindée.
Ça n’est pas un endroit où tu peux prévoir un événement heureux ( mariage, anniversaire, bar-mitsva…) sans prier pour qu’aucune guerre ne vienne tout annuler.
Mais c’est le seul endroit où tu veux être quand tu as des ennuis, quand tu es en danger.
Il n’y aucun autre endroit dans le monde qui lui ressemble.
Le poète Yonathan Gueffen a écrit un jour, qu’il n’aimait pas vraiment ce pays mais qu’il en aimait les gens, le groupe solidaire qui comme une unité combattante n’abandonnait jamais un soldat sur le terrain.
Yonathan Gueffen a voulu dire que si nous restons dans ce pays, c’est à cause des copains.
Des copains qui nous aideront en cas d’ennuis.
De tout leur cœur, de toute leur âme.
Des copains qui viendront nous chercher même sous le feu.
Pour cela, Daniela, Liri, Naama, Karina, nous avons failli.
Je vous demande pardon ».
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Je demande aussi pardon.
Pardon pour les autres qui sont encore à Gaza.
Vivants ou morts.
© Daniel Sarfati
Daniel Sarfati, vous devez vous pardonner :Aide, solidarité; patience,et notre immense Amour pour Israel .