“Bas les masques ! Du Jourdain à la tayelet !” Les antisémites ont toujours aimé les Juifs comme leurs steaks : saignants ou bien cuits ! Jean-Marc Lévy 1/2 2/2

2.    Tout ce que l’antisémitisme du XXIè siècle doit à la Gauche…

« Toutes les nations chez qui nous sommes allés, nous les avons aimés vraiment. La réciproque n’a pas été vraie. Dans cette notion de fraternité impossible, la fraternité est venue de nous, l’impossibilité est venue d’elles. Il y a eu des exceptions et toutes les exceptions sont honorables ; mais chaque fois qu’on récapitule les rapports entre l’identité de telle nation et l’identité d’Israël, c’est globalement la fraternité impossible qui ressort ».

Rabbin Léon Ashkénazi Manitou, 1969

Vingt ans après le 11 septembre 2001, l’horreur des pogroms du 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël donne à nouveau lieu à un bas-les-masques généralisé. Au mépris de l’humanité et de la civilisation, les métastases de la gauche plurielle française et de toutes les gauches arrivent à trouver une justification aux crimes contre l’humanité et à la barbarie la plus abjecte, la gauche néo-pétainiste française se portant bien, les islamo-gauchistes étant devenus maintenant des compagnons de route du Hamas et du terrorisme palestinien, affichant à visage découvert un antisémitisme décomplexé qui se camouflait déjà depuis 25 ans derrière un antisionisme politique. Or, s’il existe un antisémitisme atavique et une haine d’Israël largement répandue dans l’immigration musulmane, celle-ci n’a pu prospérer en France que grâce à un terreau idéologique favorable fortement alimenté par la gauche politique et médiatique, par le carcan de la politique étrangère et intérieure pro-arabe et par un laxisme judiciaire qui ont, tous, fourni les signes d’impunité et d’encouragement que pouvaient espérer les antisémites.

Alors qu’entre le 7 octobre et la mi-novembre 2023, le ministère de l’Intérieur français recensait 1518 actes antisémites – soit, en cinq semaines, plus de trois fois le nombre total de l’année 2022 – un sondage effectué en décembre 2023 révélait que 45% des Français musulmans considéraient les massacres (tueries, décapitations, démembrements, viols, « bébés au four ») du Hamas comme des actes de « résistance ». Ce sondage venait en fait confirmer une tendance de fond déjà observée : 91% des étudiants juifs déclaraient quelques jours avant le 7 octobre avoir été victimes d’antisémitisme à l’Université (sic) tandis qu’en 2017, un sondage montrait que 50% des Français musulmans assumaient ouvertement d’être antisémites.

Si l’antisémitisme atavique existant historiquement et institutionnellement (statut de dhimmi) dans les pays arabo-musulmans (Arabie, Iran, Irak, Turquie, Égypte, Liban, Syrie, Yémen et Aden, Libye, Tunisie, Maroc et Algérie) a abouti depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 à une épuration ethnico-religieuse d’un million de juifs autochtones qui n’a jamais dit son nom, il ne pouvait après la Shoah, après L’enseignement du mépris, après Vatican II se régénérer durablement en France et en Europe qu’à condition d’y trouver un terrain favorable.

— L’antisionisme est en effet cette façon tellement politiquement correcte qu’a trouvée un système médiatique et politique bien-pensant de dire « sale juif ! » en toute bonne conscience. —

C’est en effet au milieu des années 1990 alors que les accords d’Oslo sont déjà en vigueur et que les « Palestiniens » continuent de perpétrer des attentats en Israël qu’une stratégie plus offensive de « diabolisation » d’Israël tous azimuts se met en place : le palestinisme est en effet cet activisme dénué de tout esprit critique épousant systématiquement et aveuglément le narratif révisionniste et négationniste «palestinien ». Il ne s’agit pas seulement d’un parti-pris politique ou d’une critique subjective, car la critique de l’Etat d’Israël n’a jamais été un problème en soi – la société israélienne, très politique, sait être très acerbe à l’endroit de son personnel politique – mais sous couvert d’objectivité, de nombreux partis de gauche et de medias mainstream bien-pensants sont à l’origine d’une propagande malhonnête toujours à charge contre Israël, d’un Israël bashing utilisant systématiquement le narratif arabe. Cette propagande malhonnête, l’antisionisme, est en effet cette façon tellement politiquement correcte qu’a trouvée un système médiatique et politique bien-pensant de dire « sale juif ! » en toute bonne conscience, par le prisme des droits de l’Homme et en niant tout antisémitisme. Mais qu’est l’antisionisme sinon la négation du droit des Juifs à vivre sur leur terre ancestrale : Israël, et cette définition même permet d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme. Depuis le milieu des années 1990, cette guerre est menée sur les terrains médiatique, politique et judiciaire par des medias et par des organisations non gouvernementales au parti-pris anti-israélien affirmé et affiliées à des organisations internationales qui ont toujours entretenu une connivence avec le terrorisme palestinien. Depuis le 7 octobre, concernant la Croix-RougeMédecins sans Frontières, l’UNWRA et certains medias, il ne s’agit plus seulement d’une proximité mais d’une réelle complicité. En pointe dans la guerre contre Israël, on trouve depuis plus de trente ans l’Agence France-PresseLe MondeLibérationMédiapartArteFrance TélévisionsLe Monde DiplomatiqueLe Nouvel ObsFrance Inter et tant d’autres qui, tout en brandissant l’étendard de l’antiracisme, ont joué sur les émotions et sur les plus bas instincts des masses par le mensonge, la manipulation, la falsification et le révisionnisme historiques et ont contribué à restaurer un antisémitisme décomplexé qui ne s’était plus exprimé de la sorte depuis les années 1930. Personne n’a oublié la bombe parue le 8 novembre 2001 dans Le Nouvel Obs sous la plume de Sara Daniel ; au prétexte d’un article sur les crimes d’honneur chez les « Palestiniens », la fille de Jean Daniel, juif honteux et gauchiste mitterrandolâtre tendance gauche caviar, fabriqua un brûlot antisémite pour corroborer ses convictions en accusant faussement les soldats israéliens de Tsahal de violer des femmes palestiniennes. Devant les protestations justifiées des lecteurs face à ce faux grossier, Sara Daniel, avec la lâcheté qui caractérise cette gauche donneuse de leçons, se défaussa de sa responsabilité sur un typographe anonyme mais depuis, le nettoyage a été fait sur le net et l’article lui-même, ne répondant plus à l’appel de son lien, y est tout simplement introuvable. On retrouve la même propagande anti-israéliennesur France 2, la chaîne de service public au parti-pris pro-arabe bien connu, dont le reportage sur l’affaire Al-Dura a été démonté par le journaliste franco-israélien Pierre Rehov et par une contre-enquête de la chaine allemande ARD et de la journaliste Esther Schapira. Tant qu’il n’avait que la nationalité française, Pierre Rehov qui est également documentariste, raconte qu’il était fort bien reçu à Gaza et il a pu constater sur place la manière dont l’Agence France Presse fabriquait l’information vendue aux medias : située dans le même bâtiment et au même étage que les bureaux du Hamas, l’agence surnommée depuis longtemps Agence France Palestine en raison de ses biais « journalistiques » anti-israéliens systématiques n’y partageait pas que la fontaine à eau… On retrouve le même prisme anti-israélien et antijuif outre-Atlantique, notamment au New-York Times qui est la plaque tournante médiatique de l’antisémitisme et ce, dans la continuité de sa position politique des années 1940. La politique éditoriale du « grand » quotidien américain avait été en effet de minorer systématiquement les informations sur le sort des Juifs d’Europe entre 1939 et 1945 : c’est ainsi que le 27 août 1943, un article annonçant l’anéantissement de trois millions de Juifs « par la famine, le travail forcé, les déportations, les pogroms et les meurtres méthodiques, dans des centres d’extermination régis par les Allemands », a été relégué en bas de la page 7 plutôt qu’en « une ».

— Il faut mesurer la déchéance morale des médias qui, depuis trois décennies, relatent le terrorisme comme un crime en France et comme une « résistance » quand il vise des Israéliens.  —

Il faut mesurer la déchéance morale des médias qui, depuis trois décennies, relatent le terrorisme comme un crime en France et comme une « résistance » (Faites leur avaler le mot, ils avaleront la chose, disait Lénine) quand il vise des Israéliens. Les mêmes medias ont toujours pris systématiquement parti contre Israël, présentant comme remède de tous les maux du Proche-Orient la « solution à deux Etats », sachant pertinemment que les terroristes « palestiniens » sont des rentiers du pouvoir corrompu de Ramallah qui les appointe. Dès le 7 octobre 2023, l’Agence France Palestine comme ces medias de gauche se contorsionnaient déjà dans tous les sens pour éviter d’avoir à prononcer le mot terroriste. Le mot que cherchent ces dictateurs de la sémantique et de la pensée totalitaire sévissant dans ces rédactions de petits Goebbels schizophrènes et qu’ils n’ont pas encore osé publier m’a été soufflé par un ami journaliste israélien ; il s’agit du mot philanthrope : il y a en effet encore chez ces antisémites, quatre-vingts ans après la Shoah, l’idée que celui qui s’en prend physiquement à un Juif ou qui le tue ne peut pas être foncièrement mauvais ! 

Il faut également mesurer la déchéance morale des médias à la différence de traitement dans l’information sur les otages en quarante ans : depuis le 7 octobre, rares sont les chaînes qui ont montré le visage des otages ou mentionné leur nom. Chacun se souviendra pourtant des portraits des otages français (les diplomates Marcel Fontaine et Marcel Carton, le chercheur Michel Seurat, les journalistes Jean-Paul KauffmannPhilippe Rochot, Georges Hansen, Aurel Cornéa, Jean-Louis Normandin et Roger Auque) retenus par le Hezbollah libanais faisant la Une des journaux télévisés (TF1 et Antenne 2) dans les années 1980 quand les otages français ou franco-israéliens du Hamas n’y ont pas droit. Qui pouvait encore ignorer depuis quarante ans le sang versé par les organisations islamistes Hezbollah et Jihad islamique au Liban (attentats contre les troupes françaises et américaines en 1983), lorsque les explosifs entreposés par le Hezbollah au port de Beyrouth firent sauter la moitié de la capitale libanaise en août 2020 ? Cela n’empêcha pas pourtant France 2, chaîne de service public au parti-pris pro-arabe bien connu, financée par l’impôt des Français, d’organiser en prime-time le 1er octobre 2020 une soirée de soutien au Hezbollah, cet Etat dans l’Etat libanais, présentée par Léa Salamé. 

—   Le double standard journalistique est né avec la question du traitement de l’information relative à Israël depuis trente ans.  —

Il ne faut en vérité pas s’en étonner. La raison, le raisonnement, la disputation argumentée et civilisée ont été tués par la dictature de l’émotion primaire imposée par les rédactions et les sociétés de journalistes où le gauchisme structure désormais l’information mainstream (ce qu’on en dit, ce qu’on n’en dit pas) et son interprétation. La pluralité d’opinions existant dans les medias a disparu, remplacée par la pensée unique, le politiquement correct, le pas-de-vague, le pas-d’amalgame et une doxa anti-israélienne et pro-palestinienne qui justifient toutes les pressions politiques, tous les boycotts – pourtant illégaux, les mêmes que ceux visant les magasins juifs sous l’Allemagne nazie – et le révisionnisme permanent. La fin idéologique et propagandiste qui fait systématiquement fi de la réalité justifie désormais tous les moyens médiatiques et politiques. Depuis longtemps, de nombreux journalistes mainstream ont renié Albert Londres pour Edwy Plenel et, en procureurs ou en bons commissaires politiques, ont toujours fait prévaloir leur idéologie au détriment de la réalité, quand ils n’ont pas censuré ou essayé de faire taire ceux qui ne pensaient pas comme eux. Le double standard journalistique est né avec la question du traitement de l’information relative à Israël depuis trente ans ; dans la France des coupe-gorges et la France des cours des miracles, du niveau scolaire à l’insécurité ou au laxisme judiciaire, le double standard structure désormais l’information mainstream entre dénis, occultations et réécriture de la réalité. Au Québec, par exemple, un code de déontologie fort stipule que “les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur opinion personnelle, de l’analyse et de l’information factuelle afin de ne pas engendrer de confusion dans le public…, s’en tenir avant tout au compte rendu précis des faits. Dans les genres journalistiques comme les éditoriaux, les chroniques et les billets ou dans le journalisme engagé, où l’expression des opinions prend une large place, les journalistes doivent tout autant respecter les faits“. 

—   On découvre de surcroit depuis le 7 octobre que certains « journalistes » ou « photographes » menaient des activités parallèles et souterraines dans le renseignement, dans le terrorisme ou son financement…  —

En fait, le problème est moins la subjectivité que l’honnêteté, alors que l’exercice du journalisme au quotidien est théoriquement régulé par la Charte de Munich, qui n’est pas contraignante, ne disposant d’aucune autorité pour la faire respecter et ne permettant ni contrôle ni sanction. On découvre de surcroit depuis le 7 octobre que certains « journalistes » ou « photographes » menaient des activités parallèles et souterraines :

–          dans le terrorisme (Mohamed Washah journaliste à Al-Jazeera et commandant du Hamas) ou l’apologie du terrorisme (le photographe Ali Mahmoud primé pour son cliché montrant le corps à moitié nu de Shani Louk gisant à l’arrière d’un pick-up du Hamas le 7 octobre, après qu’elle ait été brutalisée et kidnappée au festival Nova, ne pouvait être présent que s’il avait été prévenu ou avait participé au massacre) ;

–          dans le renseignement (des espions à carte de presse de la chaîne Al-Jazeera (le porte-parole officiel d’Al-Qaïda)) informaient en direct de la position d’unités dans le sud d’Israël dans les jours suivant l’attaque du Hamas ;

–          ou dans le financement du terrorisme (Céline Martelet et Édith Bouvier, collaboratrices régulières de Mediapart, ont été condamnées à 10 et 12 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir envoyé de l’argent à des djihadistes)

Dès lors, protégés par leur carte de presse leur assurant une couverture, garantis de leur impunité, s’étant depuis longtemps assis sur leur déontologie, pourquoi les propagandistes se gêneraient-ils ?

—  Depuis vingt-cinq ans au moins, l’Union Européenne finance en toute connaissance le terrorisme palestinien par le biais de l’UNWRA et s’est toujours opposée à tout contrôle sur l’utilisation des subsides versés.  —

Sur le plan politique, on aurait pu s’étonner que la virulence des ennemis d’Israël se manifeste davantage après les accords d’Oslo, demandant davantage à Israël au prétexte qu’elle est une démocratie. Alors que tous les « Palestiniens » dansaient de joie le 11 septembre 2001 et accréditaient l’idée complotiste que les Israéliens étaient liés aux attentats contre les tours jumelles, alors que les attentats de kamikazes « palestiniens » redoublaient après la seconde Intifada, on avait déjà commencé depuis quelques années à regarder de plus près le contenu des manuels d’éducation à la haine donnés aux jeunes élèves dans les écoles « palestiniennes » et le financement de ces outils « éducatifs » par l’UNWRA destinataire de l’argent international. Elu député européen sur la liste socialiste de François Hollande en 1999, François Zimeray tenta durant son mandat d’enquêter et de tracer précisément l’affectation de l’argent versé aux « Palestiniens » et notamment l’aide financière ayant servi à l’élaboration de manuels scolaires d’éducation à la haine des Juifs et à la négation de l’Etat d’Israël sous l’égide de l’UNWRA. Ayant demandé un contrôle des aides européennes versées aux « Palestiniens » par l’Office de lutte anti-fraude, François Zimeray a été désavoué par un grand nombre de ses collègues socialistes et, en toute connaissance de cause, par le Parlement Européen, puis a perdu l’investiture du parti pour les Européennes de 2004 et a fini par faire l’objet d’une demande d’exclusion du parti socialiste. Depuis vingt-cinq ans au moins, l’Union Européenne finance en toute connaissance le terrorisme palestinien par le biais de l’UNWRA et de l’« Autorité Palestinienne » dont le budget officiel sert, à hauteur de 17%, à rémunérer les terroristes qu’elle emploie ; de ce fait, l’Union Européenne, qui s’est toujours opposée à tout contrôle sur l’utilisation des subsides versés, est donc le deuxième contributeur financier du terrorisme mondial. La tartufferie du Parlement Européen qui feint de découvrir ces jours-ci ce que tout le monde savait depuis plus de vingt ans trompera encore ceux qui veulent bien être trompés.

—  La même dialectique abjecte a renvoyé dos à dos antisémitisme et islamophobie – cette symétrie fantasmée et obscène étant totalement démentie par la réalité : aucun Juif n’a tué de Musulman – et a mis un signe d’équivalence entre les attaques des terroristes du Hamas et la riposte de l’armée de l’état démocratique d’Israël.  —

Or, depuis le 7 octobre 2023 et le 8 mars 2024 qui est la Journée internationale pour les droits des femmes (sauf si elles sont juives ou violées par des mâles qui n’ont pas le profil du Blanc occidental), les masques ne cessent de tomber. Et encore davantage depuis le 14 avril 2024 avec l’attaque de l’Iran sur Israël en forme de déclaration de guerre. On redécouvre ainsi ce que beaucoup refusaient de croire ou ont minoré depuis 25 ans, c’est-à-dire le retour de l’antisémitisme par la gauche et il convient de rappeler ici tout ce que l’antisémitisme du XXIè siècle en France doit à l’idéologue Pascal Boniface, longtemps au service du parti socialiste, qui a largement contribué à l’importation du conflit israélo-« palestinien » en France et théorisé au début des années 2000, au nom du communautarisme et d’un antisémitisme qu’il n’assume pas, une politique sur ce sujet faite de ralliements à des prises de position anti-israéliennes les plus nombreuses possibles pour complaire à un électorat d’origine arabo-musulmane de plus en plus nombreux. Adoptée par tous les partis de gauche, c’est la doctrine Boniface qui a conduit à la politique européenne de boycott d’Israël et au vote de résolutions révisionnistes à l’ONU et à l’UNESCO. Il faut aussi légitimement s’interroger sur un microcosme politique et médiatique national qui, pendant des années dans une dialectique abjecte, a renvoyé dos à dos antisémitisme et islamophobie – cette symétrie fantasmée et obscène étant totalement démentie par la réalité : aucun Juif n’a tué de Musulman –, laissant ainsi prospérer l’antisémitisme qui n’a jamais été réellement combattu, alors que l’origine du terrorisme qui a tué près de 15 Français (Sarah Halimi, Mireille Knoll, Jérémie Cohen, le professeur Sandler, les enfants Sandler et Monsonego, DJ Sellam, Ilan Halimi, René Hadjaj, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et Francois-Michel Saada) parce que juifs est parfaitement connue. On retrouve la même pornographie obscène et jubilatoire consistant à mettre un signe d’équivalence entre les attaques des terroristes du Hamas et la riposte de l’armée de l’état démocratique d’Israël. Il faut également s’interroger sur les valeurs, sur la solidité des convictions et sur l’honneur personnel en politique quand des socialistes, forts de leurs 1,7% aux Présidentielles de 2022, des écologistes avec 4,6% des suffrages et des communistes avec 2,3% des suffrages, sont prêts à tout pour aller à la gamelle, y compris franchir le Rubicon et aller à Canossa brader leurs dernières convictions pour assurer leur survie personnelle, et faire allégeance à un Jean-Luc Mélenchon castriste, trotskyste, islamo-gauchiste et antisémite, alors qu’ils sont, en principe, en désaccord idéologique sur l’essentiel. Sauf peut-être sur l’antisémitisme… Tout ce que l’antisémitisme historique et contemporain en France doit à la Gauche se retrouve :

–          dans la reprise de la propagande déversée à Durban (2001) reprise par la gauche française ;

–          dans la propagande fabriquée par le PC, EELV, LFI et la NUPES sur un prétendu apartheid en Israël et sur leur obsession d’Israël à l’Assemblée Nationale ;

–          dans la propagande de la presse mainstream ;

–          dans une construction intellectuelle totalement aberrante entre le Hezbollah politique qui serait respectable et le Hezbollah militaire qui serait combattu… théorisée par Le Drian : “Il y a le Hezbollah militaire que nous condamnons et le Hezbollah politique que les Libanais ont élu“; pour apprécier pleinement l’obscénité de cette déclaration, il suffit de remplacer le mot “Hezbollah” par les mots “parti nazi” et le mot “Libanais” par “Allemands“. Chacun pourra alors prendre la pleine mesure de l’état de pourrissement intellectuel de nos élites politiques et médiatiques, avec un ministre qui est l’incarnation et le prototype du crypto-collabo islamo-gauchiste ;

–          dans un double standard qui assume de faire des Juifs des parias chez eux par un politiquement correct idéologique et propagandiste dont la colonne vertébrale est l’antisémitisme ;

–          dans un attisement de l’antisémitisme par la gauche et l’extrême-gauche ;

–          dans une politique étrangère qui assume de voter toutes les résolutions révisionnistes à l’ONU et à l’UNESCO, la France ayant toujours fait partie de la majorité automatique qui joint systématiquement sa voix aux attaques diplomatiques contre Israël ;

–          dans la désinvolture des pouvoirs publics (exécutif, législatif et judiciaire) sur le traitement concret de l’antisémitisme depuis 25 ans, mais singulièrement sous François Hollande et Emmanuel Macron ;

—  Le retour de l’antisémitisme par la gauche n’a pu s’opérer que parce que ce courant de pensée, contrairement à ce qu’il a toujours affirmé, n’était pas au clair sur la question de l’antisémitisme, n’assumant pas son héritage collaborationniste, étant peu critique vis-à-vis du passé de François Mitterrand et de ses amitiés pétainistes.  —

Le socialisme est ainsi devenu la courroie de transmission de l’antisémitisme du XXIè siècle. Dans la paix et une certaine prospérité de l’après-guerre, on avait certes oublié un peu vite ce que l’antisémitisme du XIXè siècle et celui du XXè siècle devaient déjà à la Gauche en général et au socialisme et au communisme en particulier (et cela ne signifie pas qu’il n’y a pas ou qu’il n’a pas existé d’antisémitisme à droite, bien au contraire). L’antisémitisme de gauche a une tradition forte : Voltaire, Proudhon, Charles Fourier, Alphonse Toussenel, Pierre Leroux, Jules Guesde, Jules Vallès, Jean Jaurès et même Emile Zola – pourtant défenseur du capitaine Dreyfus – sont tous auteurs d’écrits antisémites. Paradoxe français qui s’explique d’une part par leur pacifisme total, d’autre part par leur adhésion au pacte germano-soviétique, c’est bien une Gauche qui fut dreyfusarde et philosémite qui vota les pleins pouvoirs à Pétain et qui s’est massivement engagée dans la Collaboration en fournissant en nombre des auxiliaires zélés du régime de Vichy alors que les militants antisémites de la droite radicale, n’acceptant pas l’armistice de 1940 et la soumission à l’Allemagne nazie, s’engageaient, au-delà de sa représentation politique de l’époque, dans la Résistance et fournissait les premiers soutiens du Général de Gaulle. Les partisans de la Collaboration étaient les progressistes de l’époque, pacifistes et favorables à une Europe allemande ! Le retour de l’antisémitisme par la gauche n’a pu s’opérer que parce que ce courant de pensée, contrairement à ce qu’il a toujours affirmé, n’était pas au clair sur la question de l’antisémitisme, n’assumant pas son héritage collaborationniste ni son compagnonnage avec les dictatures rouges les plus meurtrières, étant peu critique vis-à-vis du passé de François Mitterrand et de ses amitiés pétainistes, une gauche enfin qui a toujours existé au sein des gouvernements socialistes, mais qui n’osait pas il y a trente ans tenir les propos qu’elle s’autorise aujourd’hui, et qui, toute honte bue, a constitué cette alliance abjecte qu’est la NUPES dont LFI est le porte-drapeau.

—  Israël est à l’origine de la seule expérience réussie et non totalitaire du communisme : le kibboutz, une réussite intolérable pour une extrême-gauche prétendument antifasciste mais pas antitotalitaire.  —

Depuis le 7 octobre, la position et les interventions de l’extrême-gauche (LFI, PC, NUPES, EELV, gauche du PS) sont particulièrement infâmes, mais elles sont à la fois cohérentes, parfaitement convenues et s’inscrivent dans une continuité historique ; en effet :

–          les compagnons de route du Hamas sont les héritiers de Doriot (communiste ayant combattu en uniforme nazi sur le front de l’Est) et de Déat (socialiste) qui furent les figures de la Collaboration à Paris ; il ne faut jamais manquer de rappeler que sans l’opération Barbarossa (rupture du pacte germano-soviétique le 22 juin 1941), la Gauche aurait terminé la Seconde Guerre Mondiale là où elle l’avait commencé : du côté des Nazis !

–          Israël est à l’origine de la seule expérience réussie et non totalitaire du communisme : le kibboutz, une réussite intolérable pour une extrême-gauche prétendument antifasciste mais pas antitotalitaire dont l’idéologie a fait 100 millions de morts.

L’extrême-gauche a toujours aimé les Juifs comme ses steaks : saignants ou bien cuits !

—  En l’an 2000, au retour de Camp David, Yasser Arafat passant par Paris a reçu de Dominique de Villepin le conseil empressé de refuser les propositions du gouvernement Barak.  —

Il faut aussi noter la position foncièrement malhonnête de Dominique de Villepin depuis le 7 octobre – une position saluée par LFI – puisqu’elle attribue la seule responsabilité des massacres du 7 octobre au premier Ministre Benjamin Netanyahou. Les responsabilités seront analysées plus tard par une commission d’enquête, mais ce qu’on peut reprocher politiquement avant tout à Benjamin Netanyahou, c’est une erreur tragique d’analyse : avoir cru pouvoir calmer la haine atavique de l’ennemi en échange de nourriture et de matériaux, puisque Israël fournit depuis des années électricité, nourriture et même les canalisations que le Hamas a détournées pour en faire des missiles. Au demeurant, Benjamin Netanyahou a agi tout comme Monsieur de Villepin en France, qui a acheté la paix sociale en 2005 après les émeutes dans les banlieues, comme tous les gouvernements depuis trente ans. Il faut enfin ajouter qu’en l’an 2000, au retour de Camp David, Yasser Arafat passant par Paris a reçu de Dominique de Villepin le conseil empressé de refuser les propositions du gouvernement Barak malgré toutes les concessions proposées. 

—  L’Europe d’après 1945 se reconstruit, nous dit J.-C. Milner, sur un « fantasme de la paix illimitée » dont l’axiome est « qui veut la paix doit refuser l’Histoire » et qui se heurte à l’énigme de la persistance du peuple juif de retour sur sa terre historique. Au problème de l’existence d’Israël, l’Europe démocratique répond donc par la « solution à deux Etats » basée sur la propagande fabriquée par le KGB et le narratif arabe révisionniste, le « plus-jamais-çà » incantatoire devenu formule de conjuration permettant à ceux qui veulent substituer au problème juif le problème israélien de se payer à peu de frais un brevet de respectabilité. —

Alors que les attaques du 7 octobre ont aussi révélé le vrai visage de l’UNWRA à Gaza directement liée au Hamas, la complicité objective de son commissaire général avec la caution des Nations Unies, certains pays ont suspendu leur financement, le temps que la tempête (médiatique) se calme. Une suspension transitoire semble-t-il, mais pas une annulation définitive du financement de cette officine terroriste. On ne peut comprendre cette position illogique qui a aussi des répercutions sur la stabilité interne des états européens sans revenir – première clé de lecture – à la thèse développée par Jean-Claude Milner dans Les Penchants totalitaires de l’Europe démocratique. Dans son livre de 2003, l’auteur expliquait en effet que, depuis le XVIIIè siècle, le cadre de pensée du dispositif social et politique se fonde non pas sur le schéma question/réponse, mais sur le schéma problème/solution. La société est donc le lieu d’expression des problèmes et la politique celui des solutions. Les Juifs, devenus un problème particulier – mais lequel ? – dans les sociétés européennes à vocation universaliste, ont donc été traités selon le schéma problème/solution. Dans son hégémonie raciale et totalitaire pangermanique, l’Allemagne nazie a réglé le problème des Juifs par la solution finale (Endlösung der Judenfrage), que Milner traduit par « solution définitive du problème juif » – au procès de Nuremberg, sur le banc des accusés, Goering parla de « solution totale de la question juive ». L’extermination accomplie, l’Europe d’après 1945 se reconstruit, nous dit Milner, sur un « fantasme de la paix illimitée » dont l’axiome est « qui veut la paix doit refuser l’Histoire » et qui se heurte à l’énigme de la persistance du peuple juif de retour sur sa terre historique matérialisée dans l’Etat d’Israël. Moins de vingt ans après la fin de la Shoah, la politique de l’Europe démocratique se fonde plus que jamais sur le couple problème/solution, le « plus-jamais-çà » incantatoire devenu formule de conjuration permettant à ceux qui veulent substituer au problème juif le problème israélien de se payer à peu de frais un brevet de respectabilité. Au problème de l’existence d’Israël, l’Europe démocratique – celle qui ne pardonnera jamais Auschwitz aux Juifs – répond donc par une solution dite « solution à deux Etats » basée sur la propagande fabriquée par le KGB et le narratif arabe révisionniste.

—  La vision politique qu’a l’Islam des Juifs, tolérables dans le passé en tant que citoyens de second ordre dans les pays musulmans, mais congédiables, spoliés et bannis sans possibilité de retour dès qu’ils affichèrent un sentiment national juif et, en définitive, intolérables comme citoyens de retour sur leur terre historique dans un Etat-nation juif doit être également prise en compte.  —

La vision politique qu’a l’Islam des Juifs, tolérables dans le passé en tant que citoyens de second ordre dans les pays musulmans (dhimmis), mais congédiables, spoliés et bannis sans possibilité de retour (les réfugiés du silence) dès qu’ils affichèrent un sentiment national juif et, en définitive, intolérables comme citoyens de retour sur leur terre historique dans un Etat-nation juif, parce que l’Israël postbiblique fut temporairement sous domination musulmane, doit être également prise en compte. Tout comme la vision théologique de l’Islam qui considère la religion juive et la Torah mosaïque comme obsolètes, devant être remplacées et les Juifs détruits, au nom d’un dogme violent dont l’expansion par les conquêtes arabo-musulmanes a fait plus de 600 millions de morts – soit largement plus que tous les morts de tous les totalitarismes du XXè siècle – et qui a organisé une traite esclavagiste de plus de 17 millions d’esclaves africains déportés et souvent castrés. Pour le Hamas, les Juifs – les Yahoud – sont considérés comme des animaux, à telle enseigne que Mia Shem, otage franco-israélienne kidnappée le 7 octobre 2023 et libérée dans le cadre d’un marchandage, a témoigné avoir été soignée par un… vétérinaire au sein de cette « population gazaouie innocente » qui la séquestrait.

—  Imposer à Israël par le boycott, le chantage, la menace de poursuites pénales internationales ou la coercition une solution politique où il est patent que la « partie palestinienne » n’a jamais eu comme objectif de vivre côte-à-côte avec Israël mais en se substituant à lui par le djihad est très exactement une continuation de la solution finale par d’autres moyens !  —

Qu’ils soient juifs et/ou israéliens, l’existence même d’Israël et d’un peuple aux traditions plurimillénaires de retour chez lui depuis 1948 dans un territoire dont la superficie correspond à 80% de la Bretagne constitue un problème, surtout pour les antisémites ! Depuis le 7 octobre 2023, on sait très exactement ce que réserverait vraiment la « solution à deux Etats » présentée comme le remède de tous les maux du Proche-Orient, alors que depuis 2005, les kibboutz du Sud d’Israël expérimentaient à l’échelle réduite une coexistence côte à côte avec la bande de Gaza, dans des frontières qui, finalement, n’étaient ni sûres ni reconnues, avec parfois une foi inébranlable en la paix, que n’avaient pu abattre ni la haine atavique anti-juive du voisin « palestinien », ni les ballons incendiaires ni même les missiles des attaques terroristes du Hamas de 2014, 2018 et 2021 (près de 15000 missiles au total). Alors qu’il existe déjà une Palestine arabe – la Jordanie, créée en 1923 sous le mandat britannique –, imposer à Israël par le boycott, le chantage, la menace de poursuites pénales internationales ou la coercition une solution politique où il est patent que la « partie palestinienne » n’a jamais eu comme objectif de vivre côte-à-côte avec Israël mais en se substituant à lui par le djihad – que n’a-t-on voulu entendre les dirigeants « palestiniens »qui ont toujours tenu le discours du djihad en arabe ! – est un marché de dupes et une prime au terrorisme. La « solution à deux Etats » prônée par un très grand nombre d’Etats comme celle plus radicale à « un Etat » : From the River to the Sea, vociférée sur tous les campus par des gauchistes acculturés, idéologisés et en voie d’islamisation, sont très exactement une continuation de la solution finale par d’autres moyens !

—  A l’adage pacifique latin si vis pacem para bellum – si tu veux la paix, prépare la guerre ! –, le pacifisme répond : tout plutôt que la guerre ! L’Histoire du XXè siècle nous a appris la signification de ce tout, fait de lâcheté, de trahison et in fine de soumission, les marches blanches, fleurs, bougies et ours en peluche étant devenus la seule réponse de la lâcheté occidentale à la barbarie et au terrorisme.   —

On trouvera une autre clé de lecture dans le pacifisme bêlant porté par la très grande majorité des élites politiques et médiatiques, de droite et de gauche. Contrairement à l’adage pacifique latin si vis pacem para bellum – si tu veux la paix, prépare la guerre ! –, le pacifisme répond : tout plutôt que la guerre ! L’Histoire du XXè siècle nous a appris la signification de ce tout, fait de lâcheté, de trahison et in fine de soumission. La soumission au nazisme au siècle dernier. La soumission au wokisme, au terrorisme, à l’islam et à l’islamisme aujourd’hui où marches blanches, fleurs, bougies et ours en peluche sont devenus la seule réponse de la lâcheté occidentale à la barbarie et au terrorisme. Les Orientaux, dont la psychologie et le rapport au temps sont totalement différents de ceux des Occidentaux, regardent avec mépris et dédain un Occident décadent qui craint le conflit et qui ne défend même plus ses valeurs. De surcroit, toujours collaborationnistes, les pacifistes sont en définitive les plus grands va-t’en-guerre, une guerre qu’ils ne font jamais puisqu’ils envoient toujours les autres se battre pour eux. Poursuivant un fantasme de la paix illimitée, l’Europe et les Etats-Unis sous administration démocrate n’ont jamais cessé d’entraver la défense d’Israël aussi bien en 2014 et 2021 pour sauver le soldat Hamas, que depuis le 7 octobre 2023 par des discours et des actes ambigus et contradictoires. Le pacifisme de gauche a toujours nourri tous les totalitarismes : Joe Biden a commencé sa carrière politique dans l’administration démocrate auprès de Jimmy Carter en installant l’ayatollah Khomeiny et la dictature des mollahs à Téhéran en 1979, avec le concours de la France giscardienne et le compagnonnage des intellectuels de gauche tels Michel Foucault et Sartre qui y voyaient un retour du spirituel. Quarante-cinq ans plus tard, Joe Biden, Président des Etats-Unis en campagne électorale pour sa réélection, achèvera sa carrière politique dans l’ombre de Barack Hussein Obama en se préparant à tourner le dos à son « allié historique » Israël pour être réélu, sauver ce qu’il reste du Hamas et en permettant à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. 

—  Depuis des décennies, l’obsession de toute la gauche pacifiste moderne a été de nazifier Israël dès lors que le Juif en uniforme kaki qu’elle abhorre se défendait et l’empêchait de verser des larmes de crocodile sur le Juif en pyjama rayé qui, une fois mort, pouvait éventuellement trouver grâce à ses yeux.  —

Le 7 octobre, les Nations pleuraient avec Israël considérée comme l’Ukraine ; moins d’une semaine plus tard, préparant sa défense, Israël était déjà regardée comme la Russie ! Depuis des décennies, l’obsession de toute la gauche pacifiste moderne a été de nazifier Israël par une inversion accusatoire systématique dès lors que le Juif en uniforme kaki qu’elle abhorre se défendait et l’empêchait de verser des larmes de crocodile sur le Juif en pyjama rayé qui, une fois mort, pouvait éventuellement trouver grâce à ses yeux. Et c’est bien le sens des slogans « Treblinka – Gaza » scandés en France et des slogans « Retourne en Pologne… » scandés aux Etats-Unis, à l’université de Columbia ! Un pacifisme qui, il y a quatre-vingts dix ans, a fait le lit du nazisme et de la Collaboration ; un pacifisme aujourd’hui qui a choisi la paix de l’Islam – soumission se traduit en arabe par Islam – c’est-à-dire le sabre ou le Coran, la paix des morts ou des convertis de force ! 

—  Toutes les larmes de crocodile versées sur la montée et l’explosion de l’antisémitisme par ceux qui l’ont encouragé et laissé prospérer ne masqueront pas tout ce que l’antisémitisme doit au progressisme qui n’a jamais cessé de verser de l’huile gauchiste sur le feu islamiste.   —

Les premières alertes d’une résurgence de l’antisémitisme datent du début des années 2000. À cet antisémitisme issu des banlieues islamisées et attisé par la détestation d’Israël alimentée et propagée par une partie importante de la gauche et de l’extrême-gauche, le gouvernement Jospin avait répondu par le déni, assorti d’instructions aux commissariats pour refuser les plaintes des victimes. Quand les Juifs directement en première ligne ont commencé à analyser le nouvel antisémitisme concomitant à la sécession de pans entiers de la France où les lois et les valeurs universalistes républicaines n’avaient plus cours, en pointant le danger des propos largement antisémites diffusés en France par les chaînes satellites de langue arabe (par Al-Jazzera, la voix d’Al-Qaïda entre autres), le gouvernement Raffarin avait minimisé et n’avait pas réagi. Les pouvoirs publics avaient expliqué que les Juifs se faisaient des idées et qu’ils s’inquiétaient à tort. A chaque nouvelle agression, à chaque nouvelle profanation, ont répondu les mêmes discours et les mêmes dénis, alors qu’entre 2003 et 2018, pas moins de quinze meurtres ont été perpétrés sur des citoyens français au seul motif qu’ils étaient juifs. Un fait unique en Europe depuis la Shoah. Vingt ans après les premiers signes d’un retour de l’antisémitisme, toutes les larmes de crocodile versées sur la montée et l’explosion de l’antisémitisme par ceux qui l’ont encouragé et laissé prospérer ne masqueront pas tout ce que l’antisémitisme doit au progressisme qui n’a jamais cessé de verser de l’huile gauchiste sur le feu islamiste. Pour s’imposer peu à peu dans le paysage, encore cet antisémitisme devait-il trouver des relais. On connaît maintenant la responsabilité écrasante des médias dans la résurgence de l’antisémitisme en France. Des médias qui ont du sang sur les mains et qui fascisent désormais tout ce qui est politiquement à droite de LFI et dont l’asymétrie et le tropisme idéologiques de gauche comme la complaisance et l’indulgence pour une extrême-gauche courtisée en permanence malgré sa violence publique posent une réelle question démocratique. 

—  Depuis des années, 40% des signataires des pétitions du BDS sont des universitaires politisés et idéologisés…   —

Autre bastion culturel de la Gauche, l’Ecole et l’Université ne sont plus des lieux d’apprentissage de la démocratie et ne donnent plus aux élèves et aux étudiants le corpus de connaissances indispensable à la construction d’une pensée et d’une vision du monde, mais leur fournit une contre-éducation et une contre-culture sous forme d’une propagande gauchiste et d’un prêt-à-penser politiquement correct, basés sur un double standard woke, larmoyant, repentant et culpabilisant où le savoir, le doute et l’esprit critique n’existent plus. La jeunesse, en construction intellectuelle, est en effet un public cible de choix parce qu’elle est la plus apte à être réceptive au formatage idéologique concocté à partir des idées de la contre-culture des années 1960-1970 et est façonnée depuis trente ans par le nivellement par le bas dû à la désintégration des programmes scolaires conçus a minima et dilués un peu plus à chaque réforme, créant le vide propice à tout endoctrinement et faisant ainsi le jeu de tous les totalitarismes possibles. Depuis des années, un double standard trie les intervenants susceptibles d’intervenir ou d’être invités à l’Université – comme il trie les invités sur les medias de service public – et coopte par le biais d’un système de recrutement « soviétique » et consanguin des idéologues faisant office d’enseignants et de chercheurs, mais en réalité chiens de garde et commissaires politiques chargés d’empêcher la pluralité, de verrouiller le débat et de fabriquer des petits militants d’extrême-gauche aussi médiocres qu’eux. Les résultats de cette médiocrité et de cette consanguinité universitaires qui ont tué toute créativité scientifique se font sentir depuis des décennies, alors que la croissance d’un pays et son avenir se construisent par la puissance de sa recherche et la qualité de sa formation ; si la France, dont l’excellence scientifique a permis de réaliser le Concorde, le Mirage, le TGV, l’A380 ou la fusée Ariane, était la seconde puissance économique du monde en 1975, elle peine aujourd’hui à dépasser une croissance de 1% et si la recherche médicale pouvait encore faire illusion, on sait maintenant très exactement ce qu’il en est depuis la crise du COVID. Depuis des années, 40% des signataires des pétitions du BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) sont des universitaires politisés et idéologisés et, à l’heure où des enseignants encouragent leurs étudiants ou leurs élèves à manifester sans discernement – leur statut de fonctionnaire, agent de l’Etat les oblige normalement à un devoir de neutralité professionnelle –, il faut rappeler que l’éducation n’est rien sans l’éthique : les cadres du régime nazi dans leur immense majorité avaient étudié à l’université pourtant réputée de Tübingen ! Il faudra d’ailleurs repenser l’éducation à la Shoah qui est un échec auprès des jeunes, parce que réalisée uniquement par le prisme de l’empathie, alors qu’il aurait fallu le faire sous l’angle politique, l’antisémitisme prospérant systématiquement par les crises économiques et les régressions démocratiques : dans tout régime totalitaire, on trouve une politique antisémite.

—  Si l’antisémitisme n’a jamais été endigué, c’est que la parole antisémite n’a jamais été systématiquement poursuivie ou réprimée, la réponse pénale et politique n’ayant jamais été à la hauteur, ce laxisme pouvant être perçu comme une approbation tacite des pouvoirs publics.  —

Un autre bastion de la Gauche, la justice, a également une très lourde responsabilité dans la résurgence et la montée incessante de l’antisémitisme. Trois décennies de laxisme judiciaire et la débâcle de l’institution judiciaire trahie par ceux qui auraient dû la servir sans faille ont aussi des conséquences sur le traitement judiciaire de l’antisémitisme. La justice étant rendue au nom du peuple, et selon une politique définie par le pouvoir exécutif, votée par le pouvoir législatif et appliquée par l’autorité judiciaire, elle se doit d’être indépendante et surtout impartiale – c’est d’ailleurs la seule justification du statut des juges qui sont des fonctionnaires d’Etat : préserver son indépendance et veiller à son impartialité en l’éloignant de toute idéologie et de toute influence. Or, acquis idéologiquement aux thèses de la gauche voire de l’extrême-gauche, les juges ne rendent plus la justice de manière impartiale mais selon un parti-pris idéologique : les délinquants et les criminels seraient des victimes ontologiques de la société ; issus de l’immigration, ils seraient en plus victimes de la colonisation et victimes de discriminations en tous genres. Au nom de cette antienne, leurs délits voire leurs crimes seraient compréhensibles donc excusables. Cinquante ans après avoir été exprimée, la harangue de Baudot influe toujours sur une partie importante de la magistrature et sur des juges qui utilisent indûment une liberté d’interprétation des lois allant toujours dans le sens de l’indulgence : seules 45% des peines prononcées pour des crimes correspondent à la peine maximale prévue par la loi ; pour les délits, ce chiffre chute à 8% ! Si la parole antisémite a pu se libérer depuis le début des années 2000 – cela fait en effet un quart de siècle que l’on peut entendre des « mort aux Juifs » ou des « mort à Israël » dans des manifestations soi-disant populaires – c’est qu’il y avait déjà un terreau favorable ; si ce phénomène n’a jamais été endigué, c’est que la parole antisémite n’a jamais été systématiquement poursuivie et réprimée, la réponse pénale et politique n’ayant jamais été à la hauteur, ce laxisme pouvant être perçu comme une approbation tacite des pouvoirs publics (et associatifs), au nom d’une forme de liberté d’expression : l’antisémitisme sur les réseaux sociaux, par exemple, ne relève pas du droit pénal mais du droit de la presse ! Sur l’antisémitisme, le symbole de la faiblesse de l’Etat régalien et du laxisme judiciaire a été atteint avec l’affaire Halimi qui conjugue tous les ratés d’un Etat macronien d’une faiblesse totale. L’affaire Halimi est une faillite judiciaire à tous les niveaux puisque l’assassin antisémite de Sarah Halimi, vieille dame juive, a pu passer entre les mailles de la justice française, parce que le culte de l’excuse sociale et l’argument psychiatrique ont été systématiquement mis en avant par une juge idéologisée à l’extrême-gauche qui a bâclé son instruction en refusant dans un premier temps le caractère antisémite du meurtre, en rejetant des preuves à charge et en refusant tout ce qui pouvait concourir à la manifestation de la vérité (y compris sur la question du délai d’intervention des policiers). Déclaré pénalement irresponsable par les expertises judiciaires, l’assassin de Sarah Halimi, atteint d’une bouffée délirante au moment du meurtre, mais pas malade psychiatrique a échappé à un procès en bonne et due forme. Dans un pays qui s’appuie sur une tradition de défense des droits de l’homme et qui prétend lutter contre l’antisémitisme, il est donc possible qu’un meurtrier antisémite passe entre les mailles de la justice, sans procès. Une décision confirmée par la Cour d’Appel et par la Cour de Cassation, qui crée une jurisprudence inédite : celle de la dépénalisation de l’antisémitisme quand ce n’est pas une incitation voire un mode d’emploi, et envoie un message clair à tous les antisémites. 

—  Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron commence avec le meurtre de Sarah Halimi et se termine avec l’enterrement du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Sarah Halimi, torpillée de manière partisane par le parti présidentiel pour ne pas faire de vagues et étouffer l’affaire.  —

Cette faillite judiciaire s’est transformée en faillite politique puisque le premier quinquennat d’Emmanuel Macron commence avec le meurtre de Sarah Halimi et se termine avec l’enterrement du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Sarah Halimi, torpillée de manière partisane par la macronie (le Président Meyer Habib (UDI) refusant de signer le rapport de la députée rapporteur LREM), pour ne pas faire de vagues et étouffer l’affaire. Le bilan catastrophique sur l’antisémitisme depuis 2017 cumule aussi l’échec d’un président révisionniste – entêtement macronien à rendre hommage au maréchal Pétainréhabilitation de la dhimmituderéécriture FLN-compatible de la présence française (et juive) en Algérie, colonisation qualifiée de crime contre l’humanité, réécriture de l’histoire des Harkis –, échec à faire de l’antisémitisme une cause nationale, puisqu’au moment du vote de la résolution 2403 visant à lutter contre l’antisémitisme, une majorité de 53% des députés de l’Assemblée Nationale avaient jugé bon de déserter l’hémicycle. Ce bilan catastrophique a pourtant été validé de manière totalement irresponsable par les « représentants » du judaïsme français (CRIF, Rabbinat, Consistoire) qui ont toujours donné quitus au chef de l’état malgré ses échecs et son double langage, appelant même à sa réélection avant le premier tour de l’élection de 2022.

—  Le combat contre l’antisémitisme a toujours davantage tenu du simulacre, des vœux pieux et des bonnes intentions propres à soulager les consciences, mais ne s’est jamais donné les moyens de produire les résultats ou les actes forts propres à dissuader les antisémites.  —

Depuis des années, l’Association Israël Is Forever Alsace, association sioniste d’amitié franco-israélienne n’a jamais cessé d’alerter par l’éducation et par la culture sur la corrélation entre un Israël bashing malhonnête et la montée incessante d’un antijudaïsme d’atmosphère, et a toujours dénoncé la faiblesse du combat contre l’antisémitisme, un combat des mots qui a toujours davantage tenu du simulacre, des vœux pieux et des bonnes intentions propres à soulager les consciences, mais qui ne s’est jamais donné les moyens de produire les résultats ou les actes forts propres à dissuader les antisémites et à faire reculer l’antisémitisme. Ostracisée dans sa communauté pour sa vision et ses analyses – qui heurtent Chalom Archav, mais dont on peut apprécier la pertinence depuis le 7 octobre – l’Association a systématiquement dénoncé le défaitisme d’un judaïsme servile porté par des dirigeants pusillanimes qui, depuis des années, considèrent que « les Juifs sont les spectateurs impuissants d’une situation qui ne cesse de se dégrader ». L’Association s’est toujours opposée au déni de situation et a toujours dénoncé les comportements contreproductifs des « responsables » du judaïsme français qui regardent l’avenir en arrière – en cherchant les pétainistes là où ils ne sont plus et en refusant de voir là où ils sont vraiment – et qui, en dépit de leur proximité affichée avec les pouvoirs publics, n’ont rien obtenu sur la lutte contre l’antisémitisme. Cette « représentation » en porte-à-faux, qui fait fi de l’intérêt collectif des Juifs de France confrontés depuis vingt-cinq ans à un retour croissant de l’antisémitisme par la gauche républicaine et l’extrême-gauche est également régulièrement dénoncée. Il y a cinq ans, lors d’une marche organisée par l’Association sur les traces des déportés, entre la gare de Rothau (Bas-Rhin) et la chambre à gaz du camp du Struthof (seul camp nazi sur le sol français), les discours à la mémoire des 86 victimes de la barbarie eugéniste nazie mettaient déjà en évidence la similarité des mécanismes de développement de l’antisémitisme passé et contemporain et pointaient déjà, à l’époque, l’insuffisance de la réponse des pouvoirs publics. Une manifestation dédaignée alors par les représentants du judaïsme local qui ne firent pas le déplacement. Comble de la tartufferie et de la flagornerie, des « représentants » parisiens ont décerné à Emmanuel Macron en décembre 2023 le prix Harav Lord Jakobovits – un prix qui récompense les personnalités du monde politique ou religieux qui se sont distinguées par leur comportement vis-à-vis du peuple juif, du judaïsme ou d’Israël – pour sa lutte contre l’antisémitisme (sic). Inutile de dire que ce prix signe la fin du combat contre l’antisémitisme si jamais il avait commencé, alors qu’Emmanuel Macron avait jugé bon de ne pas s’associer à la marche contre l’antisémitisme au nom de l’unité, l’unité avec les antisémites sans doute !

—  L’alliance gauchiste médiatico-politico-judiciaire qui a toujours justifié l’antisémitisme par l’islamophobie, a armé idéologiquement les antisémites qui passent à l’acte comme elle a armé idéologiquement les meurtriers de Samuel Paty ou Dominique Bernard et a donné raison au mot prophétique de Baudrillard : « SOS Racisme c’est comme SOS baleines, un appel subliminal à sauver le racisme ». —

Voici donc un panorama synthétique de tout ce que l’antisémitisme doit à la Gauche. Depuis trente ans, l’antisémitisme a été alimenté par la doctrine Boniface, par la désinformation permanente médiatique, l’appel au boycott et le révisionnisme d’une gauche et d’une extrême-gauche qui ont remplacé l’Histoire par le mythe et importé en France le conflit israélo-« palestinien » pour essentialiser et cibler les Juifs et flatter un électorat musulman de plus en plus nombreux. Nés sur les fonts baptismaux du nazisme, élaborés à partir de la propagande fabriquée par le KGB et du narratif arabe révisionniste, le peuple « palestinien » et la cause « palestinienne » sont les plus grandes arnaques historiques de tous les temps, arnaques dont l’Occident et spécialement la Gauche ont toujours fait la promotion, en fermant les yeux sur le recours au terrorisme et sur l’adhésion à l’idéologie nazie consubstantielle aux « Palestiniens ». Depuis le début des années 2000, l’antisémitisme en France n’a cessé de prospérer, passant des mots aux actes, des profanations de cimetières aux insultes racistes et aux meurtres de Juifs, les pouvoirs publics au niveau politique, législatif et judiciaire n’ayant jamais pris la pleine mesure de ce basculement sociétal et n’ayant quasiment rien fait pour lutter contre l’antisémitisme dont il ne fallait pas nommer la provenance, l’alliance médiatico-politico-judiciaire ayant toujours justifié l’antisémitisme par l’islamophobie, verrouillé tout débat de fond ou toute parole sur l’antisémitisme musulman par des menaces, des poursuites et des procès en islamophobie. Cette alliance a armé idéologiquement les antisémites qui passent à l’acte comme elle a armé idéologiquement les meurtriers de Samuel Paty ou Dominique Bernard. Cette propagande a porté ses fruits depuis vingt-cinq ans : des milliers d’actes antisémites et le meurtre de quinze Français hommes, femmes et enfants assassinés parce que juifs depuis 2006. De surcroit, depuis le 7 octobre, l’antisémitisme a augmenté de 300%, des étudiants sont refusés à Sciences Po en raison de leur nom à consonance juive, la disparition d’Israël est au programme de la liste du parti nazislamiste LFI aux élections européennes et la synagogue de Rouen vient d’être l’objet d’un attentat incendiaire, raté de justesse. Il y eut une Gauche républicaine universaliste et honorable qui n’avait pas de tabou sur la sécurité, le peuple, la nation, la laïcité et l’école. Cette Gauche aujourd’hui défunte avait gouverné ; elle eut ses succès et ses échecs. Depuis vingt-cinq ans, cette Gauche devenue olfactive et spécialiste du rance et du nauséabond, n’a pourtant jamais senti ni repéré l’antisémitisme dans ses propres rangs, a promu toutes les intolérances au nom de la tolérance en oubliant opportunément que le fascisme avait été fondé, il y a juste un siècle, par un socialiste, Mussolini, et que dans national-socialisme il y a le mot socialisme. Cette Gauche raci(ali)ste a donné raison au mot prophétique de Baudrillard : « SOS Racisme c’est comme SOS baleines, un appel subliminal à sauver le racisme ». Les métastases de la Gauche plurielle se retrouvent aujourd’hui dans une extrême-gauche violente et islamo-gauchiste, à la gauche du PS, au PC, à EELV, à LFI et à la NUPES, devenue compagnon de route du Hamas. Il y a trente ans, la Gauche défendait le peuple et combattait l’excision ; aujourd’hui, elle fait causes communes avec les exciseurs ! 

—  La seule possibilité de règlement du conflit israélo-« palestinien » est que les Arabes reconnaissent enfin leur responsabilité historique envers leurs “frères” qu’ils ont instrumentalisés depuis un siècle pour qu’il n’y ait jamais d’Etat juif, et c’est de surcroit la solution la plus morale. —

Si le souci du règlement du conflit israélo-« palestinien » l’emporte sur les sentiments antijuifs, il faut croire à une possibilité de paix. La paix a toujours été possible entre Israël et ses voisins, comme en témoignent les accords de Camp David (1978) avec l’Egypte et les accords de Wadi Araba (1994) avec la Jordanie. De surcroit, les accords d’Abraham (2020) avec les Emirats arabes unis et le Bahreïn rejoints par le Soudan et le Maroc entérinent un changement de paradigme historique où le mantra des diplomaties has-been – le retour aux frontières de 1967 et des concessions territoriales toujours plus importantes d’Israël – est devenu caduc. Les accords d’Abraham ont été rendus possibles par une vision forte des relations entre Arabes et Juifs, exprimée par Jabotinsky dès 1929 suite aux pogroms d’Hébron : « les Arabes ne voudront pas d’une paix avec les Juifs, tant que ceux-ci ne renonceront pas à la Déclaration Balfour… Nous voulons tous d’une paix avec les Arabes. Mais nous ne voulons pas l’acquérir au prix de la concession qu’ils exigent de nous. C’est pourquoi toutes ces conversations pacifistes… sont une trahison ». Alors que la “solution à deux états” existe déjà : Israël et la Jordanie dont deux tiers des habitants sont des Arabes « palestiniens », la seule possibilité de règlement de ce qu’on appelle conflit israélo-« palestinien » est que les Arabes reconnaissent enfin leur responsabilité historique envers leurs “frères” qu’ils ont instrumentalisés depuis un siècle pour qu’il n’y ait jamais d’Etat juif et les intègrent, car il n’y aura jamais de paix avec des « Palestiniens » à l’ouest du Jourdain. L’impartialité n’étant pas d’accorder cinq minutes aux Juifs et cinq minutes aux antisémites, ni de renvoyer dos à dos un état démocratique Israël et une organisation terroriste, il s’agit de surcroit de la solution la plus morale quand il existe déjà 57 états musulmans dont 22 faisant partie de la Ligue arabe couvrant plusieurs dizaines de millions de kilomètres carrés et un seul et unique Etat juif.

Il y a dix ans, en juillet 2014, une décennie avant l’attentat incendiaire de la synagogue de Rouen, la synagogue de la Roquette avait déjà été prise pour cible lors de manifestations soi-disant populaires pro-Gaza – Israël était alors sous les missiles de l’attaque unilatérale du Hamas –, manifestations pourtant interdites à l’époque par le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, et où des propos antisémites avaient été scandés. Un mois plus tard, Bernard Cazeneuve précisa lors d’une interview qu’il aurait lui-même manifesté en faveur du Hamas s’il n’avait été ministre. Ce jour-là, il est devenu évident que les Juifs de France n’avaient plus rien à attendre de la France !

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© Jean-Marc Lévy, vice-Président d’Israël Is Forever Alsace

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