Une ville de Dordogne signe une charte de jumelage avec un camp de réfugiés palestiniens

Jacques Auzou, Stéphane Bost et Thiab Ashal au moment de l’échange des cadeaux.
© Crédit photo : Clément Bouynet



Les élus de Boulazac-Ise-Manoire ont reçu mercredi 24 avril une délégation du camp de Birzeït, situé à 20 kilomètres de la capitale administrative de la Palestine, Ramallah

“Je suis là pour demander aux peuples libres de soutenir au maximum le peuple palestinien”, expose d’une voix calme Thiab Ashal. Sa traductrice a des trémolos dans la voix. Le chef du camp de réfugiés de Birzeït – situé à 20 kilomètres de Ramallah, la capitale administrative de la Palestine – la laisse reprendre sa respiration, et ajoute : “Désolé d’avoir une vision pessimiste. Nous sommes venus ici, en Dordogne, en laissant derrière nous Gaza, une guerre contre l’Humanité, un génocide”.

À ses côtés, le maire de Boulazac-Isle-Manoire, Jacques Auzou, écoute attentivement. Il glisse : “Notre cœur est à Gaza”. Et comme un acte vaut mieux que mille discours, l’édile périgordin a signé une charte de jumelage entre sa ville et le camp de Birzeït. Le président du comité de jumelage, Stéphane Bost, indique : “Une délégation de Dordogne s’est rendue dans le camp en octobre [2023]. Le but, c’est de faire connaître une cause noble et juste”.

“Nous sommes venus, ici, en Dordogne, en laissant derrière nous Gaza, une guerre contre l’Humanité, un génocide”.
Concrètement, l’accord de jumelage prévoit la mise en place d’actions dans le sport, le social ou la culture. “Nous vendrons des produits palestiniens sur le marché de Noël ainsi que pour la Fête de l’été”, illustre Stéphane Bost.

Construction d’un bâtiment

L’un des engagements principaux de la Ville de Boulazac-Isle-Manoire concerne l’extension d’un bâtiment à destination des femmes du camp : le projet, d’un montant global de 150 000 euros, est financé à hauteur de 30 000 euros par la commune, qui a, de plus, mobilisé une aide de 70 000 euros provenant du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. “Cela marque l’engagement d’une municipalité fidèle à ses valeurs”, poursuit Jacques Auzou.
Thiab Ashal a rebondi : “Nous voulons encourager ces échanges amicaux, malgré les obstacles de la langue ou de la culture. Nous souhaitons faire le lien entre les peuples qui respectent la liberté des peuples”.

À l’issue des discours, la charte de jumelage a été signée et des cadeaux ont été échangés.

© Clément Bouynet

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