Quand l’Art s’engage. Richard Kenigsman

“L’Homme du Roi” nous dit que ses pinceaux trempent dans les ténèbres. “Mais Papa disait toujours: ‘On les aura les boches’. Et on les a eus. Am Israël Haï. Il n’y a pas d’autre choix”.

À ses amis et collectionneurs surpris par son changement de style, Richard Kenigsman a répondu:
“Petite explication sur mes derniers travaux après le 7 octobre 2023 .
J’étais avec mon “Homme du roi” il y a quelques années un artiste engagé à la mode Charlie .
Je me découvre aujourd’hui encore plus engagé, plus moralement engagé , très inspiré et aucunement gêné par des recherches parasites de styles ou de formes.
Une sorte de libération.
Les images passent et je les attrape pour les peindre d’une maladresse désespérée.

J’ai voulu exprimer mes émotions en tournant le dos au bel ouvrage, à la peinture des Beaux Arts .
Par le refus du nombre d’or, j’ai opté pour un simple mètre carré.
Par le refus de la précieuse toile de lin, j’ai opté pour du papier Krafft recyclé.

Et j’ai trempé mes pinceaux dans les ténèbres, dans la boue, au fond des bocaux où je nettoie mes pinceaux.
En réduisant tous ces paramètres et en peignant vite et fort je me suis dépris de mes influences et ai conquis une liberté et une force d’expression qui m’a surpris et m’étonne encore aujourd’hui”.

“Je ne vois aucune maladresse. Le geste plastique est innovant”, écrit le plasticien et ami Daniel Brindel.

“Tes peintures sortent du cadre et dénoncent la beauté, l’esthétique et tout ce qui, pour les naïfs, aurait pu, aurait dû empêcher le mal et le laid”, lui répond Evelyne Chauvet, Psychanalyste.

© Richard Kenigsman