Charles Baccouche. “Consoler mon peuple”

Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu

Là où il n’y a pas d’hommes, efforce-toi d’être un homme

Isaïe le prophète poète proclame: “Dans le désert, déblayez la route de l’Eternel; nivelez, dans la campagne aride, une chaussée pour notre Dieu!”

L’épreuve est-elle trop lourde, la Voix du Ciel qui murmure serait-elle trop puissante pour nos oreilles ? Ecoutez-la, la Voix qui dit en nos cœurs: “Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps d’épreuve est fini, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour toutes ses fautes”. 

Le crime d’Israël est expié mais quel crime ? Quel crime a-t-il commis ce peuple fidèle et rebelle ? Ce tout petit peuple au sujet duquel le Maitre du Monde a voulu “qu’il soit Son Peuple” et que “Lui-même soit son Dieu” 

Nous révélons un secret connu de tous : De toute éternité Israël est le trésor du Tout puissant. C’est un secret “sod” qui ne se révèle qu’à ceux qui appliquent sa loi et qui s’inscrivent dans la mémoire de l’Eternel. 

  • Quel est le crime d’Israël, qui le désignerait à la vindicte du ciel? 

-Les Nations se sont ingéniées à apporter les preuves de supposées  turpitudes d’Israël et de sa chute: 

-Il aurait douté de la Parole transmise par Moïse et Aaron.

-Il se serait  rebellés dans le désert.

-Il aurait réclamé de la viande et refusé le pain du ciel qui avait le gout du désir de chacun. 

– Il aurait fabriqué un veau d’or pour remplacer Moïse qui tardait à descendre du Sinaï.

– Il aurait  renoué avec l’idolâtrie en se choisissant un chef (le veau) pour retourner en Egypte !

-Malgré tous les miracles, il aurait douté de son Roi, qui est son Père et qui combattait pour lui. 

-Dieu qui sait tout, dès la sortie d’Egypte, (Parasha Béchallah), ne les a pas conduits directement vers Canaan mais leur a imposé un détour, de crainte que la guerre qui les menaçait ne les incite à retourner sur leurs pas.

Voilà Israël bien mal parti sur cette longue et rude route de l’Histoire.

Pourtant sa vocation est de porter jusqu’aux confins du Monde le Nom ineffable, “HACHEM”, le Tout Puissant, qui règne à jamais au Ciel et sur la Terre. 

Israël aurait donc failli à sa mission de répandre l’Unité du Nom et dans l’Histoire du Monde. Le veau d’or aurait tout gâché, Israël serait retourné vers l’idolâtrie.

Tel est son crime, l’idolâtrie ? Est-ce sérieux ? 

Lorsque les idoles encombraient l’Histoire, seul Israël s’est insurgé.

Abraham a proclamé l’Unité du Nom.  

Isaac a inauguré la vocation hébraïque.

Jacob n’a pas craint le combat ave l’ange et en est sorti blessé, et béni.

Moshé ramena la Providence, “la Shéhina“,  et sortit les hébreux de l’esclavage de l’Egypte impériale.

Josué les mena à la conquête de leur propre pays, tout comme aujourd’hui. 

David les Gouverna avec justice.

Shlomo bâtit le Beit Hamikdach, Temple de paix.

Par deux fois, la discorde détruisit le temple et dispersa les juifs chez leurs ennemis. 

Le prophète sans se lasser proclamait: “Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et colline s’abaissent, que les pentes se changent en plaines, les crêtes escarpées en vallons! La gloire du Seigneur va se révéler: c’est la bouche de l’Eternel qui le déclare”

La Nature est toute entière en extase devant son créateur, car elle sait qu’il n’y a qu’une Vérité et qu’elle émane de Lui. Les animaux savent mieux que nous rendre grâce à Celui qui trône dans les hauteurs. 

Le signe d’Israël : “Ecoute Israël, YEWE Notre Dieu, YEWE est UN” 

Manitou : “Prend garde Israël, L’être de plénitude est UN

Cette phrase représente le sommet du monothéisme juif. 

L’accusation d’idolâtrie ne tient pas. Il faut chercher plus avant le crime qu’aurait commis Israël!

 Il n’existe aucun signe qui désigne Israël coupable. 

Israël est innocent, ses accusateurs le stigmatisent pour ses vertus. 

Il est infiniment fidèle à la Loi de Moshé, il résiste à toutes les catastrophes que les Nations suscitent pour s’en défaire. 

C’est peut-être la raison ultime de leur haine ancestrale. 

Une Histoire : Balak (Parasha du même nom) le roi, voyant arriver sous ses remparts Israël armé, dépêche Bilam, le prophète des Nations, pour qu’il le maudisse: on sait ce qu’il advint. 

Le Midrash conte : Bilaam, ne parvenant pas à maudire les hébreux, propose au Tout Puissant de les bénir. Il entend une voix du Ciel : “Ne t’inquiète pas, ils sont bénis” 

Nos ennemis, s’ils avaient un peu de discernement, devaient comprendre qu’Israël ne peut être déraciné car comme dit la poétesse : 

Nul n’a cueilli cette fleur violentée que l’Ombre d’une main protège”.  D. Aubier.

                                                                       © Charles Baccouche

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